Citation:
Suite à la tragédie de Meron et les réactions que cela a suscité, je m'interroge beaucoup sur la réaction à avoir, l'attitude à adopter, et les points à réfléchir.
Trois points préliminaires :
1. La question est posée dans un sens plutôt théorique et ne vise en aucun cas mes victimes ou quoique ce soit, la perte d'un être cher est une tragédie, c'est tout.
2. Le Heshbon Hanefesh est toujours de mise, nous ne sommes jamais parfait, et si ce qui s'est passé pousse les gens à s'améliorer dans le Ben Adam Lahavero et/ou Ben Adam Lamakom, le questionnement qui suit n'a pas vocation à les faire faire marche arrière, ni à refroidir les efforts entrepris.
3. Le questionnement qui suit n'est en aucun cas lié à la pertinence «mitsvatique» d'aller ou non a Meron à Lag Baomer (je précise également ne jamais être allé à Meron).
Toutefois, de ce que j'ai entendu de plusieurs personnes ayant été à Méron les années précédentes et de ce que j’ai pu lire ici et là, il s'agit d'un endroit dangereux.
On entend dire que le merite de Rabbi Chimon ne nous a pas sauvé cette année, comme si on était bien conscient que les autres années c'était dangereux. Cela était semble-t-il su des organisateurs comme des personnes qui se trouvaient sur place.
Si cela est vrai, c'est-à-dire que n'importe qui de censé pouvait voir cela, alors quelle est la mesure de « Min Hashamaim » dans cette tragedie ? Et est-ce qu'il y en a ?
Les appels au Heshbon Hanefesh sur des mitsvot «plus spirituelles» ne sont-elles pas un moyen de faire diversion sur la responsabilité des organisateurs et des gens qui s'y rendent ?
Si on devait donner un mashal, si des personnes vont faire une randonnée en montagne alors qu'il y a un risque d'avalanche, et qu'il y a une avalanche et que certains y perdent la vie, doit-on dire que c'est min hachamaim et qu'il faut que chacun fasse Heshbon hanefesh ?
Par ailleurs, le fait qu'il y ait eu un «ness» chaque année nous enlève-t-il l'obligation de se prémunir du risque ?
Enfin, si Heshbon Hanefesh il doit y avoir, ne serait-il pas plutôt sur l'importance que l'on doit accorder à la Vie, d'abord en cessant certaines habitudes dangereuses que chacun de nous a (téléphone au volant, ceinture...), c'est-à-dire quelque chose d'assez terre-à-terre; et ensuite sur la qualité que l'on donne à notre vie (torah, mitsvoth…) ?
J'espère avoir réussi à exprimer le sentiment qui me tracasse depuis une semaine, et ne pas faire preuve d'insensibilité envers les victimes.
Avant tout, je tiens à dire deux choses :
1) que je m’associe à la peine des familles.
2) qu’il m’est désagréable de commenter une telle tragédie, ça me fait penser à certains rabbins qui s’alimentent de cela et vivent au gré des événements marquants et aux dépens des tragédies du Klal, n’en perdant pas une pour se mettre en avant en donneur de leçons.
Je précise donc que si mon message contiendra des « leçons », elles me concernent aussi et je ne suis pas apte à faire la morale aux autres.
Je réponds car on me pose la question, vous avez été nombreux à me la poser, je dis donc humblement ce que j’en pense, mais loin de moi de vouloir imposer ma vue à quiconque.
Qui suis-je pour y prétendre ?
Mais je ne voudrais surtout pas être perçu comme celui qui s’impose en donneur des leçons en assénant ses vérités dont il est certain d’être le détenteur supérieur et exclusif.
Citation:
que j'ai entendu de plusieurs personnes ayant été à Méron les années précédentes et de ce que j’ai pu lire ici et là, il s'agit d'un endroit dangereux.
J’ai moi aussi entendu plusieurs personnes dire que chaque année c’est un miracle qu’il n’y ait pas d’accident.
Ceci constitue une grave accusation premièrement envers les responsables, mais aussi à l’encontre de certains de ceux qui allaient à Meiron festoyer sans prendre garde et en s’abandonnant à la foule en liesse alors qu’ils savaient qu’il y avait un danger conséquent.
