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Education en Israël

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maxscience
Messages: 17
À l'attention de Rav Wattenberg

Rav,

Habitant en Israel (Jerusalem) depuis quelques années maintenant, je commence a me poser la question que tous parents/futur parents se posent : ou mettre ses enfants a l'école ?

Le problème est connu, en tant que français, nous ne retrouvons pas réellement ici les mêmes conditions qu'en France : du point de vue de la mentalité, de l'ouverture sur les sciences profane (que ce soit des mathématiques ou de la biologie, a la philosophie).

Si je devais me definir (ce que j'ai horreur de faire), je dirai qu'en France j'appartient au tzibour h'aredi ; que ce soit pour le respect strict de la halakha, ou meme au niveau hachkafatique. J'ai étudié quelques années dans des yechivot israélienne harediot classiques, puis me suis remis aux etudes de hol, et termine actuellement mon diplôme.
En Israel, je ne ressent pas vraiment de proximité avec les h'aredim locaux, si ce n'est ceux qui viennent de l'étranger (France ou ailleurs).
Des lors, le choix des établissement scolaires est d'autant plus difficile !
Ce qui me fait le plus peur est de montrer un manque de coherence a mes enfants, qu'ils voient une chose a la maison, puis une autre a l'école.

J'envie les dati-im leumim qui sont cohérents (au moins) sur ce point-là. L'education et la hashkafa donnée a la maison, correspond avec celle qu'ils reçoivent a l'école. Habitent en 
Israel et professent l'amour de leur pays, font l'armée. Tout « se tient ».
Ne me reconnaissant pas du tout dans cette ideologie, elle ne m'attire pas du tout; je ne fais que soulever le fait qu'ils soient cohérents.

Je veux donner à mes enfants (pour l'instant il s'agit de garçons) les meilleurs chances pour apprendre a étudier (kodesh) comme il se doit. Mais d'un autre cote, je ne veux pas faire ce que font les h'aredim locaux, faire semblant qu'il n'y a pas d'autre choix que le kolel a temps plein. Et quand bien meme mon enfant s'en rendrait compte, simplement en voyant que son propre père travaille, je ne veux pas que ca apparaisse pour lui comme un pis-aller.
Ni - et ce serait le pire - qu'il se retrouve dans une situation ou il decide de faire des etudes hol, mais n'est pas capable d'entreprendre ce qu'il plait pour faute de bonnes bases de hol qu'il aura pas acquise tout au long de son parcours.

Ma question est donc la suivante :
- De facon generale : quelle attitude adopter face a se problème (rester chez les Haredim mais miser sur l'education a la maison ? Ce qui me semble ambitieux…j'ai vu plus d'une famille chez qui ca na pas fonctionne)
- De facon plus precise, avez vous des noms de structures ?
- J'ai entendu parler des écoles neardea, du tzibour dati leumi. Des haredim me l'on conseille en me disant qu'ils respectent les convictions de chacun et que ca se passe plutôt bien. Connaissez-vous ?
- Que pensez-vous des écoles Montessori (ou autres mouvements de ce style), est-ce envisageable ?

PS: J'habite actuellement a Jerusalem, vais surement partir quelques années dans le nord du pays, mais reste très mobile et prêt a m'installer dans un endroit pour résoudre se problème.
- Ma question concerne tout age - mes enfants sont encore tout petits
- SVP! Ne me répondez pas que c'est un sujet trop vaste pour être traité, ou qu'il faut demander a quelqu'un qui me connait personnellement; c'est pourquoi j'ai donne beaucoup de details et essaye d'être précis. J'en ai déjà parlé avec beaucoup de personnes - qui me connaissent - et n'ai toujours pas de réponse a ce sujet.

Merci d'avance

En espérant que ce ne soit pas déplacé de vous voler de votre temps pour répondre a une question pareille - je n'y puis rien, j'apprécie beaucoup votre clairvoyance ainsi que la qualité de vos réponses

Merci également a toute l'equipe de techouvot qui ne fait pas un travail moins important !
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Citation:
Habitant en Israel (Jerusalem) depuis quelques années maintenant, je commence a me poser la question ... : ou mettre ses enfants a l’école ?
Le problème est connu, en tant que français, nous ne retrouvons pas réellement ici les mêmes conditions qu’en France : du point de vue de la mentalité, de l’ouverture sur les sciences profane


Je vous comprends parfaitement, mais c'est avant de s'installer en Israël qu'il fallait se poser cette question...

