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Des fois, dans le Talmud, on trouve des mots, et même des phrases entières, qui sont entre parenthèses, tandis que d'autres sont entre crochets.
J'ai appris que le texte qui est entre parenthèses n'est pas pris en compte, alors que le texte qui est entre crochets est pris en compte.
Pourtant, j'ai entendu plusieurs Rabbanim lire certains passages rédigés même entre parenthèses, et les enseigner durant leurs cours, contrairement à certains autres passages qu'ils n'ont (ou n'auraient ?) pas prit en compte et qu'ils ont (/ auraient ?) sauté ?
Aussi, il y a des corrections qui sont faites notamment par le Ba'h ou le Gaon de Vilna, mais j'ai remarqué que ces corrections ne sont pas forcément toujours prises en compte par des Rabbanim (en tout cas, durant leurs cours).
Lorsqu'on dit, en règle générale, qu'il faut lire les crochets et sauter les parenthèses, c'est pour coller à l'esprit et la volonté de l'imprimeur, mais aucune loi n'interdit d'être en désaccord avec l'imprimeur.
Je veux dire que cette distinction a été retenue par de nombreux auteurs/imprimeurs pour distinguer entre un ajout ou un texte incertains qu'il faut insérer ou qu'il faudrait plutôt supprimer.
Comme il est interdit de censurer de soi-même nos sfarim, et que le contrevenant se voit concerné par une malédiction lancée par Rabénou Tam à l'encontre des Meshabshei Hasfarim, les imprimeurs ont veillé à mettre entre parenthèses les mots ou phrases qui leur semble dus à des erreurs de copistes. Aussi, concernant les mots qui n'apparaissaient pas dans tous les manuscrits mais qui semblaient tout de même bien à leur place, ils ont opté pour les crochets.
A partir de là, on peut généralement présumer de la lecture de l'imprimeur en suivant ce code.
Mais il se peut que l'imprimeur ait mal compris la Souguia et que ce qui l'ait poussé à mettre tel mot entre parenthèses ou entre crochets, ne serait rien d'autre que son incompréhension de la profondeur de la Souguia.
D'où le fait que certains Rabbanil dans leurs cours optent pour lire un mot entre parenthèses ou pour en sauter un autre entre crochets.
Il en va de même, avec plus de respect toutefois, pour les corrections du Ba'h ou du Gra.
Sachant que leur lecture n'est pas toujours unanime, il n'y a rien d'affolant à en suivre une autre qui nous semblerait plus juste.
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Comment donc savoir globalement quel texte entre parenthèses ou crochets doit être pris en compte, et quel autre non ?
En se basant sur son cerveau, en fonction de la compréhension de la Souguia.
Il est vrai que parfois la présence d'un mot ou l'absence d'un autre, dépendra de différents Pshatim des Rishonim dans la Souguia, là encore, il faudra suivre le Pshat que l'on s'est fait dans cette Souguia et se confronter aux difficultés qu'il soulève pour savoir s'il est préférable ou non à l'autre lecture possible.
