A
Michaelben :
Citation:
vous ne pouvez pas comparer l'influence des écrits d'un auteur impie CONTEMPORAIN, avec celle d'un auteur ayant vécu il y a des centaines d'années (et dont la mémoire collective est inexistante).
Oui, désolé, j’indique des renvois à mon Sefer comme si tout le monde l’avait sous les yeux, c’est vrai que vous ne pouvez pas savoir ce qui y est écrit, c’est ce qui explique votre erreur.
Donc je précise que lorsque je fais référence à la page 156-7, il y est en fait question de Gdolei Israel qui ont étudié un sefer d’un impie notoire DE LEUR EPOQUE, pas de 200 ans plus tôt.
Il ne s’agissait pas d’un auteur disparu depuis des lustres et qui n’avait aucune influence sur la génération. Non, il avait même une grande influence à cette époque et certains le tenaient en haute estime.
Pire encore, à la différence de Walder dont l’influence (dont vous parlez) était bénéfique, l’impie notoire dont il est question avait, lui, une influence néfaste et dévastatrice sur les juifs de son époque et de l’époque des rabbanim qui l’ont lu et même des générations qui ont suivi pendant plus d’un siècle.
Malgré tout, il y a des rabbanim qui ont lu et étudié ses écrits.
En parallèle d’autres Rabbanim, qui trouvaient insupportable ne serait-ce que de toucher les Sfarim écrits par ce Rasha.
Du coup, la comparaison se vaut largement.
Citation:
Il était aux yeux de TOUS le modèle de l'éducateur 'Haredi par excellence.
Comment pouvez-vous imaginer l'hypothèse qu'une personne lisant aujourd'hui ses textes ne soit pas imprégné de facto par ses agissement immondes ?
Détrompez-vous.
Vous devez vivre en Israël, mais je vous assure qu’à mes yeux, moi le petit ‘Houtsnik (qui ai quitté Israël avant que Walder n’apparaisse), il ne revêtait absolument aucune Marout, ne représentait absolument pas « l’éducateur par excellence », ce n’était qu’un simple auteur à succès dans les livres pour enfants (c’est tout ce que j’avais entendu à son sujet).
Je devinais qu’il devait -en apparence extérieure au moins- avoir un look de « ‘Harédi », sans quoi ses livres n’auraient pas pu percer dans ce milieu, mais j’ignorais totalement qu’il intervenait à la radio, et qu’il jouait un si grand rôle dans le milieu du ‘Hinoukh en Erets.
Je ne contredis pas vos affirmations, d’autres personnes avant vous (étonnées que je ne sois pas « déstabilisé » par les faits autour de Walder) m’en ont déjà informé, mais je viens dire que « vu d’Israël » ça vous parait une évidence, mais il y a des juifs en France et ailleurs, et pour eux, Walder n’a peut-être pas cette stature morale que lui ont généreusement attribué les israéliens.
Voilà comment je peux «
imaginer l'hypothèse qu'une personne lisant aujourd'hui ses textes ne soit pas imprégnée de facto par ses agissement immondes ».
Vous écrivez vous-même que c’est sa notoriété et son image de Me’hanekh qui entrainera forcément que ses lecteurs seront imprégnés etc. Je vous réponds donc que pour ceux qui n’ont jamais tenu ce Walder en haute estime, il ne devrait pas y avoir de danger systématique.
Citation:
A l'inverse, un auteur impie (ou ayant commit des fautes) ayant vécu il y a 200 ans n'aura aucune espèce d'emprise sur le juif religieux de Bnei Brak en 2022.
C'est du bon sens élémentaire. Nul besoin de preuve chez Hazal pour parvenir à cette conclusion.
Comme dit plus haut, nous avons des exemples de grands rabbanim qui lisaient les écrits de Reshaïm ayant une influence A LEUR EPOQUE.
