Il n’existe pas dans la Tora d’équivalent à ce que l’on pourrait appeler un « Code pénal », c’est-à-dire un catalogue ou une énumération de crimes et de délits, accompagné de l’indication des peines qui leur sont applicables.
Selon la loi juive, une transgression, quelle qu’elle soit, constitue fondamentalement une atteinte portée à la sainteté de Hachem, et il faut par conséquent, pour apaiser la colère divine qui en résulte, et extirper le mal causé par l’infraction (Devarim 17,7 et 12 ; 19,19 ; 21,21 ; 22,24 ; 24,7), qu’une peine soit prononcée.
Cette peine est infligée, selon les cas, soit par la justice du Ciel (Exemple : la peine de kareth [« retranchement »]), soit par celle des hommes.
La peine peut constituer également un moyen de rétablir un status quo ante, par exemple lorsqu’on applique la lex talionis, telle qu’elle est stipulée dans Chemoth 21, 23 et suivants : En imposant à l’auteur d’un dommage le paiement d’une indemnité adéquate au dommage causé, la Tora considère qu’une punition doit avoir pour but essentiel de rétablir, autant que faire se peut, la situation où se trouvait la victime avant de subir ce dommage.