J’aimerais savoir si les mesures de la Tévah, l’Arche de Noa’h ont un sens caché. Il y aurait paraît-il un lien avec le mot « langue », en hébreu LASHONE écrit sans la lettre Vav (Lamed (30) –Shine (300) –Noun (50)). On sait que dans la Torah tout à une raison d’être, les noms, les chiffres, rien n’est laissé au hasard ainsi que le déclare le Traité de Pirké Avoth 5 :21 où l’on nous invite à scruter et à fouiller les Ecritures car tout est écrit dans la Torah. Les guématriot nous dit Pirké Avoth 3 :18, sont les épices de la sagesse et on peut toujours y trouver un enseignement tel que l’ont exposé de grands khakhamim comme le Ba’al HaTourim et le Gaon de Vilna.
Merci de m'éclairer sur la question. Chalom Ou-béra'hoth.
Aucun des grands commentateurs classiques, pas même le Ba‘al ha-tourim, n’établissent de guematrioth au sujet des dimensions de l’arche de Noé.
Ibn Ezra se contente d’indiquer (ad Berèchith 6, 15) que si sa hauteur (30 coudées) correspondait au dixième de sa longueur (300 coudées), c’était pour assurer sa stabilité et l’empêcher de sombrer sous l’effet des vents.
Quant à Keli Yaqar (ad loc.), il signale l’importance occupée par le nombre « quinze » :
– La surface de l’arche (300 x 50 coudées) était de 15 000 coudées.
– « De quinze coudées plus haut augmentèrent les eaux, elles couvrirent les montagnes » (Berèchith 7, 20).
– « Les eaux augmentèrent sur la terre pendant cinquante et cent jours » (7, 24), soit dix fois quinze.
Or, explique le Keli Yaqar, le nombre quinze correspond aux lettres hébraïques yod et hè désignant Hachem.
S’agissant du déluge, commente-t-il, le cataclysme a été provoqué surtout par la perversion sexuelle des civilisations antédiluviennes, et l’on sait que les lettres yod et hè traduisent la part divine contenue dans les rapports de l’homme (ich) et de la femme (icha). Si l’on retire ces lettres, et donc cette part divine, il ne reste dans ces deux dénominations que le feu (alèf chine), et ce dans ce qu’il a de plus dévastateur, comme dans : « Un feu qui dévore jusqu’à la perdition, ruinant jusqu’à la racine toute ma récolte » (Job 31, 12).
J'ai entendu le commentaire mystique suivant au nom d'un Talmid du Baal Chem Tov (sans plus de précisions).
Le Déluge représente l'aboutissement d'un processus entamé lorsque Eve écouta le serpent (Na'hash - noun 'het chin), ce qui entraîna la mortalité pour le premier couple d'humain. Le nom de l'ange de la mort, selon les livres de kabbalah, est Samaël (Samech Mem Alef Lamed).
Ces deux noms (Nahash et Samaël) représentent des forces négatives, mais l'on sait que le mal ne peut exister par lui-même, il tire sa force du bien.
Dans le mot Na'hash, les deux lettres Noun et Chin font partie de noms de D. C'est la partie "bien". le Het au contraire ne fait partie d'aucun nom, et le mot signifie péché. C'est la partie "mal".
Dans le mot Samaël idem, les deux dernières lettres sont un Nom, alors que "Sam" veut dire poison.
Maintenant, la sidra débute alors que la Terre était remplie de 'Hamass. Ce mot se compose des lettres Het, Mem et Samekh, soit les trois lettres "mauvaises" des deux noms ci-dessus !
D. ordonna alors à Noé de construire la Tevah, un bâteau de 300 coudées de long (pour le chin de Nahash), 50 de large (noun de Nahash), 30 de haut (Lamed de Samael) et ayant une fenêtre de une coudée (alef).
L'arche représente en quelque sorte une sorte de quintessence des essences positives, qui devait survivre à la concentration des forces négatives libérées par Adam et Eve...
J'ai un article intitulé "Las medidas cabalísticas del Arca de Noaj" (Les Dimensions cabalistiques de l'Arche de Noé) sur le sujet que j'ai posté sur un groupe MSN que j'ai créé:
http://groups.msn.com/bibliotecajudiavirtual/mensajes.msnw
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