Selon le Me'haber (Choul‘han ‘aroukh, Ora‘h ‘hayim 91, 1), il est interdit de prier :
– A pieds nus.
– Avec une bourse ou un porte-documents.
– La tête découverte.
Le Michna Beroura, citant le 'Hayyei adam, est d’avis que, de nos jours :
– Les gens ne doivent pas sortir dans la rue s’ils ne sont pas couverts d’un chapeau.
– Les gens importants se couvrent d’un chapeau.
Il est par conséquent impératif, pour la Tefila, de se couvrir d’un chapeau.
Le Tsits Eliézer (volume 13, responsa 13) insiste sur le fait que le Michna Beroura énonce deux raisons pour se couvrir d’un chapeau. Or, si l'on considère la première, les gens ne sortent plus, de nos jours, couverts d’un chapeau. Cette obligation n’aurait alors plus lieu d’être. Cependant, selon la seconde raison, on devrait toujours porter le chapeau.
Par ailleurs, le Tsits Eliézer énonce qu’un couvre-chef recouvrant la majeure partie de la tête serait selon certain avis considéré comme un chapeau suffisant.
Le Yaavets rapporte, dans son Siddour, la coutume de porter deux couvre-chef. A son époque, en effet, les gens avaient communément pour habitude de se couvrir la tête. C’est pourquoi les Benei Yisrael désireux de se soumettre à Hachem ajoutaient une Kippa.
Dans la ‘Hassidouth, on explique la coutume de porter un couvre-chef en plus de la Kippa comme marquant les deux façons de craindre Hachem (Ilaa, Tataa).
Quant à sortir dans la rue avec un chapeau, je vous conseille de consulter les Igueroth Moché de Rav Moché Feinstein (Ora‘h ‘hayim 1, responsa 1). D’un point de vue strictement halakhique, considère-t-il, il n’existe aucune obligation de sortir dans la rue avec un chapeau, et ce contrairement à l’avis du Rav Chelomo Kluger zal dans ses responsas, selon lequel il est impératif de se couvrir d’un chapeau pour sortir dans la rue.
Le ‘Hazon ich est d’avis que le port du chapeau dans la rue correspond à une attitude profondément juive qu’il nous appartient de conserver à travers les générations. Ainsi que l’enseigne le Midrach, « c’est grâce au mérite des Benei Yisrael qui ont conservé en Egypte trois choses essentielles qu’ils ont été délivrés de leur asservissement : leurs noms, leur façon de s’habiller et leur langue ». En préservant ces trois coutumes essentielles, nous serons, à notre tour, délivrés de l’exil bimhèra be-yamènou.
En vous remerciant pour vos encouragements.
Behatsla‘ha et kol touv !