Concernant la sidra Emor, je voudrai savoir si il y a un lien entre le commandement de ne pas se raser les coins (peat) de la barbe (21,5) et le commandement de ne pas cultiver le coin (peat) du champ pour le laisser au pauvre (23, 22).
Le premier commandement est-il une sorte "d'aide mémoire" vers l'accomplissement du second?
Le mot "Péah" signifie coin.
Il y a le coin du champ et il y a les coins de la chevelure, des moustaches et de la barbe. (pour ces deux derniers, seule la destruction du poil à la racine, avec une lame de rasoir par ex., est interdite. Pour les coins des cheveux, toutes les façons d'élimination sont interdites)
Il se trouve que la Mitsvah de laisser au pauvre le coin du champ est une Mitsvah qui fait partie de ce que l'on appelle "les Mischpatim". Il s'agit là de Mitsvoth que la raison humaine ou que la logique humaine peut admettre et comprendre.
Par opposition, il y a "les 'Houkim". Ce sont des Mitsvoth absolument incompréhensible au cerveau humain. Elles sont parfois parfaitement paradoxales, comme les lois de la Vache Rousse, dont les cendres rendent impur celui qui les transportent, et qui mélangées à l'eau lustrale, rendent pur par aspersion !
L'interdiction de détruire les coins de la chevelure fait partie de cette catégorie. Rien de logique ne pourrait nous amener à agir ainsi, si la Torah n'en avait pas édicté l'ordre.
Bien qu'il y ait un lien étroit entre ces interdictions et l'interdiction de l'idolâtrie, la relation entre les deux n'est pas du tout évidente.
Car par exemple aujourd'hui, nous ne voyons pas du tout en quoi couper les pattes de la chevelure a quoi que ce soit à faire avec l'idolâtrie. De plus cela ne concerne que les hommes. Même un seul des poils des pattes de la chevelure ne doit pas être éliminé totalement. En ce faisant nous n'imitons pas les adorateurs d'idoles ! (qui avaient l'habitude d'arrondir leur chevelure en éliminant les pattes)
La première de ces Mitsvoth est un pur geste de bonté vis-à-vis de ceux qui sont dans le besoin, et qui seront moins honteux en moissonnant eux-même qu'en tendant la main pour demander de l'aide.
La deuxième est unn geste de refus de s'assimiler aux peuplades étrangères et une façon d'affirmer haut et fort notre appartenance au peuple juif, au peuple qui se distingue des autres, comme nos ancêtres se sont distingués en Egypte.
Je ne pense pas, jusqu'à preuve du contraire, qu'il y ait un rapport entre ces 2 Mitsvoth.
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