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Deux youd pour le nom de D-ieu

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RHY
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Bonjour;

J'aimerai connaitre l'origine de l'utilisation de deux youd pour signifier le nom de D-ieu.
Je sais qu'il correspond à la première et dernière lettre des noms respectifs avayé et elokim, qu'on retrouve cette forme dans les Targoumim sur le Tana'h, que dans le sidur de Rav Saadia Gaon on retrouve même trois youd etc...

Mais son origine historique et son utilité spécifique m'échappent.

Merci d'avance !
Rav Binyamin Wattenberg
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J'aimerai connaitre l'origine de l'utilisation de deux youd pour signifier le nom de D-ieu.
Je sais qu'il correspond à la première et dernière lettre des noms respectifs avayé et elokim, qu'on retrouve cette forme dans les Targoumim sur le Tana'h, que dans le sidur de Rav Saadia Gaon on retrouve même trois youd etc...
Mais son origine historique et son utilité spécifique m'échappent.


Je n’ai pas compris comment le Youd serait la première ou la dernière lettre du nom Elokim [qui -à ma connaissance, commence par un Alef et termine par un Mem (à moins que vous ne parliez de la lecture du tétragramme vocalisé par les voyelles de Elokim ? Mais à ce compte-là, au niveau des lettres, c’est le Shem Havaya que vous mentionniez et de toute façon il ne « termine » pas par un Youd)].

Vous auriez pu dire que c’est la 1ère lettre du Shem Havaya et la dernière du Shem Adnout (Ado… et non Elokim), et c’est d’ailleurs ce qui est dit dans (beaucoup de Sfarim, dont le) Halikhot Kedem (Pollack, Amsterdam 1847, p.55) dans sa lettre à Shadal, c’est une manière d’indiquer un Siman au tétragramme selon son écriture et sa lecture.

[Il s’étonne de la ponctuation, mais je pense qu’au contraire, le Sheva est bien celui du Youd du tétragramme et le Kamats correspond au Noun Kmoutsa qui précède le Youd final du Shem Adnout -le youd lui-même n’étant pas ponctué, on indique la nekouda qui le précède et lui donne son ton (pas exactement comme l’écrivent le Keter Shem Tov -Gaguine- (p.343) et le Siftei ‘Hakhamim (Brakhot 7b) au nom du Sefer Matamim).

Concernant ce choix de ponctuation, voir encore le ‘Hikrei Lev (II, p.126)].

Voyez aussi la lettre du Rav Rabinovicz (Rabbi Tsadok hacohen) au Rav Leiner imprimée à la fin de son Takanat Hashavin (daf 85a ans l’édition classique et p.201 dans l’édition Mekor Hasfarim Jérusalem 2002 qui a eu le tort de changer la pagination sans en indiquer la précédente en marge ; dans ce sefer, c’est au daf qu’on se repère, comment abandonner l’ancienne pagination ? Quel carnage !).

J’ai vu que le Adéret écrit (Shout Maané Eliahou §132) que ces deux Youd sont une manière d’écrire le nom de D.ieu en Rashei Teivot, ça serait donc deux initiales ?
Etrange.
Il voulait probablement dire lui aussi que c’est un mélange de Rashei/Sofei Teivot.


Avant on mettait 3 Youd et non deux et celui du milieu était surélevé.
On retrouve des traces de cela dans les Rishonim et aussi dans des anciens manuscrits (et même des livres imprimés il me semble).

Moritz Steinschneider, dans Monatsschrift für Geschichte und Wissenschaft des Judentums (de décembre 1895 p.130), indique que dans la Hakdama du Piroush de Rav Saadia Gaon sur le Sefer Yetsira (manuscrit de Munich n°40 daf 43b) il y a un Alef au-dessus des 3 youd.

J’ajoute que dans d’autres manuscrits il y a un Alef au-dessus et un Beit au-dessous (voyez Shadal dans Halikhot Kedem p.68).

Le Dr Zunz a écrit une lettre au sujet des « trois Youd » à Avraham Berliner, datée du 22 juillet 1860, rapportée dans Ktavim Niv’harim de Berliner (II, p.121, note 13).
Il y indique que les anciens mettaient 3 Youd (Youdin) en surélevant celui du milieu (ou « comme un Ségol inversé », selon l’expression de Steinschneider dans Monatsschrift für Geschichte und Wissenschaft des Judentums de décembre 1895 p.130) et que selon le Leka’h Tov, ces trois Youd sont les initiales des trois versets de la bénédiction des cohanim Yevarékhékha-Yaer-Yissa.
Zunz y suppose une influence des trois « Kadosh » de la Kdousha.