[Je ne suis jamais allé à Meiron à Lag Baomer, j’y suis allé une fois, il y a 35 ans, mais pas pendant le Omer.
Je n’ai jamais apprécié ces mouvements de foule et l’affluence de Lag Baomer, donc je n’étais pas attiré par ce « RDV » collectif, mais c’est personnel.
Il y a des gens qui ont besoin de ça pour recharger leurs batteries, c’est comme pour ceux qui vont à Ouman : peu pour moi, mais je respecte l’idée et conçoit que certains y trouvent leur compte et y ressentent une Aliya spirituelle.]
La responsabilité humaine est donc assurément engagée (au moins partiellement).
Citation:
On entend dire que le merite de Rabbi Chimon ne nous a pas sauvé cette année, comme si on était bien conscient que les autres années c'était dangereux. Cela était semble-t-il su des organisateurs comme des personnes qui se trouvaient sur place.
Oui, mais de manière nuancée ; pour les visiteurs, pas tous étaient au courant du danger, pas tous l’avaient déjà expérimenté une année passée.
Et pour les organisateurs, il faut aussi savoir tenir compte d’autres paramètres comme l’intelligence ; celui qui est dénué de cervelle ne se rend pas toujours compte du danger ou en tout cas ne sait pas l’apprécier convenablement, il est donc moins responsable que son collègue plus intelligent pour qui c’est plus répréhensible.
Citation:
Par ailleurs, le fait qu'il y ait eu un «ness» chaque année nous enlève-t-il l'obligation de se prémunir du risque ?
Absolument pas, puisque défini comme un « Ness » et comme chacun sait: אין סומכין על הנס.
Citation:
Si cela est vrai, c'est-à-dire que n'importe qui de censé pouvait voir cela, alors quelle est la mesure de « Min Hashamaim » dans cette tragedie ? Et est-ce qu'il y en a ?...
Si on devait donner un mashal, si des personnes vont faire une randonnée en montagne alors qu'il y a un risque d'avalanche, et qu'il y a une avalanche et que certains y perdent la vie, doit-on dire que c'est min hachamaim et qu'il faut que chacun fasse Heshbon hanefesh ?
Le fait qu’il y ait une part de responsabilité sur les organisateurs (etc. ou disons sur les « responsables ») n’entraine pas l’absence de volonté/d’action divine. D.ieu a tout de même validé l’accident pour cette année, même s’il n’a pas eu lieu les années précédentes.
Je veux dire que s’il s’agissait, de la part des organisateurs, d’une négligence qui amenait NECESSAIREMENT à un accident, c’eut été différent.
Mais nous parlons d’une négligence qui aurait pu ne rien entrainer, donc les « négligents » ont leur responsabilité, mais cela ne représente pas un choix, une be’hira, de leur part, c’est D.ieu qui a validé la catastrophe que ces « négligents » ont rendu probable ou possible.
Dans ce cas, puisqu’il y a aussi intervention divine, il n’est pas incongru de réfléchir à faire Tshouva etc.
Reste à définir comment.
Nous y venons.
Citation:
Les appels au Heshbon Hanefesh sur des mitsvot «plus spirituelles» ne sont-elles pas un moyen de faire diversion sur la responsabilité des organisateurs et des gens qui s'y rendent ?
Si.
Il y a de cela.
J’ai entendu un Rav dire qu’il fallait se renforcer, chacun à son niveau, dans n’importe quel domaine où l’on se sait un peu défaillant.
Que ce soit faire le Birkat hamazon avec plus de Kavana
(concentration/compréhension), ou se lever à l’heure pour la Tfila, d’autres diront de se renforcer dans le dikdouk de Mayim A’haronim sur la totalité des phalanges, etc.
J’ai trouvé que ces exemples étaient un beau piège signé Yetser Hara, car même s’il est toujours bon de se renforcer sur ces points, mais il ne faut pas penser se dédouaner ainsi des vrais problèmes !
Le Tikoun doit être lié à la catastrophe.
Il faut, bien entendu, comme vous le suggérez, se renforcer sur Venishmartem
(faire attention et éviter les situations de danger), mais cette Aveira transgressée par certains d’entre eux est-elle la seule responsable de la « colère divine » ?
