Citation:
Pouvez-vous svp nous expliquer quelle est la source de la coutume de mettre des petits papiers avec des tfilot et requêtes dans le mur du kotel?
La source n’est pas talmudique, c’est un « minhag » assez tardif qui s’est créé naturellement par association d’idées.
Il y a depuis longtemps et surtout dans le monde ‘hassidique, une notion de «
Kvitl », c-à-d que l’on envoie à un Tsadik un billet
(je veux dire un bout de papier, pas un billet de banque, il y a souvent de ça aussi mais c’est autre chose) sur lequel on écrit son nom sous la forme de untel fils d’unetelle, afin qu’il puisse prier pour nous.
Parfois, on ajoute aussi le motif de notre démarche, ce pour quoi on aimerait que le Tsadik prie.
Celui qui ne pouvait pas voyager jusqu’au Tsadik profitait d’un voisin qui allait faire la route et lui remettait son Kvitl à transmettre, et c’est ainsi qu’une quantité de petit Kvitlekh arrivaient chez le Tsadik, même de personnes éloignées.
A partir d’un moment, lorsqu’on avait une connaissance qui allait se rendre en Erets Israel, faire sa Aliya ou seulement un pèlerinage, on l’enviait de pouvoir aller prier au Kotel, ou à ‘Hévron et au Kéver Ra’hel, ainsi, on lui transmettait un petit Kvitl à déposer dans l’un de ces endroits.
Isaac B. Singer raconte
(Au tribunal de mon père, éd. Stock 1990, p.98) qu’il y a un siècle, lorsqu’il était jeune, un certain Moshé Blecher est parti (de Pologne) pour Erets Israel, et les gens allaient le voir pour lui remettre des petits messages écrits sur des bouts de papier, à déposer au Kotel.
[Il n’a rien à voir avec son homonyme, le
Rav Moshé Bleicher, qui était Rosh Yeshiva (et Sofer) à Munkacz en Hongrie.
J’ai été ami avec le fils de ce dernier,
Shraga Feivel (Frédéric) Bleicher, né en 1915 à Munkacz, il fut collectionneur de Sfarim (tout en étant dentiste) et fut un grand résistant pendant la guerre. Il a étudié tout le Shas avec
Rav Nathan Tzsaskala après la guerre à Paris.
Il fréquentait la Rachi Choul et est Niftar le 3 Nissan 2006. תנצב"ה]