Cependant, les Tosfot sur Shemot (Daat Zkenim III, 15) indiquent que dans le Leka’h Tov il est expliqué que ces trois Youd sont l’assemblement de la lettre commune dans trois noms divins Shakay-Havaya-Elokim (l’ordre qu’il en donne laisse imaginer la raison de l’élévation du Youd central représentant le Youd du tétragramme).

Intrigué par la contradiction, je suis allé vérifier dans le Leka’h Tov (Shemot III, 15) pour savoir qui avait raison et j’y ai vu ce que disent les Tosfot (et non ce qu’écrit Zunz), mais l’ordre y est cependant différent : Shakay-Elokim-Havaya, nous perdons donc la justification de la surélévation centrale…

[il y a d’autres explications aux trois youd, comme « Havaya-Israel-Yeroushalayim » -cf. Shla et d’autres, inspirés du Zohar, ou encore : « Yaakov-Israel-Yeshouroun », « Yevarékhékha-Yaer-Yissa », « Hashem Melekh-Hashem Malakh-Hashem Yimlokh », etc. voir ‘Hikrei Lev (Landsberg) (II, p.124) et Mishnat ‘Hakhamim (‘Haguiz) (Hakdama, 4a -éd. Bnei Torah p.11)].

Toutefois, ce qu’écrit Zunz se trouve quand même dans le Leka’h Tov mais sur Nasso (daf 93a).
Ce qui nous fait donc deux interprétations distinctes des trois youdin selon le Leka’h Tov.

En considérant celle indiquée dans Shemot (comme les Tosfot), un Youd est donc le Youd du Shem Havaya.
Or, si c’est le cas, il est étrange que l’on puisse le jeter/effacer/détruire, comme l’écrit le Rama (Y’’D §276, 10) au nom du Troumat Hadeshen (Psakim §171).
Le Rama autorise à l’effacer « en cas de besoin ». Néanmoins, le Troumat Hadeshen qu’il indique comme source ne l’autorise lui, qu’en cas de « grand besoin ».
Ceci est remarqué par le Shakh (Y’’D §276, sk.14). [voir encore Igrot Moshé (Y’’D II, §139)].

Quoi qu’il en soit, cette autorisation en cas de petit ou grand besoin ne correspond pas à la Halakha si le Youd est la première lettre du tétragramme.
Mais il faut expliquer qu’étant donné que l’on n’a pas eu l’intention d’écrire le tétragramme, mais seulement d’y faire référence par un code, quand bien même ce code reprend sa première lettre, cela ne lui confère pas le statut d’un début de Shem.

Le Radbaz (§206) écrit qu’il est interdit d’effacer les trois Youd qui représentent le Shem, il le justifie de deux manières, l’une d’elle est surprenante : trois youd font 30 qui représente par le biais de l’isopséphie le Shem Havaya avec les 4 lettres.

La seconde justification est celle dont nous parlions avant : le Youd étant la 1ère lettre du nom.

C’est fort discutable et de nombreux auteurs écrivent l’inverse et autorisent à effacer les trois youd (c’est d’ailleurs certainement pour cela qu’on a pris l’habitude de remplacer le nom ainsi, pour pouvoir l’effacer), mais le plus étonnant c’est que le Radbaz lui-même, plus loin (§2309) , se contredit et autorise !!
[Le Tshouva Meahava (III, §395) semble ne pas avoir remarqué cela et n’a cité que le Radbaz interdisant (§206), idem pour le ‘Hida (Brit Olam §935) et pour le Rav Aszod dans le Shout Yehouda Yaalé (§304, s.v. Shouv -et suivants), et le Shout Mishné Halakhot (XII, §202), ainsi que le Maharsham dans son Shout (I, §159) (qui indique le Radbaz §207, certainement entraîné dans cette erreur par celle -identique- qui s’est glissée dans le Brit Olam du ‘Hida).

Tous ces A’haronim et d’autres encore semblent n’avoir vu que la réponse du Radbaz qui interdit d’effacer ce sigle, tandis que la seconde réponse où il se contredit leur aurait échappé.]