Car -comme dit plus haut- il y a aussi la part du bon D.ieu dans cette affaire.
Les situations dangereuses dans lesquelles des gens se mettent sont assez fréquentes, même en Israël et chez les religieux. Pourquoi a-t-il fallut que cette catastrophe arrive à Meiron et à Lag Baomer (il y aurait par exemple des tas de manifestations, rassemblements religieux, Levayot, qui y seraient tout aussi propices) ?
Voilà pourquoi on est tenté de penser à d’autres choses, en plus du ‘Hizouk sur Venishmartem qui est assurément de mise.
Un des sujets les plus rappelés à Lag Baomer, est l’arrêt de la mortalité chez les élèves de R. Akiva à l'époque de l'épidémie.
Est-ce « LA » raison des réjouissances, c’est fort discuté.
Mais cette période de deuil sur les élèves de Rabbi Akiva est assurément un élément concret et majeur de la période.
On nous dit qu’ils sont morts -certes par des raisons naturelles, comme une épidémie, mais parce qu’ils ne s’honoraient pas mutuellement.
Ça ne veut objectivement pas dire qu’ils se tabassaient, ni qu’ils se dénigraient, ni qu’ils se méprisaient, ni qu’ils se haïssaient, mais uniquement «
Lo Nahagou Kavod Zé Bazé », ils ne se faisaient pas de Kavod mutuellement.
Que dire du monde religieux en Israël actuellement ?
Où en sommes-nous sur ce point ?
Pouvons-nous nous comparer aux élèves de Rabbi Akiva ou sommes-nous encore cent fois pire ?
Que dire de la terrible Ma’hloket qui sévit à Ponovez entre « Me’hablim » et « Sonim »?
Et dans tout Israël entre « Ets » et « Guimel »?
Et dans la ‘Hassidout Gour entre les partisans et opposants au Rosh Yeshiva
Reb Shaoul Alter?
Et dans la ‘Hassidout Vizhnitz,
Et dans la ‘Hassidout…etc…,
ou à moindre échelle dans quasiment chaque petite communauté ou synagogue en Israël comme en ‘Houts Laarets… (idem dans la société israélienne non-religieuse autour de ces élections sans fin…).
Il y a trop de haine,
stop ! ça ne va plus.
A dessein, je n’utilise pas l’expression «
haine gratuite », car -aux yeux des concernés, elle ne le semble pas, au contraire, ça serait une haine motivée par la crainte du Ciel et encouragée par la halakha, puisque visant des Apikorsim qui ont osé penser autrement que ce qui leur semble être la bonne Hashkafa.
[Et peu après, en veille de Shavouot, il y a de nouveau eu un accident à Jérusalem lors de l’inauguration du Beit Hamidrash de la ‘Hassidout de Karlin, une estrade s’est écroulée, 2 morts et plusieurs blessés dont 5 dans un état grave
(information du lendemain de Shavouot, je ne sais pas quelle en a été l’évolution, que j’espère positive).]
Je parle ici des « ma’hlokot », des guerres déclarées et officielles,
mais il y a encore beaucoup de choses qui correspondent à « Lo Nahagou Kavod Zé Bazé » parmi les juifs même religieux, même entre Rabbanim !
Que dire des suspicions constantes (lorsqu’elles ne se transforment pas en graves accusations) d’un Rav envers l’autre, que de mépris pour autrui!
Dès qu’un autre Rav ne pense pas exactement pareil que soi sur la Avodat Hashem, il est tout de suite rangé dans le club des Psoulim, avec mépris et haine, sans distinguer entre lui et un rabbin réformé.
Voici un ‘Hidoush : les Rabbanim orthodoxes doivent eux aussi savoir être tolérants entre eux.
On peut ne pas apprécier la Shita d’autrui, mais pas pour autant le mépriser ou le haïr.
Ce problème est certes plus fréquent en Israël, mais il nous concerne aussi directement, car il a été lentement importé en France depuis quelques décennies, par des rabbanim se sentant plus « religieux » ou plus « Tsadikim » en singeant ces défauts israéliens.
Ça donne un aspect de Kanaï, ça « prouve » qu’on fait partie du bon groupe, et ça permet aussi de montrer sa supériorité et son zèle en dénigrant celui qui aurait été jugé trop déviant du modèle politiquement correct.