Si le système éducatif israélien ne vous convient pas, il n'est pas sage d'aller s'y installer, puis de se retrouver confronté au problème -à moins d'être prêt à des concessions, afin de pouvoir rester habiter en Terre sainte.

Il y a grosso modo deux options en Israël; soit abandonner l'orthodoxie 'hareidite (ce que je vous déconseille), soit abandonner l'espoir de donner une ouverture [d'esprit et] d'instruction à vos enfants (ce que je ne vous conseille pas).
Mais joindre les deux (en Israël) semble improbable.

Citation:
Ce qui me fait le plus peur est de montrer un manque de coherence a mes enfants, qu’ils voient une chose a la maison, puis une autre a l’école.

Crainte judicieuse et justifiée, faites attention.

Citation:
Je veux donner a mes enfants les meilleurs chances pour apprendre a étudier (kodesh) comme il se doit. Mais d’un autre cote, je ne veux pas faire ce que font les h’aredim locaux, faire semblant qu’il n’y a pas d’autre choix que le kolel a temps plein.

Et pourtant vous avez choisi d'habiter en Israël...
Ne saviez-vous pas qu'en Israël, il n'y pas vraiment d'institutions pour les "gens comme vous"?
Ne saviez-vous pas que tous les français qui s'installent en Israël font nécessairement ce choix (pour leurs enfants) entre l'orthodoxie 'hareidite (à l'israélienne) et l'ouverture sur le monde par les limoudei 'hol?

Vous ne pouvez pas habiter en Israël et vouloir diriger vos enfants vers les grandes Yeshivot tout en leur donnant une éducation séculière.
Il faut rayer une des trois mentions:
a) Habiter Israël
b) Grandes yeshivot
c) Limoudei 'hol.

Citation:
quelle attitude adopter face a se problème (rester chez les Haredim mais miser sur l’education a la maison ? Ce qui me semble ambitieux…j’ai vu plus d’une famille chez qui ca na pas fonctionne)

En effet, ça ne fonctionne pas toujours ou en tout cas toujours imparfaitement, mais c'est -il me semble- tout ce qui vous reste si vous ne souhaitez rayer aucune des trois mentions.

Citation:
avez vous des noms de structures ?

Non.
Et je ne connais pas non plus celles que vous citez.

Citation:
J’habite actuellement a Jerusalem, vais surement partir quelques années dans le nord du pays, mais reste très mobile et prêt a m’installer dans un endroit pour résoudre se problème.

Si votre mobilité vous amène jusqu'en région parisienne, j'aurais des idées pour vous, mais en Israël, je ne connais pas assez le terrain.

Tentez de vous renseigner chez les américains, certes ils ne tiennent pas aux limoudei 'hol autant que les français, mais ont l'avantage (sur ces derniers) de savoir s'organiser et se donner les moyens de créer les structures qu'ils souhaitent.
Si une "communauté" a réussi à braver ce manque, c'est certainement les américains.

Citation:
J’en ai déjà parler avec beaucoup de personnes ...et n’ai toujours pas de réponse a ce sujet.

J'ai peur de devoir vous en dévoiler la raison...,je crois qu'il n'y a PAS de solution pour marier ces trois données, il faut rayer au moins "une mention inutile"...

Sinon, vous pouvez tenter de compléter leur enseignement à la maison, vous aurez des petites chances de réussir sur une partie des enfants au moins et advienne que pourra...

Hatsla'ha et bon choix.
(et quel qu'il soit, n'oubliez pas d'y joindre des tfilot pour avoir des enfants yerei shamayim et ouverts d'esprit, car ces deux qualités ne font pas toujours bon ménage en Israël chez les 'hareidim).
mortdesidees
Messages: 121
Je ne comprends pas que personne ne vous ait renseigné. De plus en plus de structures de ce genre s'ouvrent ces derniers temps et on commence même à avoir le choix. Si vous cherchez une Yechiva ou l'on fait le bac et qui n'empêchera pas à vos enfants d'entrer dans une "grande Yechiva israélienne" il y a Maarava (se trouve tout près de kyriat Sefer), Hayishouv (Tel Aviv) et Nehardea que vous citiez. Celle qui a la meilleure réputation est Maarava mais c'est aussi la plus chère des 3. Sinon tout récemment a ouvert à Bayt Vagan une Yechiva Tikhonit qui à pour nom Hakhmei Lev qui ne s'adresse pas spécialiement aux Houtsnikim et à l'avantage d'être moins chère. Pour l'instant, cette structure est "mal vue" pour des raisons politiques par les instances Haredi, mais avec le temps elle devrait être acceptée et faire son chemin comme les autres (qui étaient également mal vues à leurs débuts).

