Citation:
Je cherche dans plusieurs sources la réponse mais je n'arrive pas à en avoir une claire
C'est normal, car il n'y en a pas (de réponse claire).
Chaque rabbin décrète la somme qui lui plaît.
Vous remarquerez que si le rabbin questionné est responsable de la synagogue où votre don atterrira, généralement les estimations sont plus élevées.
L'idée est de donner la somme qui correspondrait au prix de DEUX repas.
Voyez
Shout Divrei Yoel (O"H §30) et Kaf Ha'haim (§568, sk.52).
Certains
(Maguen Avraham §568 et MB sk.24) veulent dire que l'on doit fixer cette somme en fonction de ses habitudes propres, celui qui mange généralement au restaurant, ou qui dépense une belle somme pour ses repas, devra donc donner plus d'argent à la Tsedaka.
(l'idée du Mishna Broura est qu'étant donné qu'il faut ressentir un Tsaar, celui du riche reviendra plus cher)
Les Rabbins le répètent et indiquent souvent des sommes importantes, mais je n'en suis pas persuadé. Je sais que les rabbins disant cela sont motivés par une Mida qui est très précieuse: la Tsedaka. Ils veulent donc encourager à donner plus. C'est bien.
Pour ma part, je suis motivé par une autre Mida très précieuse: la Vérité. Qui me pousse à vous dévoiler qu'il n'y a pas de réel taux fixé et qu'on n'est pas obligatoirement tenu de s'aligner à ses habitudes alimentaires onéreuses (même si c'est bien de le faire, of course) lorsqu'on veut "racheter un Taanit" (et même celui qui mange au restaurant généralement tous les jours, peut parfois déroger à cette règle).
Il me semble que c'est la position du
Rama (O"H §334, 26), du Troumat Hadeshen (qu'il cite) et du
Maharam de Rottenburg (lui-même cité par le précédent) qui parlent d'une somme fixe (assez basse) et non variable en fonction de la fortune personnelle.
Voir aussi
Shoul'han Aroukh Harav (O"H §234 à la fin) et sa
Igueret Hatshouva (§3). Ainsi que le
Shaarei Halakha Ouminhag (O"H II, §235) qui va dans ce sens.
Voir encore
'Hessed LeAvraham (Maayan IV, Nahar 45).
Un repas peut être une demie baguette et un œuf, ça ne revient pas si cher.
Il y a 30-35 ans, en France, les Rabanim parlaient de 2,60 francs, de nos jours en Israël les Rabanim parlent de 18 NIS (vous remarquerez les symboles basés sur les valeurs numériques classiques du tétragramme et du mot 'Haï), pour la France aujourd'hui, j'imagine que ça donne autour de 5 ou 7 €.
ça reste difficile à définir et on fera donc appel à sa propre générosité (dans la mesure du possible).
On peut imaginer 6,96€ pour פדיון סעודות ou autre Guematria qu'on trouvera si cela nous plaît, les Loubavitchers opteront peut-être pour 7,70€, mais il n'y pas de règle imposant de coïncider avec une guematria sympathique.
Je précise, bien que cela puisse paraître superflu, qu'il ne s'agît pas de se dispenser d'un jeûne "classique", du calendrier juif.
Nous parlons de racheter un jeûne par exemple pour une personne dont la lanière des Tfilines se serait retournée (Voir
O"H §XXVII, 11 et
Maguen Avraham et
Mishna Broura sk.38. Comme
Rav Houna dans
Moed Katan 25a qui aurait jeûné 40 jours suite à un tel incident
-mais selon la version de R. 'Hananel, il n'a jeûné qu'un jour. )