Ça a aussi l’avantage, pour le pseudo-Kanaï, de se rassurer, de se croire un parangon de vertu, et aussi: lui permettre de s’imaginer parvenu au faîte de la Kanaout et de la dévotion.
Le monde religieux connait un grave problème d’intolérance (religieuse) interne, c-à-d même envers les autres groupes religieux.
Le fait qu’il y ait différents groupes n’est pas un problème, les différences de hashkafa entre un ‘Hassid Gour de tel groupe ou celui de l’autre groupe ne sont pas un problème à éradiquer, on peut penser différemment, préférer tel ou tel Rav, mais tout en se respectant mutuellement.
[Je trouve même préférable qu’il y ait des différences de ce style, c’est plus sain.
Lorsque nous pensons tous exactement la même chose sur tous les détails, c’est plutôt signe que nous ne pensons pas.]
On a trop vite tendance à voir en noir la position d’autrui qui, dès qu’elle diffère un peu trop de la nôtre, est considérée comme de la Kfira.
Et comme Moridin Velo Maalin, on ne se gêne plus…
En vérité, c’est souvent de l’orgueil plutôt que de la Kanaout.
L’autre n’est pas si souvent Kofer, il est juste différent.
Je peux penser que l’autre se trompe, mais ça ne lui confère pas si vite le statut d’Apikoros.
Il faut être capable d’accepter qu’un Rav s’oppose au mien et professe des idées différentes (tant qu’elles restent dans le respect de la Halakha).
C’est exactement ce que dénonce le
Netsiv dans son incipit sur Bereshit.
Je sais que lorsqu’on est pris dans l’engrenage, on se dit qu’on a raison, qu’on œuvre Leshem Shamayim, que l’autre ne diffère pas juste sur quelques détails hashkafiques mais que sa différence touche directement à l’un des 13 principes de foi
(et que, comme sa lecture en diffère de la mienne, il est donc Apikoros -CQFD).
Mais on va souvent trop vite en besogne et les mauvaises Midot, le peu de Ahavat Israel, ou le trop d’orgueil, se transforment en intolérance.
Evidemment, je le sais, chacun continuera comme la veille à juger les autres avec orgueil, mépris et intolérance, et mon message n'y changera rien.
Mais
il y a un exercice à faire -pour ceux qui auront le courage de s’y soumettre, pour pouvoir parfois arriver à refouler la montée de mauvaises Midot qui abime la réflexion :
Lorsque je juge négativement un Rav qui est pourtant Oved Hashem (à sa manière), il faut essayer d’imaginer qu’il est mon ami, qu’il est de ma famille, c’est mon fils, ou mon père, ou mon frère, et même s’il peut avoir des défauts et se tromper sur certaines choses, mais son intention n’est pas de nuire à la Torah.
Il faut essayer d’imaginer comment aurait-on réagi si on était concerné, c-à-d que si son statut d’Apikoros (qu’on veut lui attribuer) avait une incidence directe sur nous-mêmes, aurions-nous, là aussi, cette facilité à le juger négativement ?
Par exemple, puisque ce Rav serait un parent proche, s’il est identifié Rasha notoire et Apikoros de première classe, cela aurait des répercussions sur tous ses proches qui seront mal vus, méprisés eux-aussi, critiqués, etc.
Si jamais cet effort de réflexion est au-dessus des forces mentales de certains, il y a plus bas :
Analyser le caractère de Kofer Apikoros que l’on pense appliquer à un Rav, en imaginant (sincèrement) qu’une tierce personne nous propose un cadeau de 50 millions d’euros si l’on arrive à présenter un Limoud Zkhout conséquent pour ledit rav, pour expliquer que même s’il se trompe, il ne mérite pas d’être méprisé.
Là, subitement, le cerveau se dénoue et s’ouvre à une vue plus large, brusquement on arrive à lui trouver un côté moins coupable, on devient tolérant, on se dit que ses Shitot différentes, même erronées, n’en font pas forcément un Apikoros…
C’est donc le manque d’intérêt pour autrui qui permet à l’homme de juger si négativement et avec tant de mépris, cette intolérance n’est pas le fruit d’une Kanaout poussée, mais d’un orgueil dissimulé.