Déjà, le Sefer ‘Hassidim (§935) autorisait à effacer les deux youd qui symbolisent le nom de D.ieu.

Certains voudraient cependant expliquer que les deux Youd sont effaçables mais pas les trois youd qui eux sont un Shem Kadosh etc. (voir Shout Yehouda Yaalé §304).

Je trouve que le Sefer ‘Hassidim est une preuve contre le Brisker Rov [cité dans Tshouvot Vehanhagot (II, §466) et (III, §325)] qui explique que même si l’on ne peut pas parler d’un Issour Me’hikat Hashem en effaçant les deux youd, il reste tout de même une notion de respect et Kavod pour un sigle qui représente le nom de D.ieu (voilà pourquoi nous trouvons dans le Rama cette idée d’essayer d’éviter si possible -sauf en cas de besoin).
Nous voyons bien du Sefer ‘Hassidim que nous ne sommes pas tenus de considérer un quelconque mépris dans le fait d’effacer ou de jeter un double youd, quand bien même serait-il un symbole pour parler de D.ieu.


Le Rogatshover dans son Shout Tsofnat Panéa’h (§197) répond à celui qui lui demande pourquoi il n’écrit pas « ב"ה » (beezrat hashem ) au début de ses lettres, qu’il s’en abstient car il y a lieu de se demander si en écrivant une lettre du nom divin il devient interdit de l’effacer etc.

Cette réponse étant citée par Rav Avraham Pietrkowsky dans son Shout Piskei Tshouva (III, §293) et le Imrei Emet dans son approbation lui en fait le reproche : pourquoi citer des bizarreries ?
En effet, cela n’a pas de sens, la lettre Hé dans ב"ה n’est pas une lettre du nom divin !
Ce n’est que la première lettre du mot השם et non du nom de D.ieu.
De plus -ajoute le Rabbi de Gour- nous constatons que le Rogatshover lui-même écrit (parfois) ב"ה en début de lettre !
[Il cite encore quelques Gdolim qui écrivaient ב"ה , mais il est inutile de dire qu’il y en a bien plus !]
Il indique aussi que son père, le Sfat Emet, tenait particulièrement à écrire ב"ה et ne pas changer, c’est aussi attesté par le Rav Klein dans Mishné Halakhot (XII, §202).

Quant à l’inquiétude elle-même, c-à-d : même si c’était réellement une lettre du nom, voir à ce sujet Biour Hagra (Y’’D §276, sk.24) que lorsque cette lettre n’est qu’une allusion au nom divin (et pas qu’il y ait eu au départ une volonté d’écrire le nom), on peut l’effacer. Voir aussi Radbaz (§2309) et Sefer ‘Hassidim (§935 op cit).

Sur cette réponse du Rogatshover, voir aussi Shout Kokhvei Its’hak (III, §19, 3) et encore Igrot Moshé (Y’’D II, §138) qui ne le nomme pas mais on le devine.

Je vois que dans la marge de mon Shout Tsofnat Panéa’h j’ai indiqué (il y a bien longtemps) de voir ce qu’écrit Rav Ovadia Yossef dans son Shout Yabia Omer (IV, §20) -je ne sais plus ce qu’il y est dit et ne possédant pas ce livre, je ne peux pas le vérifier.
Que les heureux possesseurs de Yabia Omer se régalent.

J’indique tout de même que Rabbi Eliahou Dushnitser semblait penser comme le Rogatshover sur ce point, voir Shout Tsits Eliezer (XXII, §51).

Le Shout Mishné Halakhot (XII, §202) quant à lui tend vers l’opinion du Rogatshover, tout en concluant qu’on ne peut pas interdire ni changer le Minhag, mais qu’il serait préférable d’écrire Bessiata Dishmaya ( בס"ד) plutôt que ב"ה pour éviter tout problème.

Je vois que j’ai déjà mentionné ce Rogatshover sur Techouvot, je ne prends pas le temps d’y lire ce que j’y ai écrit, voici un lien, il y a peut-être des informations complémentaires :
http://www.techouvot.com/photocopie_dune_ketouba_a_la_gueniza-vt17740.html

J'en reviens à notre sujet :

On retrouve une mention de ces trois Youdin dont un surélevé dans le Rama (Y"D §276, 10) citant le Troumat Hadeshen (Psakim §171).
Et déjà avant eux, on en trouvait mention dans le Ran sur Shabbat (115b) (qui parle de 3 Youdin -sans mentionner la surélévation- que l’on écrit pour indiquer le Shem).

