Citation:
Pouvez vous me donner votre avis s’il vous plaît sur les cours de …..… ………sur le zohar et sur le fait qu’il soit diffusés sur YouTube.
Pensez que les écouter et les suivre sois convenable ?
Je n’ai pas écouté donc je ne peux rien dire en pointant un cours en particulier, vous n’avez pas indiqué de lien pour y accéder, et c’est tant mieux ainsi, je ne souhaite pas écouter et le nom que vous avez cité a été supprimé car la réponse ne porte pas sur une personne spécifique.
Mais de manière générale, puisqu’on me pose souvent ce genre de question concernant différent cours de Kabbala/Zohar sur Youtube, je dirais ceci :
Si l’enseignant est un Talmid ‘Hakham reconnu, qu’il connait bien son Talmud, qu’il est capable de parler du Zohar tout autant que des Gmarot et qu’il les comprend « convenablement » de l’aveu des spécialistes des yeshivot, alors il est POSSIBLE qu’il ait compris quelque chose en Kabbala.
Mais cela n’indiquerait pas encore qu’il soit convenable pour tout un chacun d’écouter ces cours.
Par contre, si en matière de Gmara il ne se débrouille pas très bien, il est CERTAIN que son enseignement ne correspond pas à ce à quoi vous penseriez naïvement avoir affaire.
Ça ne veut pas dire qu’il ne comprenne rien au Zohar, mais qu’il ne saisit pas le sens qu’il faut donner au texte du Zohar -et par conséquent, la possibilité de perversion du texte est plus que fréquente.
Généralement, tous (je dis bien TOUS) ces enseignants vulgarisateurs de Kabbala ne sont PAS des Talmidei ‘Hakhamim, même s’ils peuvent en donner l’impression au Am Haarets.
Les grands Rashei Yeshivot ne les reconnaissent pas comme étant érudits en Talmud -et même n’importe quel Avrekh digne de ce nom se rend compte que ces gens n’ont pas une connaissance du Shas qui permette d’espérer ne pas s’égarer bêtement dans le Zohar.
L’idée est que le Zohar peut être techniquement lu et traduit avec un dictionnaire (ou des traductions qui existent depuis longtemps), on peut même apprendre l’araméen et comprendre les mots et les phrases, sans pour autant en comprendre le sens.
Le Zohar utilise des expressions qu’il faut savoir décoder, de nombreuses clés pour le pénétrer se trouvent dans le Talmud, ou plutôt dans l’étude approfondie du Talmud et dans le « calcul des souguiot » les unes avec les autres. Une fois ce travail accompli sur le Talmud, on comprend certaines choses, qui nous dirigent dans la compréhension de certains passages du Zohar et d’autres Sfarim au sujet desquels les Sages ont toujours recommandé de se « remplir » de Shas & Poskim avant de s’y attaquer.
Ceux qui ne respectent pas les règles et la hiérarchie des études, aboutissent irrémédiablement (ou peut-être seulement « diablement ») à d’autres compréhensions que celles qu’ont réellement voulu transmettre les Sages dans le Zohar.
La raison pour laquelle il y a lieu de soupçonner tous ces kabbalistes de Youtube est très simple : La Kabbala est un enseignement qui ne doit se transmettre qu’à des élèves confirmés et aptes (cf.
‘Haguiga 11b), diffuser la Kabbala sur Youtube semble en parfaite opposition avec le projet.
(Et donc, quand bien même ces kabbalistes auraient d’abord appris la Torah dévoilée (Talmud), et auraient ensuite appris la Torah cachée PAR DES KABBALISTES CONFIRMES, il demeurerait le problème de cette diffusion sur place du marché.)
Je devine bien que ces orateurs vous répondront des tas de choses pour justifier leur démarche (que « de nos jours c’est différent », etc.), mais vous constaterez que les véritables kabbalistes Talmidei ‘Hakhamim ne dévoilent PAS la Kabbala sur Youtube et ne soutiennent pas la démarche de tous ces Kabbalistes en herbe.
Ces derniers n’en ont cure, ils méprisent tous nos Tsadikim qui s’opposaient et s’opposent à ce genre de diffusion de la Kabbala, ils pèchent soit par orgueil, soit par bêtise, mais plus généralement par les deux à la fois.
Ils dénigrent avec légèreté tous les rabbanim qui critiquent leur enseignement -nécessairement, car cette critique remet en cause toute leur démarche.