Rav Edelstein, à qui on a posé la question de ce sur quoi il fallait se parfaire, n’a pas répondu en disant qu’il fallait se renforcer en Netilat Yadaïm ou en Kavana dans le Birkat Hamazon ou en Tsitsit etc. Mais : ne pas avoir de Kpeidot sur autrui. Ne pas se tenir mutuellement rigueur sur chaque chose, même quand on nous cause un tort, il faut savoir s’éloigner des pensées de Kpeida.
Je ne peux que souscrire à cela, et j'ai apprécié d'entendre qu'il allait ainsi dans le sens de ce que j'avais déjà dit à l'oral.
Il est à la fois plus logique de se concentrer sur ce domaine et aussi, c’est celui qui fait vraiment défaut même au sein de la communauté religieuse.
Lorsqu’il y a un Kitroug dans le Ciel, c’est forcément qu’il y a des Ma’hlokot ici-bas
(Gaon de Vilna sur Mishlei XXVI, 20).
Et une Ma’hloket ici-bas, entraine forcément un Kitroug dans le Ciel
(Gaon de Vilna sur Mishlei XXIX, 22).
Les vaticinations garantissant la Yeshoua en fixant le repentir sur les intentions lors de la récitation des actions de grâces, voire sur la pratique plus rigoureuse des ablutions rituelles finales en faisant preuve d’acribie, et autres bigoteries, sont des balivernes et des billevesées médiatiques.
C-à-d que ça « fait bien » de dire ça, mais ça ne vaut pas grand-chose.
Tout comme dire que toutes les victimes étaient des
Tsadikim Elyonim, Kdoshim Outehorim.
Ça fait bon genre de dire ça mais en réalité, ceux qui le disent n’en savent rien.
C’est plutôt de paroles de condoléances que l’on adresse aux endeuillés, une sorte de « consolation », mais il n’est pas nécessaire de tenter d’en convaincre les autres.
Il faut juste éviter l’erreur de penser que ces victimes auraient été choisies, au contraire, pour leurs (trop nombreuses) fautes.
Ce n’est pas vrai non plus.
La vérité c’est qu’on n’en sait trop rien et que s’il fallait choisir les plus grands fauteurs d’Israël, ils ne se trouvaient probablement pas sur place ce jour-là.
Je ne veux pas dire que se trouver à Meiron à Lag Baomer est une preuve de Tsidkout, bien sûr que non.
Et s’ils étaient en train de réaliser une Mitsva par ce voyage, on serait amené à s’interroger sur l’adage talmudique assurant que l’on n’est pas victime d’accident lors de l’accomplissement d’une Mitsva, ni en y allant, ni en en revenant.
Et s’il faut conférer à cette célébration un caractère de Mitsva, il faudra alors se dire que les victimes n’y étaient pas allées dans une intention purement axée sur ladite « mitsva ».
C-à-d que même lorsque c’est assurément un acte de Mitsva, comme aller réjouir des mariés, un accident peut encore survenir et causer du tort à une personne dont l’intention ne serait pas totalement (ou majoritairement ?) dirigée Leshem Shamayim (mais aussi pour s’amuser sur place).
Ce que je veux dire c’est qu’il y avait très probablement ce jour-là à Meiron, des gens PLUS Tsadikim que chacun des 45 morts, et d’autres MOINS Tsadikim qu’eux.
Les paramètres fixant le choix des victimes sont multiples et insaisissables à l’échelle humaine.
מן השמים ינוחמו כל אבלי ציון וירושלים ולא יוסיפו לדאבה עוד.
PS: j'ai été long et ne me relis pas, veuillez excuser les fautes et surtout vous concentrer sur le fond et l'intention de mon message plutôt que sur des détails.
PPS: si certains se sentent visés par mon message, s'ils ont l'impression qu'il s'agit d'eux lorsque je dénonce ceux qui sont intolérants bien que religieux, avec le sentiment de le faire "Leshem Shamayim", bref, si des personnes se reconnaissent, qu'elles ne s'imaginent pas qu'il ne s'agit probablement pas d'elles mais d'une simple ressemblance et coïncidence. Non, il s'agit bien d'elles et ce message les concerne.