"Vehaich Moche Anav Mikol Adam" - En quoi consiste la vraie modestie ?
Après une déception il y a quelques temps et en bonne juive, je me réponds à une question par une question et une remise en cause. Il en coûte de le faire, mais c'est là un des objectifs d'une épreuve à mon sens.
Tout homme a droit l'erreur, mais il ne faut pas rester dans l'erreur ...
N'est-il pas important qu'une personne ait une estime de soi, pour savoir où elle se situe et vers où elle se dirige ? Cependant, cela me donne parfois une assurance dûe à une force de conviction, qui peut s'exprimer parfois "durement". N'est-ce pas un risque ?
En refléchissant à la question, je me suis dit que Moché Rabbenou était certainement le meilleur exemple dans la Thora dans ce domaine de la personnalité. Pourriez-vous SVP m'éclairer sur cette notion ? Afin de mettre en application ce que nous disent les Pirké Avot "Ezéhou Haham ? Halomed mikol adam".
Comme vous me l'avez très justement précisé, l'intériorité est le rôle majeur de la femme. Je pense qu'il me faut m'orienter dans ce sens, mais la mise en pratique n'est pas toujours facile.
Je me contenterai ici de répondre à la partie votre question concernant la modestie de Moïse. Les autres parties, implicites ou explicites, mériteraient à elles seules des développements.
Vous avez tout à fait raison de souligner que Moïse a été certainement le meilleur exemple qui soit de la modestie.
Encore faut-il définir ce que veut dire la Tora lorsqu’elle nous apprend que « l’homme Moïse était très modeste (‘anaw), plus que tous les hommes qui ont été sur la face de la terre » (Bamidbar 12, 3).
Rachi traduit le mot ‘anaw par chafal we-savlan, ce que l’on peut traduire par : « modeste et patient ». Et le mot savlanouth est, on le sait, souvent employé par les Israéliens pour désigner une qualité qui leur fait souvent défaut : la patience.
La patience est la qualité première qui doit caractériser l’enseignant. C’est en tant qu’il a enseigné la Tora à tout Israël, à travers maintes vicissitudes, que Moïse a mérité cette appellation.
On peut donc dire que la « modestie » qui a caractérisé Moïse s’est définie essentiellement par sa patience. Et c’est elle qui a conditionné son élévation à la prophétie.
Dire de Moïse qu’il a été le plus grand de tous les prophètes est inséparable de l’affirmation qui le présente comme le plus modeste de tous les hommes.
Je me permets de rajouter :
La modestie comporte :
1. L’idée de notre petitesse devant la grandeur de Hachem.
2. La conscience de la capacité que nous donne Hachem d’être à la hauteur de notre vocation juive : étude de la Tora et pratique méticuleuse des mitswoth.
3. La conscience que notre niveau à tous les moments d’attachement à Hachem est notre participation à l’existence du monde et contribue à ce que Hachem envoie au monde des choses positives et souhaitées.
4. Notre crainte de Hachem et notre amour de Lui.
5. Un comportement décent envers nos semblables et la conviction que nous ne leur sommes pas supérieurs.
6. En même temps, nous avons l’obligation de connaître notre valeur, non point pour nous en enorgueillir, - de toute façon la plus grande partie en revient à Hachem, - mais pour acquérir la conviction que nous sommes capables de faire le bien autour de nous, de développer en nous des qualités morales (de bonnes middoth) et d’avoir avec Hachem la meilleure relation possible.
7. Là où nous leur sommes supérieurs, comprendre que c’est dû au potentiel dont Hachem nous a dotés. Ne nous en vantons pas ; c’est le fait de Hachem. S’Il l’avait donné à d’autres, ceux-ci auraient été supérieurs. A nous. Moché Rabénou était sincèrement persuadé que si Hachem avait donné à d’autres que lui les dons qu’Il lui avait donnés, ces autres l’auraient surpassé.
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