Bien sûr cela implique malgré tout une éducation en parallèle à la maison parce que de toute façon, aucune école (même en France) ne correspondra exactement à ce que vous recherchez.
AaronA
Messages: 3
Le sujet est très intéressant.

Je souhaiterai dire 2/3 points. bs"d

Tout d'abord si vous n'arrivez pas à vous identifier à un courant haredi plus qu'à un autre c'est étonnant. C'est déjà je dirai une partie du problème, ensuite vouloir vivre orthodoxe avec des conceptions extérieures a un monde qui fait tout pour vivre en dehors des courants profanes, faut choisir.
Vous avez déjà fait le choix et avez la compréhension en partie de ou se situe le vrai (coté Torah), donc faites l'effort de vous rapprocher d'un mouvement qui vous paraît le plus emeth ou le plus adéquat avec votre mentalité.
Souvent dans l'éducation nous souhaitons mettre et donner les meilleures chances, mais min hashamaim nous n'avons pas accès à l'idéal que l'on voudrait. Moi, le conseil qu'un ami m'a dit au nom de gdolim regarde ce qui sort et ce qui est sorti de l'endroit, la ca donne une idée de ce à quoi on peut s'attendre.

On pointe souvent les choses ratées mais il y a bH beaucoup plus de choses reussies. Et l éducation et les midoth ca se travaille a la maison ! Maison et maison. Quant au niveau scolaire si vers un certain âge votre enfant décide de vouloir travailler ou faire un métier même avec quelques lacunes on rattrape vite...
J'ai des cousins qui ont grandi dans le koulo kodesh et ont appris un métier par la suite vers 20 ans et ont de bonnes midoth etc sont restés shomerim Torah oumistva etc.

Mes conseils que je fais en sorte d'appliquer : Fairedu kavod aux talmedei hahamim, etre simple (pas la peine vouloir être un surhomme) et prendre du temps avec vos enfants.
Le tout avec beaucoup de tefiloth ...
En nous souhaitant de réussir et de bien guider nos enfants I-H
verna
Messages: 99
Bonjour,

Je pense que le Rav Wattenberg a raison.
Une solution peut etre de mettre les enfants dans des ecoles haredi et de voir vers l'age de 16-17 ans est-ce que l'enfant se destine naturellement a une vie de avrekh ou si l'etude ne lui convient pas a 100% et qu'il souhaite combiner avec un travail. A cet age la il est encore temps de faire rattraper son retard a l'enfant et de le rediriger vers le monde du travail.
En ce qui concerne le cadre americain propose par le rav cela peut etre difficile en pratique car il s'agit d'une autre mentalite egalement et donc ne repond pas forcement aux attentes francaises.
Il commence a y avoir sur jerusalem des ecoles-lycees hareidis francais avec hol comme kiryat noar a bait vagan. Prendre contact avec la direction peut aider a avoir des adresses pour des ecoles primaires egalement etc

J'en profite pour ajouter que selon mon experience, il est important de s'installer dans un endroit pres d'amis , famille, ou au moins de francophones pour pouvoir echanger, et ne pas ceder a la solitude que peut creer l'alya. Il faut peser les pour et contre dans chaque decision pour nos enfants : habiter dans un endroit un peu moins religieux pour se sentir un peu mieux ou se plier a l'ultra-orthodoxie israelienne, tout cela selon chacun.

Notre motivation lors de la alya est une alya spirituelle mais il est vrai qu'ici l'orthodoxie est un peu trop fermee et dichotomique pour un esprit francais, et meme si nous faisons notre alya en grande partie pour nos enfants et en faire de bons juifs, il faut parfois prendre du recul pour decider a froid dans quelle ecole les placer, dans quel quartier habiter.

Pour un haredi israelien, habiter hors d'un quartier haredi est une catastrophe, il dit que les enfants deviendront hilonim, que les parents peut etre aussi et que la pritsout y fait fauter chaque jour et les tentations sont trop grandes etc Arguments audibles mais difficiles a integrer pour un francais.

Je vous souhaite yishouv tov
Robynstein
Messages: 10
J'avais déjà posé une question similaire ici:
http://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=47476#47476

Merci à Rav Wattenberg pour les réponses aux deux questions.

