Citation:
Sauriez vous par hasard pourquoi le shem haguedolim cite miryam la soeur du rama dans les guedlim
Ça devait être en prévision des mouvements féministes du XXIème siècle qui risqueraient d’interdire son Sefer s’il paraissait sectaire et misogyne.
On est encore loin de la parité, mais c’est un début 😊
Plus sérieusement, précisez votre étonnement ; vous êtes choqué qu’il ose citer une femme parmi les « Gdolim », ou bien scandalisé qu’il n’en cite pas assez ?
Si c’est la première version, il n’y a rien d’étonnant, citer une femme ne veut pas dire qu’il en fasse une « femme-rabbin », mais simplement que c’était une Tsadeket.
Si c’est la seconde version, votre étonnement est celui du
rav Mendel Krengel dans ses annotations «
Haga Mena’hem Tsion »
(ou peut-être faut-il lire « Higa Mena’hem Tsion » dans le sens de Higuia) (Lettre Mem §92, note 52 -daf 70a) qui s’interroge sur ce choix du ‘Hida de mentionner précisément cette dame et non d’autres, d’autant qu’il ne nous dit rien de très conséquent à son sujet, il se contente de la mentionner en précisant qu’elle était la sœur du Rama, mais c’est tout.
Il est tout aussi concis concernant d’autres héros dans ce livre, mais on se serait attendu à plus de détails qui justifieraient -ou au moins expliqueraient- ce choix restreint parmi la gent féminine.
Il la mentionne aussi plus loin
(§98 -daf 70c) pour dire qu’elle est enterrée proche du
Rama et était l’épouse du
Rav Pin’has Horovitz.
Voyez aussi plus de détails à son sujet dans le
Sheérit Tsion (du même rav Krengel)
(daf 123d).
Il reste donc étonnant que le
‘Hida lui consacre une entrée
(§92) sans rien dire à son sujet.
Je pense que l’explication de ce phénomène (qui concerne aussi certains hommes dans ce livre) est très simple : Le
‘Hida notait toutes les entrées sur lesquelles il pensait apporter des précisions, et les y consignait au fur et à mesure et au gré de ses lectures.
Il devait probablement avoir des choses à dire concernant cette Rabanit, mais n’a pas eu l’occasion de les écrire.
Le
Shem Hagdolim que nous avons n’est pas tel qu’il avait été imprimé pour la première fois, nous avons une version qui tient compte d’ajouts du ‘Hida et qui regroupe et réagence plusieurs écrits (dont
Vaad La’hakhamim).
L’ordre était bien différent à l’origine, le livre a été retravaillé par la suite.