Je vous cite:
Citation:
Vous dites aussi ne pas pouvoir répondre précisément avec si peu de détails
Non, c'est l’inverse, il y a beaucoup de détails particuliers dans le message qui n'a pas été publié à la demande de son auteur.
Relisez ce que j'écrivais: «
il n'est pas possible de bien conseiller dans de telles situations et en tenant compte de tous ces détails », c’est justement parce qu'il y a des détails et des précisions très particulières et que la question n'est pas générique.
En raison de toutes ces précisions, j'ai encore plus besoin de connaître la personne pour savoir dans quelle mesure accorder de l'importance à chaque paramètre particulier.
Citation:
que répondriez vous à un bahour très intelligent
de bien lire avant d'écrire :)
Citation:
N'y a-t-il pas de récits de hahamim qui étaient dans la pauvreté la plus totale pour pouvoir étudier (je pense notamment à Hilel) ?
Non, ils étaient pauvres, certes, mais pas «
pour » pouvoir étudier.
Il n'est pas
souhaitable d'être pauvre pour pouvoir étudier, il vaut mieux avoir le ventre qui ne crie pas famine et l'esprit libéré des angoisses de parnassa (cf.
Sanhedrin daf 26 -ma'hshava moélet).
Celui qui n'a pas à manger, même s'il arrive par force de caractère à étudier, au bout d'un moment ça devient vraiment difficile et on n'arrive même plus à se concentrer tant l'esprit est pris par la faim et l'estomac fait mal, j'ai testé pour vous, c'est assez handicapant et le limoud est de qualité médiocre.
(Dans ces situations -si jamais un lecteur connait ces soucis, boire de l'eau très froide calme un peu le mal)
Donc il ne faut pas rechercher la pauvreté,
Efes kil o yiyé bekha evion (cf.
Taanit daf 21) !
Les Sages qui ont étudié dans la pauvreté, c'est MALGRÉ cette pauvreté.
À part ça, plusieurs Sages du Talmud étaient riches, à titre d'exemples en voici une trentaine:
Rav Nathan Bar Ami (ktouvot 49a)(et cf. baba batra 8b)
Rav Na'hman (taanit 6a, souka 31a)(et cf. brakhot 51b)
Rabbi Yehouda Hanassi (sanhedrin 36a, guitin 59, baba batra 8a, shabbat 113b, brakhot 57b)
Rabbi Tarfon (nedarim 62a)
Rabbi Shimon Bar Rabbi ('houlin 46a et mena'hot 86a)
Rabbi Elazar B. 'Harsoum (yoma 35b et kidoushin 49b)
Rabbi Akiva (nedarim 50a)(après avoir été très pauvre)
Rabbi Elazar Ben Azaria (kidoushin 49b, betsa 23a, shabbat 54b, brakhot 27b, sotah 49b et Rashi)(et cf. brakhot 57b)
Rav Ashi (sanhedrin 36a, guitin 59) (cf. aussi Nedarim 62b, psa’him 30b et moed katan 12b)
Rabbi Yishmael Ben Pavi (Rashi Sotah 49a. mais voir Maharsha ad loc.)
Baba Ben Bouta (kritout 25a)
Ben Elasha (le gendre de Rabbi) (nedarim 51a)
Rabbi Abahou (Rashi Shabbat 119a et Yeroushalmi Baba metsia IV, 7)
Rav Houna (Meguila 27b, zva'him 19a)
Houna Bar Nathan (sanhedrin 36a)
Rav 'Hisda (psa'him 113a, moed katan 28a)
Rav Yossef (Rashi ktouvot 106a)
Rav Yeshevav (Yeroushalmi Péa I, 1)
Rav Papa (Psa'him 49a et 113a) et (cf. Baba Metsia 69b, Horayot 10b, Rashi yevamot 106a, Rashbam Psa’him 111b, Rashi Baba Metsia 65a)
Ben Zoma (Rashi Brakhot 58a)
Rav Ne'hounia Hagadol (Yaabets sur Avot IV, 5 –Le'hem Shamayim daf 37a)
Mar oukva (Rashi Shabbat 54b)
Rav (brakhot 57b et cf. taanit 29b) après avoir été pauvre (moed katan 12b et 'houlin 84a)
Rav 'Hana Bar 'Hanilaï (brakhot 58b)
Rava (moed katan 28a) après avoir été pauvre (‘haguiga 5b)
R. Yenaï (baba batra 14a et Yeroushalmi Shviit VIII, 6 et cf. yevamot 93a et kidoushin 11a mais il s'agît peut-être d'un autre rabbin homonyme)
Voir aussi:
Shmouel (cf. Moed katan 24a)
Rav Assi (cf. 'houlin 105a)
Lévi (cf. 'houlin 134b)
Rabbi 'Hanina bar Shila (cf. Psa'him 119b et Yeroushalmi fin de Psa'him)
Raban Gamliel (cf. souka 41b)
Rav Houna Brei derav Yehoshoua (cf. Horayot 10b)
Ravina (cf. baba batra 5a)
Bar Kapara (cf. brakhot 56b)
Rabbi Yishmael bar Yossi (cf. ktouvot 105b)
Rabbi Yirmiya (cf. Rashi erouvin 28b)
Rav Zvid (cf. sanhedrin 26b)
Nous pourrions allonger cette liste, mais elle suffit amplement à montrer qu'il y avait des maîtres du Talmud qui étaient à l'aise financièrement.
Je n'ai pas cité les riches mentionnés dans le Talmud, mais bien des 'hakhamim du Shas qui étaient riches.
Généralement par héritage, parfois en ayant fait fortune.
Mais JAMAIS en demandant de l'argent pour une bénédiction à l'instar des business-rabbis qui fleurissent de plus en plus en Israël en ce moment. Il faut dire que c'est un marché très prometteur, si d'aucuns ne possèdent que quelques dizaines de millions de shkalim, il y en a plusieurs qui comptent leur fortune en centaines de millions (voire en milliard)…
Comment dire après ça que les religieux soient condamnés à être pauvres ?
:)
Citation:
Comment ne pas rester Am Haaretz en travaillant ? (Il me semble que vous disiez qu'il est extrêmement rare de trouver des gens qui réussissent à faire du mi-temps)
C'est sûr que celui qui veut devenir talmid 'hakham ne met pas les chances de son côté en se dirigeant vers un mi-temps.
Il est possible de travailler moins qu'un mi-temps, mais ce n'est pas le sujet. Il vous manque des données concernant le cas précis d'
Avi18 que je ne peux pas dévoiler et expliquer.
Disons que si la question est de savoir s'il est possible d'avoir une parnassa tout en devenant Talmid 'hakham, je pense que oui.
Par exemple en ayant une parnassa dans l'enseignement en yeshiva :)
Voyez encore ceci:
http://techouvot.com/avereh_pour_toujours-vp44773.html#44773
où il est question d'étudier et de travailler un peu tout en étant au kollel.
Et pour finir:
Citation:
que répondriez vous à un bahour très intelligent "fait" pour le limoud ?
Que s'il est
très intelligent et «
fait pour le limoud », la question ne se pose même plus !
Il est plus que probable qu'il décroche même une parnassa dans l'enseignement et il n'a pas à s'en faire quant à l'obligation halakhique d'avoir un gagne-pain.