J'ai hésité à répondre là-bas, mais puisque quelqu'un d'autre a posé le même genre de question, je reformule le brouillon que j'avais préparé à l'époque.

à Rav Wattenberg:

Le problème de l'information pré-alyah et qu'il est très difficile de l'obtenir. En ce qui me concerne, j'ai passé 6 mois à la Yéchiva à Jérusalem, j'ai parlé à des rabbanim, au délégué de l'intégration dans ma ville (qui b"H était un haredi), j'ai fait un voyage d'étude. Tout cela a aidé mais n'a pas été suffisant pour bien appreender le problème. Seule l'expérience personnelle directe ou celle d'un proche dans le cas (je n'en avais pas) peut, me semble-t-il donner une bonne idée du problème.

La raison pour laquelle je vous avait posée la question est que j'essaie de trouver des repères qui peuvent m'éclairer au sujet de l'enseignement et j'apprécie votre façon de penser, comme la plupart des gens qui vous posent cette question et parce vous mentionnez parfois un lycée-yéshiva en France qui allie justement études kodesh et profanes de haut niveau (Metivta de Puteaux si mes souvenirs sont bons). Donc ils nous semble que si vous étiez en Israël, vous seriez peut-être, comme nous, à la recherche du même genre d'établissement (mais j'ai compris qu'il ne faut pas faire d'extrapolations puisque vous n'habitez pas en Israël).

Dans la réponse à ma question, vous écriviez:
"Je ne les connais pas d'assez près, mais je ne connais pas non plus les talmidei 'hakhamim produits par ces écoles...
CQFD. Ce type d'école ne doit certainement pas ouvrir les portes des grandes yeshivot."

Après recherches, j'ai découvert que parmi les quelques lycées haredis de haut niveau kodesh et 'hol en Israël, le plus ancien semble être Yéshivat HaYeshuv Ha'Hadash, fondée en 1937 à Tel Aviv. Les rabbanim suivants y sont passés:
- Rav Tzvi Weber, du badatz Sheerit Israël
- Rav Shlomo Dichovsky, av beit din d'Ashdod et Tel-aviv
- Rav David Lau, Grand Rabbin d'Israël
- Rav David Lévi, Rosh Yeshiva Kissé Ra'hamim
- Rav Guedalia Nadel, talmid du 'Hazon Ish
- Rav Yehuda Silman, av beit din du beit din Bnei Brak de rav Nissim Karelitz
- Rav Itzhak Mordekhai Rubin, idem
- Rav Sariel Rozenberg, Rosh Beit Din Bnei Brak
- Rav Avraham Sherman, membre du Beit Din Hagadol

Je me demandais si une yéshiva qui a une telle liste d'alumni vaut la peine de s'y intéresser, selon vous?

Merci par avance


A maxscience:

Je vous explique l'orientation qu'on a prise, si cela peut vous aider.

Nous sommes un couple de scientifiques mais dont les références sont Bnei Brakiennes ou Yérosolimitaines.

Nous avons choisit d'habiter en province (ville de Hadera) parce que plusieurs sources m'ont prévenu de ne pas aller dans ces deux villes car la pression sociale du monde haredi y est forte alors qu'en province, les gens comme nous (haredim de l'étranger) qui ont du mal à se définir ou à entrer dans le moule en Israël, s'intègrent plus facilement. Dans le Talmud Torah de mon fils, il y a les petits-enfants du Mara deAtra, dont le père est un Dayan et Rosh Kollel de Dayanout qui cotoie le Rav Reuven Elbaz, le Rav David Yossef et autres grands rabbanims régulièrement. D'autre part il y a également des enfants de baalei téshouva ou de baalei batim (parfois dans des professions low tech). Je suppose que ce n'est pas une configuration habituelle pour Jérusalem ou Bnei Brak. C'est probablement un signe de l'ouverture du monde de province.

Nous ne sommes pas obsédés par le 'hol de haut niveau. Par contre, nous sommes intéressés à ce que notre fils puisse, de façon autonome, se faire un avis sur des sujets profanes, non parce qu'il aura potassé des examens ou concours mais parce qu'il aura appris à apprendre.

Nous considérons qu'au stade de l'équivalent de l'école primaire, la plupart de ce que les enfants apprennent en 'hol en dehors des Talmudé torah koulo kodesh n'est pas critique pour la suite d'un apprentissage 'hol de haut niveau, sauf peut-être 2 choses à mon avis: les mathématiques et l'anglais.

