chant de la femme nida

certains rabbanim permettent à la femme nida de chanter devant son mari.
d'autres permettent uniquement si ce sont des chants du shabbat, le shabbat.
d'autres interdisent completement.
comment expliquer ces differences d'opinion ?

Le Pit'hei Tshouva (Y"D §195, sk.10) mentionne l'interdit d'écouter sa femme nida chanter, sans en être totalement persuadé (il reste en Tsari'h Iyoun), le Igrot Moshé (Y"D II, §75) se montre rigoureux et c'est l'avis généralement retenu par les poskim.

Cependant, l'interdit n'apparaissant pas explicitement dans le Shoul'han Arou'h lui-même, il est forcément sujet à discussion.

L'idée de permettre uniquement pour les chants du shabbat, je suppose, se base sur une appréciation de la réalité que ces chants sont plutôt entonnés machinalement comme étant un rituel à accomplir et non le résultat d'une vraie joie.
Cependant, je n'ai pas vu d'autorités ala'hiques sérieuses établissant cette distinction (je n'ai pas cherché non plus).

Je signale au passage que cette habitude de chanter chaque shabbat les mêmes chants au même moment dans le même ordre (au point de reprendre celui qui se serait trompé en commençant un chant avant un autre qui devrait le précéder, ou bien en lui indiquant que c'est un chant du vendredi soir et non du samedi midi...), bien que cela soit le résultat d'une fidélité au minhag, cela contribue - à mon sens - à altérer (au moins chez les enfants) le sentiment de joie qui amène naturellement à chanter.
Il se perd ou s'abime à la longue à force de se forcer à chanter un chant précis à un moment précis, ça ne peut que désensibiliser le chanteur.

Je ne dis pas de changer les chansons du shabbat en d'autres, mais peut-être d'alterner l'ordre ou les airs différents d'un même chant... et si tout ceci est jugé trop novateur, alors ne rien changer mais prendre conscience de la perte en parallèle afin de tenter de limiter les dégâts.