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Âme du converti

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M4610
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Chalom rav

Le Arizal enseigne qu’avant la naissance , l’âme de l’enfant reçoit une part de l âme de ses 2 parents à travers un levouch qui revêt son âme pour l’amener sur le chemin de la Torah et des mitzvots.
Qu’en est il des convertis ? Leur âme a t elle un lien avec leurs parents biologiques ?
Si non qui leur transmet ce levouch?
Leur nechama a t elle un lien avec celles de leurs parents biologiques qui soient de père juif ou non ?
Todda
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Je vous réponds pour ne pas vous laisser repartir bredouille, mais je ne m'y connais pas dans ces notions, ne voyez donc dans ma réponse que des considérations personnelles.

Citation:
Le Arizal enseigne qu’avant la naissance , l’âme de l’enfant reçoit une part de l âme de ses 2 parents à travers un levouch qui revêt son âme pour l’amener sur le chemin de la Torah et des mitzvots.
Qu’en est il des convertis ? Leur âme a t elle un lien avec leurs parents biologiques ?
Si non qui leur transmet ce levouch?


Je suppose qu'il est possible d'accéder au chemin de la Torah et des Mitsvot sans avoir ce fameux Levoush.

La Gmara dans Nida (31b) qui parle de ce que les parents transmettent aux enfants et qui leur attribue pour cela le titre d'associés/partenaires de D.ieu, ne mentionne pas cette idée de Levoush nécessaire pour s'engager sur le chemin de la Torah et des Mitsvot.
Il semblerait donc que ce Levoush serait -au mieux- facultatif. Même s'il aide, mais celui qui en serait privé n'aurait pas une impossibilité d'accès à la Torah.

Si quelque chose (qui m'échappe) devait nous pousser à considérer l'apport de ce Levoush comme rédhibitoire pour accéder à la Torah, il faudrait alors admettre que le converti en serait aussi bénéficiaire, car force nous est de constater que de nombreux Guérim ont accédé à la Torah -et avec excellence.

Citons parmi eux:
Shmaya
Avtalion
Onkelos
Rabbi Yehouda Indoua


Par la suite, nous trouvons même un Tossafiste Rabbi Avraham Haguer.

Dans cette hypothèse (où ledit Levoush serait indispensable), nous pourrions imaginer que le Guer obtienne ce Levoush de ses parents non-juifs (car qui a dit que le Levoush provient de la part de l'âme attribuée aux seuls juifs selon les kabbalistes? Peut-être que le Levoush provient de la part commune à tout être humain. Précision: les kabbalistes utilisent parfois le terme Neshama pour parler du Nefesh, donc même si votre source indiquait que le Arizal parlait de la Neshama des parents, ça peut vouloir dire le Nefesh) ou encore qu'il en hérite directement d'Avraham et Sarah...


Citation:
Leur nechama a t elle un lien avec celles de leurs parents biologiques qui soient de père juif ou non ?


J'imagine avec aisance que ce sera sujet à discussion en fonction de la perception de ce qu'est la Neshama et si le Nefesh y est intimement lié ou non.
Pour ma part, je considère que c'est le cas, que la partie Neshama ne saurait être dissociée de la partie Nefesh, car il s'agit de deux aspects, pas de deux "objets".
Donc je considère que la Neshama d'un Guer comporte un lien avec le Nefesh de ses parents biologiques qui influence et structure les arcanes de son propre Nefesh (lui-même directement lié à sa Neshama), bien que ce lien ne soit pas de nature à créer une relation halakhique.

Je rappelle que je ne fais que présenter une perception très personnelle de ce jargon kabbalistique très flou, libre à quiconque le souhaite de voir les choses autrement.

De plus, je précise aussi, que certaines Mitsvot accomplies par l'enfant sont en partie à mettre au crédit des parents qui par leur éducation ont participé/permis cet aboutissement.
Dans cette optique, les parents non-juifs d'un Guer peuvent avoir un lien avec la Neshama de leur fils biologique.

Enfin, j'ajoute un élément important à toute cette réflexion (sans savoir s'il vous concerne au premier plan, mais il sera toujours utile à d'autres):
Il ne faut pas se perdre dans les considérations mystiques ou kabbalistiques du Arizal et autres, la majeure partie de ce qui est dit au nom du Arizal a été soit mal comprise, soit mal transmise, soit mal perçue par l'individu du XXIème siècle qui croit comprendre les notions de kabbale alors que son cerveau n'est pas familier du monde dans lequel évoluait le Arizal.
Pour comprendre et interpréter ces enseignements, il est indispensable d'étudier en premier lieu le Talmud (que le Arizal à étudié avant de devenir "le Arizal") et aussi de comprendre les repères psychologiques et les enjeux de son époque, sans cela, on risque fort de se tromper par le choix de ses mots et expressions.

Il est de notoriété publique que son plus grand élève, le Mahar'hou, certifia que la grande majorité (pour ne pas dire la quasi-totalité) des élèves du Arizal n'avait pas compris convenablement ses enseignements. Et ce, en dépit de leur position fort avantageuse: ils étaient ses élèves proches, le voyaient, le côtoyaient et l'écoutaient tous les jours et vivaient à son époque, dans son monde.

Il conviendra donc de prendre avec des pincettes ce que vous pourriez lire au nom du Arizal et savoir que l'interprétation de ce qu'il dit n'est pas toujours ce que notre cerveau moderne nous indique.
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