Nous avons donc choisi de mettre notre fils dans un Talmud Torah Koulo Kodesh. Nous envisageons de lui expliquer les mathématiques (si on perçoit une déficience; pas besoin d'apprendre les intégrales à cette âge) et de l'exposer à l'anglais dans quelques années.
Lorsqu'il aura 10-12 ans, b"H, si on voit qu'il a un tropisme pour quelque chose qui implique un niveau de 'hol conséquent, on s'informera sur les pré-requis pour intégrer les lycées haredis de haut niveau 'hol et kodesh et on le préparerait pour les intégrer. Tout cela est hypothétique car je pense que Mashiah sera là bien avant et même si ce n'est pas le cas, il y a plein de métiers qui ne nécessitent pas un 'hol de haut niveau.

Si vous pensez vous installer dans le Nord, venez visiter Hadera et passer un Shabbat dans notre ville. Si ça vous intéresse, écrivez-moi sur roberto.cohen suivi du signe @ suivi de gmail.com

Bessorot tovot
1001questions
Messages: 20
l'option ecole haredite Yshouv ou MAARAV ne répond elle pas à cette problématique ?
florient
Messages: 45
Citation:
Si votre mobilité vous amène jusqu'en région parisienne, j'aurais des idées pour vous, mais en Israël, je ne connais pas assez le terrain.

Bonjour
Quelles structures conseilleriez vous en France qui répondraient aux exigences de maxscience, du gan au bac ?

Merci.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Voilà un sujet qui intéresse le public, je vois SIX messages depuis mon dernier passage sur ce fil.
Je vais essayer de répondre à tout le monde dans l’ordre.
Je commence avec ce premier message :

A Mortdesidees :

Vous vous étonnez que personne n’ait renseigné maxscience, mais c’est pourtant plus que fréquent de nos jours, ceux qui font la Aliya sont TOUJOURS renseignés, mais rarement BIEN renseignés.

Chacun voit Israël à sa manière et renseigne à sa manière, les problèmes des uns ne concernent pas toujours les autres et il y a des écueils impensables et inimaginables pour un français qui ne ferait pas l’effort de se renseigner sur des choses qui lui paraissent acquises et évidentes.
Notamment au niveau du rapport avec D.ieu chez le juif « moyen/classique » qui est vécu autrement en Israël qu’en France.

Et que dire de la discrimination des Sfaradim, qui tend à disparaître, certes, mais qui –paraît-il, est encore très présente.

Il y a à peine quelques jours, Rabbi Méir Mazouz la dénonçait dans son Shiour de Motsaé Shabbat Nitsavim-Vayelekh (retranscrit dans Bait Nééman 81, p.2, §15), selon lui, cette discrimination s’applique parfois même lorsqu’on achète un appartement !

Pour le reste, les lycées-Yeshiva que vous citez, je ne peux pas me prononcer, à l’époque où j’ai quitté Israël, ils n’existaient pas ou étaient « mal vus ».

Je ne doute pas un instant qu’il y ait des gens qui puissent en dire du bien, voire même que l’on puisse intégrer une yeshiva après y être passé, ce qu’il faut analyser, c’est vers quelles yeshivot vont les ressortissants de ces établissements.
Est-ce vraiment les « grandes Yeshivot » ou bien l’accès à ces dernières reste relativement fermé aux élèves de ces écoles ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Second message :

A AaronA :

Votre message d’adresse à Maxscience , mais je souhaite souligner ce que vous lui écrivez dès le début, je vous cite :
Citation:

si vous n'arrivez pas à vous identifier à un courant haredi plus qu'à un autre c'est étonnant. C'est déjà je dirai une partie du problème


Mais justement, c’est là tout le problème ! Maxscience comme beaucoup de français, n’arrive pas à se retrouver dans le judaïsme israélien, il y a certes plusieurs courants, mais aucun ne correspond au judaïsme français.

Voilà pourquoi lorsque vous lui demandez :
Citation:
faites l'effort de vous rapprocher d'un mouvement qui vous paraît le plus emeth ou le plus adéquat avec votre mentalité
il est en droit de se demander si cet effort en vaut la peine, pourquoi faire un effort pour se rapprocher d’un mouvement qui se veut le plus proche de sa mentalité, lorsqu’il considère qu’il s’éloignerait en cela (un petit peu) de la vérité, ou de sa réelle « mentalité » ?

