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Le monde des Yeshivot en Israël

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verna
Messages: 99
Bonjour,

Nous habitons en Eretz Israel depuis plusieurs années.
Nos enfants se préparent à entrer dans les yechivot ketanot et nous découvrons avec un peu d'effroi que ce monde est parfois difficile, voire cruel.
Cela commence par les matmidim, le soir, en kita zayin ou het, avec un nombre impair d'élèves ce qui fait qu'un enfant se retrouve toujours sans havrouta (en général le plus timide)... Le Rav n'a pas l'air de beaucoup s'en émouvoir. Cela se poursuit par les différentes étapes à passer pour soumettre au Rav la yechiva voulue, les chemins tortueux de l'acceptation (sans piston), et ensuite la vie en Yechiva avec toujours les havroutot pas certaines, etc...
Ce monde met l'enfant face à de nombreux défis sociaux (je trouve plus que dans un collège ou lycée) et la pédagogie des responsables est parfois "absente".

Quelles sont, selon vous, les règles à appliquer pour que cela se passe au mieux, peut-etre certains codes nous manquent-ils ?

Merci.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
Nous habitons en Israel depuis plusieurs années.
Nos enfants se préparent à entrer dans les yechivot ketanot et nous découvrons avec un peu d'effroi que ce monde est parfois difficile voire cruel.


C’est un fléau ; les français s’imaginent qu’ils trouveront en Israël un monde plus ou moins identique à ce qu’ils connaissent, une sorte de mix entre la France et Israël qu’ils ont connu lors de leurs vacances en Erets.
Non. Quand on habite Israël à plein temps (et pas seulement en étant en vacances) et qu’on s’insère dans la vie quotidienne, on constate qu’il y a de grandes différences de mentalité, qui créent forcément des difficultés d’adaptation à la société israélienne.

Citation:
Cela commence par les matmidim, le soir, en kita zayin ou het, avec un nombre impair d'élèves ce qui fait qu'un enfant se retrouve toujours sans havrouta (en général le plus timide)...


C’est souvent le problème des petits français, éduqués à la française, ils sont polis, posés, clames, discrets… C’est ce qui cause leurs difficultés avec de petits sabras qui n’ont pas froid aux yeux.

C’est un pays méditerranéen, pour s’adapter aux israéliens, il faut savoir devenir un peu comme eux, la timidité française est inadaptée… Le timide israélien est beaucoup moins timide que le timide français.


Citation:
Le Rav n'a pas l'air de beaucoup s'en émouvoir.

Hélas ! Je ne sais pas de quelle école on parle, mais il n’est pas rare que l’enseignant n’ait pas une sensibilité accrue pour le petit timide français.
Il faut comprendre que dans le logiciel des israéliens, votre fils ne fait pas ce qu’il faut pour se débrouiller, il se met des bâtons dans les roues tout seul.
Eh oui, pourquoi reste-t-il ainsi dans son coin et parle-t-il tout bas sans crier ?...
Il faut donc tenter d’expliquer la situation au Rav en espérant le sensibiliser aux difficultés de votre fils, pour qu’il l’aide à se mettre en avant et se fondre mieux dans le groupe.


Citation:
Cela se poursuit par les différentes étapes à passer pour soumettre au Rav la yechiva voulue, les chemins tortueux de l'acceptation (sans piston), et ensuite la vie en yechiva avec toujours les havroutot pas certaines etc...

Sans vouloir vous affoler, si vous êtes Sfarade et que vous visez une Yeshiva Ashkenaze, vous n’êtes pas au bout de vos surprises.


Citation:
Ce monde met l'enfant face à de nombreux défis sociaux ( je trouve plus que dans dans un collège ou lycée) et la pédagogie des responsables est parfois "absente".

Je ne sais pas quel lycée vous connaissez, mais si vous comparez aux lycées français, les défis sociaux sont parfois autrement plus cruels.

Le système Yeshiva, de par son lien à la religion, est B’’H une protection contre certaines horreurs auxquelles les lycéens français (non-juifs) sont parfois confrontés.
Mais si vous comparez au lycée juif religieux en France, alors oui, c’est vrai, on y est bien mieux encadré et « en sécurité » qu’un petit français dans les écoles israéliennes.


Citation:
Quelles sont selon vous les règles à appliquer pour que cela se passe au mieux, peut-etre certains codes nous manquent-ils ?

Je ne vous connais pas, mais il est effectivement probable que quelques codes vous manquent, et malheureusement, il en est certains qui ne s’acquièrent pas comme ça en le décidant.

D’autre part, je ne suis pas le meilleur conseilleur, je n’habite pas en Israël, je ne connais pas assez le terrain, ni les clés qui pourraient vous permettre de mieux vous adapter.

Je ne peux que vous conseiller de demander conseil à des français qui habitent votre ville.
Les israéliens ne seront pas trop en mesure de vous aider car ils ne comprennent pas vraiment les français, ils vous diront de changer ceci et cela sans comprendre que ce n’est pas adapté à votre façon d’être.
Un français qui s’arrange, qui s’est totalement intégré, sera plus capable de vous aider en conseils.
Ne négligez pas non plus des français d’autres villes d’Erets s’il n’y en a pas beaucoup dans votre quartier.

S’il y a un Rav (même israélien) dont vous êtes proche, au moins géographiquement, et qu’il semble gentil (et dégourdi), vous pouvez tenter de le sensibiliser au problème, s’il accepte de « parrainer » votre fils (/vos enfants), ça peut aider.

En parallèle de tout, réconfortez beaucoup votre fils, en lui expliquant que votre situation hybride fait que vous êtes un peu différents et que ça complique un peu les rapports avec les israéliens et que ça va s’arranger car il va comprendre de mieux en mieux comment ils réagissent etc… Mais que c’est aussi une chance d’avoir ces deux cultures (il ne peut pas vraiment s’en rendre compte à son âge, mais plus tard il saura, j’imagine, apprécier l’apport français).

Bien que vous habitiez Israël depuis plusieurs années, je me permets de vous indiquer le centre Derech Laolim dirigé par Rav Roth-Lumbroso, vous n’avez certes pas besoin de conseil pour « les débuts en Israël », mais vous « débutez » une nouvelle période et rencontrez de nouveaux défis, vous pourriez tenter d’en parler avec lui, il habite sur place, connait du monde, comprend bien les deux mentalités et s’occupe de nombreuses personnes qui rencontrent des difficultés en Israël. Il est assurément mieux placé que moi pour vous conseiller.
https://laolim.com/
https://laolim.com/contact-2/

Hatsla’ha.
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