Et cette influence était même négative. Imaginez un auteur Rasha qui aurait aujourd'hui une influence dévastatrice sur la Yirat Shamayim des lecteurs, eh bien même dans ce cas, certains Rabbanim s'en autorisaient la lecture car ils estimaient ne pas craindre l'influence négative, sachant faire la part des choses.
Alors pour les livres de Walder qui -jusqu'à nouvel ordre- n'ont pas eu une influence négative repérée, ceux qui craignent l'influence maintenant que l'on sait qu'il n'était pas si saint peuvent s'en abstenir, mais dire qu'il y aurait une "obligation" de craindre cette influence et qu'elle serait valable pour tous (même pour ceux qui n'ont jamais considéré Walder Tsadik), ça non.
Citation:
Au passage, le rav Moshe Sternbuch a émit un Psak ordonnant de se débarrasser des livres de Haïm Walder
J’en prends note. Néanmoins, notez qu’il vit en Erets et s’adresse au public israélien.
Sachez aussi que
Rav Sternbuch (comme quelques autres Rabbanim), depuis longtemps, s’opposait au style de Walder et trouvait que ses livres sont vecteurs d’une Hashkafa non souhaitable.
Il est donc « normal » qu’à présent ce soit la « goutte »
(une très grosse goutte) qui fasse déborder le vase.
J’ajouterais encore : «
C'est du bon sens élémentaire. Nul besoin de preuve pour parvenir à cette conclusion. » 😊
Et « au passage », sachez aussi qu’on m’a indiqué que le
Rav Aharon Yar’hi [qui est pourtant TRES virulent contre Walder, s’éloigne nettement de toute complaisance à son égard et s’y connait assez bien puisqu’il a fait partie du Beit Din en charge dans cette affaire, voyez: https://www.youtube.com/watch?v=ziTNU_mZOjI&t=1s ] aurait dit EXACTEMENT la même chose que moi au sujet de la question des livres de Walder : peut-on les garder, les lire, ou faut-il forcément les jeter, les brûler, les enterrer ? Il a répondu que ça dépend de chacun, et si l’on ressent que ça nous dérange
(comme ce qui semble être votre cas), il faut s’en débarrasser, mais que si l’on arrive à faire la part des choses, savoir que c’est un Rasha et ne pas s’en imprégner, ça va.
Voilà, force vous est de constater que ce qui vous parait évident ne l'est pas tant que ça pour tous.
Pourtant ce Rav est israélien, vivant en Erets, et fait partie des plus grands opposants à Walder, étant convaincu de sa culpabilité avec circonstances aggravantes.
Malgré tout, il conçoit qu’on puisse ne pas être « influencé négativement » par la lecture de ses livres, même aujourd’hui.
Ça ne veut pas dire qu’il faille aspirer à cela, que l’on doive essayer de les lire sans en être influencé. Non, rien de tout ça, uniquement qu’il n’y a pas d’obligation halakhique indiscutable et valable pour tous, imposant de se débarrasser des livres de Walder que l’on a déjà chez soi.
Après, c’est comme avoir les fables de La Fontaine (ou Tintin/Astérix) chez soi, ce n’était pas un saint, mais on le sait et on ne le prend pas pour ce qu’il n’est pas.
Ce à quoi il faut veiller, c’est de s’assurer que nos enfants ne croient pas que Walder était frum/tsadik/etc. Qu’ils ne se préoccupent pas de sa personne, de la même manière qu’ils ne se préoccupent pas de la personne de M. Georges Remi ni de ses Hashkafot lorsqu’ils liraient un Tintin.
Rav Osher Weiss aussi se montre moins catégorique que
Rav Sternbuch et pense que des enfants qui ne comprennent pas vraiment ce qui s’est passé, peuvent continuer à lire les livres de Walder.
Il n’y a donc pas d’obligation de les sortir de la maison et ne doivent éviter de les lire que ceux qui seraient susceptibles d’en être influencés négativement.