On pourrait peut-être y voir une allusion dans le Zohar (II, 35b) où il est dit qu’en mettant du sang sur les deux linteaux et le fronteau de leurs portes, les hébreux en Egypte évitaient le « mash’hit » car le nom de D.ieu figurait sur leurs portes.
Ça fait penser aux trois Youd dont le central est plus haut.
(Cependant, voyez le ‘Hida dans Nitsotsei Orot qui explique autrement au nom du R. Moshé Zakout.)

Cette idée se retrouve dans les Drashot Ibn Shouib et dans le commentaire du Tsiyoni (Shemot XII, 23), les trois endroits autour de la porte, correspondraient aux trois Youd du Shem.
Ibn Shouib ajoute que le premier youd est la première lettre du Shem Havaya, le dernier, la dernière du Shem Adnout et le youd du milieu serait le youd du Shem Ehyé, surélevé parce que supérieur en Kdousha ( !).

Moritz Steinschneider dans Monatsschrift für Geschichte und Wissenschaft des Judentums (de décembre 1895 p.130) écrit que selon R. Todros Aboulafia dans son Shaar Harazim (il indique שער הרוים c’est une erreur d’impression) (manuscrit de Munich n°209 p.83) (sur Tehilim 19, 10), écrit que tous les juifs ont l’habitude d’écrire trois Youd ou plutôt un sur deux -et c’est ce qu’il convient- pour rendre le Shem, mais que personne n’en prend conscience, alors qu’en réalité c’est un grand nom saint… (pour ceux qui lisent l’allemand, voyez cet article de Steinschneider, il cite encore beaucoup de choses à ce sujet).

Dans certains manuscrits le Youd supérieur est plus grand et pourrait ressembler un peu à un Vav et c’est ce qui correspond à l’habitude des caraïtes qui écrivent « Youd Vav Youd » pour indiquer le Shem.
Voir R. Yehouda Arié de Modène dans Minhaguei Hakaraïm (daf 169) et ‘Hikrei Lev (Landsberg) (II, p.124).

Zunz (Ktavim Niv’harim de Berliner II, p.121, note 13) y suppose aussi un lien avec la Guematria équivalente au tétragramme (26).

Cette supposition a déjà été confirmée des siècles avant lui par le Troumat Hadeshen (Psakim §171), à une époque ou « Youd Vav Youd » n’était pas l’apanage exclusif des caraïtes.

Voir aussi Even Sapir (Lyck 1866 et Mayence 1874, tome 2, p.216, note 8) qui indique lui aussi que ce Youd-Vav-Youd équivaut à 26
[Note au passage : ces deux éditions sont quasiment identiques, mais sur la page de garde de la première le titre du livre est rendu en caractères latins « Ibn Safir ».
Si la prononciation Safir au lieu de Sapir n’est pas dramatique, celle de Ibn au lieu de Even semble burlesque.
Généralement c’est Ibn qui est improprement rendu Even -comme dans Even Ezra au lieu de Ibn Ezra, mais là, pour le coup, c’est l’inverse.
Il n’est pas possible de lire Ibn dans notre cas car il ne s’agit pas d’un patronyme, l’intention est de parler de la pierre précieuse nommée saphir -Sapir en hébreu- et c’est donc Even (pierre) et non Ibn.
La seconde édition, huit ans plus tard, bien qu’ayant tout copié de la première, n’a pas reproduit cette erreur)].


Pour la Guematria 26 voir encore Darkei Moshé (Y’’D §276, 5) et voir aussi Or Torah (XI, 125, p.209).

Le Troumat Hadeshen (Psakim §171) indique encore d’autres graphies, dont « Vav Youd Vav ».

Chez les allemands, on trouve les trois Youd avec le central plus haut que les deux autres et parfois, ce Youd central a été changé en deux petits traits d’abréviation ce qui a donné ceci : י"י que l’on trouve assez souvent.

Une autre forme est simplement deux Youd (youdin) -sans traits d’abréviation- et parfois ponctués par un Sheva et un Kamats, selon Zunz ça serait une suppression volontaire du troisième Youd pour éviter tout ce qui pourrait être interprété comme une allusion à la trinité.

