Les sept lois noahides sont :
– L’obligation d’établir des institutions judiciaires
– L’interdiction du blasphème du Nom divin
– L’interdiction de l’idolâtrie
– L’interdiction du meurtre
– L’interdiction de des unions interdites
– L’interdiction du vol
– L’interdiction de consommer de la viande arrachée à un animal vivant.
La liste de ces lois est énoncée dans Sanhédrin 56b, et déduite du verset : « Hachem-Eloqim donna ordre à l’homme, en disant (lémor) : De tous les arbres du jardin manger, tu mangeras » (Berèchith 2, 16).
1 – « Hachem-Eloqim donna ordre à l’homme » : De la découle l’obligation d’établir des institutions judiciaires.
2 – « Hachem » : De la découle l’interdiction du blasphème du Nom divin.
3 – « Eloqim » : De là découle l’interdiction de l’idolâtrie, ainsi qu’il est écrit : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face » (Chemoth 20, 3).
4 – « A l’homme » : De là découle l’interdiction du meurtre, ainsi qu’il est écrit : « Qui aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car à l’image de Dieu, il a fait l’homme » (Berèchith 9, 6).
5 – « En disant » : De là découle l’interdiction des unions interdites, ainsi qu’il est écrit : « Il est dit (lémor) : Si un homme renvoie sa femme, et qu’elle le quitte et soit à un autre homme, retournera-t-il vers elle ? ce pays-là n’en sera-t-il pas entièrement souillé ? Et toi, tu t’es prostituée à beaucoup d’amants ; toutefois retourne vers moi, dit Hachem » (Jérémie 3, 1).
6 – « De tous les arbres du jardin » : du vol. Car du moment qu’il est précisé : « de tous les arbres », ainsi que : « du jardin », cela implique que ce qui n’en fait pas partie lui est interdit (Rachi).
7 – « Manger, tu mangeras : De la découle l’interdiction de consommer de la viande arrachée à un animal vivant. Tu ne mangeras que ce qui n’est pas propre à la consommation (Rachi).
« Quiconque parmi les païens accomplit les sept lois fait partie des justes parmi les nations et a sa part au monde futur » (Rambam, Hilkhoth melakhim 8, 11).
Cette règle peut paraître d’une rigueur excessive : Comment se peut-il qu’un non-Juif s’acquière autant de mérites en observant sept lois qu’un Juif en obéissant à 613 commandements ?
Il faut savoir, en réalité, qu’il existe une énorme différence entre l’échelle des valeurs applicable à Israël et celle requise du monde non juif :
Si un Juif commet un vol d’une valeur d’au moins une perouta, il est condamnable (Baba Metsi‘a 55a), tandis que le noahide est passible de mort même pour un vol d’une valeur inférieure à ce montant (Yevamoth 47b).
La différence, même si elle paraît minime, (la perouta représentant la plus petite des pièces de monnaie, un « sou » en quelque sorte) est en réalité considérable. Elle montre en effet qu’il existe toujours pour le Juif une marge de miséricorde divine, mais que cette marge fait défaut chez le noahide.
C’est dire que, d’un point de vue conceptuel, il est plus « facile » à un Juif d’accomplir l’intégralité de ses devoirs envers Hachem qu’à un païen de s’exécuter des siens.