Ils sont certains d’avoir raison car ils voient bien qu’ils y comprennent quelque chose, ils sentent bien qu’ils pénètrent (selon eux) les antres du Zohar, qu’ils « touchent du doigt la Shkhina », que se dévoilent devant eux « les plus grands mystères de la création ».
Mais ils ne saisissent pas (ou refusent d’admettre) que l’on peut comprendre ces choses de différentes manières et certaines d’entre elles ne sont pas « Kasher ».
Ces gens-là -les francophones parmi eux- se réclameront plus souvent de l’enseignement de
Charles Mopsik, c’est un jeune juif parisien qui s’est plus ou moins détaché de la pratique religieuse et s’est investi dans l’étude de la Kabbala, sans avoir étudié le Shas, ni fréquenté assidument un enseignant Talmid ‘Hakham.
C’est son prof de philosophie à l’école Yabné,
M. Jean Zacklad, qui l’a initié -en classe- à la Cabale.
Il a suivi des études de philosophie et a été formé à la Cabale par un professeur de philosophie, voilà la formation de Charles Mopsik, elle n’a plus grand-chose à voir avec la Torah.
Ça ne veut pas dire qu’il n’y comprenait rien, ni qu’il fût bête ou ignare, mais ça veut dire que ce qu’il a étudié et enseigné n’est pas la « véritable Kabbala », c’en est une pâle copie qui se constitue plutôt de philosophie.
N’allez pas imaginer qu’il fut comme ces vulgaires charlatans pseudo-cabalistes israéliens qui vendent en grande pompe des bouteilles d’huile qu’ils ont effleurées de leurs doigts ou qui s’aventurent à vous analyser au premier regard en invoquant des pouvoirs surnaturels, prompts à maudire de tous les noms celui qui mettrait en doute leurs compétences, ça n’a rien à voir.
Mopsik était un universitaire, bosseur, laborieux, érudit, philosophe et désintéressé.
C’était un monsieur qui avait du savoir-vivre, aucun rapport avec ces bonimenteurs à la mode chez les Amei Haarets, il n’aurait pas pu vendre des bouteilles de vin ni d’huile bénie, et en aucun cas séduire ces foules ignorantes.
Mopsik ne portait ni barbe ni Kipa et n’avait pas la prétention d’être rabbin.
C’était un philosophe qui étudiait l’aspect philosophique qu’il a trouvé dans les livres de Cabale.
Il aurait eu aujourd’hui dans les 65-66 ans s’il n’était pas décédé de maladie en 2003 à l’âge de 46 ans.
Rav Shakh avait l’habitude de demander : « comment penser que ces pseudo-kabbalistes comprendraient réellement la Torah cachée, alors qu’ils sont terriblement médiocres en compréhension de la Torah dévoilée (qui par définition est supposée plus facile d’accès) ? »
En bref, le test est simple : ne peut s’exprimer avec justesse sur l’enseignement du Zohar, que celui qui fait preuve de maîtrise du Shas.
Une compréhension de la Kabbala non précédée d’une compréhension du Shas, sera nécessairement entachée et probablement dévoyée.
Donc il suffit de se renseigner sur la cohérence du parcours Yeshiva de l’orateur que vous souhaitez écouter, puis de vérifier si ses pairs le considèrent comme Talmid ‘Hakham.
Si cette règle est applicable pour tout enseignant, lorsqu’il s’agit d’un diffuseur de Kabbala sur Youtube ce n’est plus vraiment la peine d’investiguer sur ses éventuelles connaissances talmudiques, vous avez la réponse d’office : un Talmid ‘Hakham ne diffuse pas la Kabbala sur Youtube.
PS: je ne me relis pas, c'eut été pourtant nécessaire (en dehors de la correction des fautes) pour éventuellement remanier certaines phrases car je crains que certains s'offusquent de mon mépris pour tous ces "cabalistes" de Youtube. Il ne s'agit pas de mépris, mais de clarification. Je respecte grandement le travail, les efforts, et l'humilité de Mopsik, mais cela ne lui confère pas le statut de cabaliste dans l'esprit de la tradition juive. C'est un "cabaliste" comme certains non-juifs l'ont été, je veux dire de manière totalement détachée de la Yirat Shamayim et du Dikdouk Hamitsvot.
Voyez encore ici:
https://www.techouvot.com/lautre_de_herve_elie_bokobza_im_arav_dome_lemalah-vt14715.html
il y a 2 pages.