[voir aussi ce qu’écrit Shadal à Gabriel Pollack -lettre imprimée dans Halikhot Kedem (p.67), que la Bible imprimée en 1518 qui utilise les « trois youd » a été supervisée par le renégat Felix Pratensis qui y tenait pour symboliser la trinité -information qui n’a pas échappé au Rav Gaguine dans son Keter Shem Tov (p.343) où il s’étonne de ces trois youd dans cette Bible de 1518 et mentionne l’idée de Shadal].

C’est aussi ce qu’écrit le ‘Hikrei Lev (Landsberg) (II, p.125), il y aurait cette raison (éviter la trinité) et aussi le fait que le trio « Havaya-Israel-Yeroushalayim » n’est pas complet, Jérusalem manquant à l’appel en période de Galout (voir aussi ce qu’il propose à la suite).

Selon Na’hman Koronel (cité par Gabriel Pollack dans Ben Gorni p.63-64) il n’y a pas de réelle raison à l’abandon du 3ème Youd, si ce n’est que personne n’en voyait l’intérêt, les gens ont donc réduit ce « Shem » à deux Youd déjà bien incompréhensibles à eux seuls.

Perles (le Dr. Felix Perles) écrit lui aussi dans Analekten zur Textkritik (Munich 1895, p.16) que les deux youd sont un dérivé des trois youd d’origine [dont l’origine est assez obscure, voir Or Torah (XI, 125, p.209), mais certains la justifient par la Guematria aussi, 26+4 lettres du Shem. Voir Radbaz (§206) et Mishnat ‘Hakhamim (‘Haguiz) (Hakdama, 4a -éd. Bnei Torah p.11)].

Koronel indique encore Rabénou Yerou’ham et une Tshouva du Rambam qui parlent de ces « trois youdin ».

Il y a encore dans le Shout Ma’hazé Avraham (Steinberg) (II, §10) quelques références intéressantes, voir aussi :

Shout Shevet Hakehati (V, §258, 3),

Shout Veheshiv Moshé (Y’’D §55
-référence facile à retenir, il était Djerbien),

Tashbats (I, §2),

Shout Tsits Eliezer (XXII, §51),

Sdei ‘Hemed (Mem, §12, 9) et

Shoul’han Melakhim (Halakha Lemoshé §1, 27).



Je vois à présent que R. Reouven Margulies indique des tas de Mekorot à ce sujet, dans son Mekor ‘Hessed (§935, 1), certains que j’ai cités ici, d’autres non.

Je remarque au passage que lui non plus n’a pas souligné le second Radbaz (§2309) et n’a mentionné que le premier (§206).

Il y a encore beaucoup de renvois dont certains que j’ignorais, comme un renvoi au Vikoua’h Al Haahava de R. Yehouda Abrabanel (les fameux « Dialogues d’amour » de Léon Hébreu alias Don Yehouda Abrabanel), ou à des Sfarim que je ne possède pas comme le Pninei Shadal.

Je pourrais explorer ces nouvelles pistes, en demandant à ceux qui possèdent Otsar Ha’hokhma et Otsrot Hatorah ou autres programmes de Sfarim digitalisés (car je ne crois pas que le Pninei Shadal se trouve sur Hebrewbooks, j’avais déjà essayé) s’ils peuvent m’envoyer une copie des pages concernées, mais ma réponse étant déjà assez longue, je vais m’arrêter-là -et même sans me relire, veuillez excuser les éventuelles fautes.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
J'ajoute une précieuse information qui m'a été communiquée par le grand-rabbin Alexis Blum, fidèle lecteur de Techouvot.com [que je remercie à nouveau ici] :

Citation:
Yitshak Chilat dans son édition commentée des Hakdamot harambam lamichna 5756, signale que dans son manuscrit autographe, Maïmonide utilisait 3 youd pour le nom que nous transcrivons aujourd’hui par un Hé’ voir Mavo p.16.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
A propos des deux Youdin pour le nom de D.ieu, voir encore Kountras Taout Haolam (II p.12 §80 -imprimé dans Zikaron Bassefer de rav Moshé Ginzburg, Lodz 1932) que c’est parce qu’il faut être Meshalev le shem Havaya avec le Shem Adnout, et il en résulte un Shem qui débute et qui termine par un Youd, donc on « résume » ça en deux youdin.

Je ne suis pas convaincu, d’abord parce que cela n’expliquera pas les 3 Youdin et, surtout, parce qu’on retrouve les deux youdin à une époque où l’on ne parlait pas de ce Shilouv kabbalistique…
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