Pour le reste, je souscris au conseil que vous donnez d’analyser le parcours des ressortissants des écoles sur lesquelles on se renseigne.
C'est ce que j'écrivais plus haut à Mortdesidees.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Troisième :

A Verna :

Vous dites que la solution des structures américaines n’en est pas une, car ils ont eux aussi une mentalité différente de celle des français.

Ce point est vrai, néanmoins Maxscience ne réclame pas une école adaptée à 100% à sa mentalité, il est prêt à quelques concessions (encore heureux pour quelqu’un qui émigre, non ?), car il écrivait déjà dans son message , je le cite :
Citation:
En Israel, je ne ressent pas vraiment de proximité avec les h'aredim locaux, si ce n'est ceux qui viennent de l'étranger (France ou ailleurs).

Il ne réclame donc pas une école purement française…
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Quatrième message de ce soir :

A Robynstein :

Avant tout, merci pour ce lien.
En effet, là-bas aussi nous avions discuté longuement de ce même problème.

Je ne peux qu’encourager Maxscience à s’y référer ( http://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=47476#47476 ).

Concernant le lycée-yeshiva que vous mentionnez, le fait qu’il porte le même nom qu’il y a 80 ans n’implique pas obligatoirement qu’il soit en mesure de produire le même type de fruits de nos jours.
La direction a (forcément) changé, les enseignants aussi.

Concernant la mentalité, l’éducation et les « tentations » des jeunes, la Palestine de 1937 n’a pas grand-chose à voir avec Israël d’aujourd’hui.

Si les récents ressortissants de cette école (ceux qui ont entre 20 et 25 ans actuellement) excellent eux aussi en Yeshiva Gdola par la suite, c’est plus convainquant…
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Cinquième :

A 1001questions :
que je cite:
Citation:

l'option ecole haredite Yshouv ou MAARAV ne répond elle pas à cette problématique ?

Reportez-vous à ma réponse adressée à Mortdesidees
(mon premier message de ce soir sur ce fil)

Merci.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Sixième et dernier message sur ce fil pour ce soir :

A Florient :

Voyez le lien indiqué plus haut :
http://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=47476#47476
j’y conseille –pour les garçons franciliens- la Methivta de Puteaux.

Je ne viens pas dire que ce soit la seule et unique structure , je dis seulement que je la connais de l’intérieur et que son Rosh Methivta est un Talmid ‘Hakham de tout premier plan, qui sait -de surcroît- former les élèves à ce qu'on appelle la "Lomdes", deux qualités qui sont rarissimes en général -et plus particulièrement en France.
(et il y a encore plusieurs points très positifs dans cet établissement.)


Je ne suis pas le seul à faire l’éloge de cette Methivta de Puteaux, il y a des tas de grands Talmidei ‘Hakhamim qui vous en diront autant et même plus, pour peu qu’ils y soient passés.

Je mentionnerais par exemple Rav David Yossef (fils de ROY), qui me l’a dit (il y a quelques jours à peine !) lors d'un récent passage pour s'adresser aux élèves de la Methivta -qu'il commence à connaître, car ce n'est pas la première fois qu'il y vient.

Selon lui, c’est « la meilleure structure de France au niveau limoud».

Je dispose même (d’une copie) d’un écrit de sa main dans ce sens.

Il faut bien sûr relativiser son propos, car il ne connait pas toutes les structures existantes, mais contentons-nous de prendre ça pour une approbation de premier rang.

Le Rav Its’hak Ezra’hi de la Yeshiva de Mir en dit autant au sujet de cette Methivta.
Là aussi, j’en possède (la copie d’) un document écrit.

D’autres grands rabanim ne tarissent pas d’éloges au sujet de cette Methivta de Puteaux.
Car il sont assez nombreux à venir d'Israël la visiter et donner un cours aux élèves privilégiés de cet établissement.

Je citerais encore le Rav Schlesinger, le vieux Rosh Yeshiva de Yeshivat Kol Torah à Jérusalem qui a honoré la Methivta de Puteaux de sa visite et s'est adressé aux élèves.

Parmi les rabanim français qui la soutiennent, il y a bien sûr feu le Grand rabbin Sitruk, ainsi que le rav Gay -qui y a inscrit son fils.

Le Dayan de Neuilly, rav Haouzi y a –lui aussi- inscrit son fils.

D’autres rabanim figurent encore parmi les parents d’élèves.

C’est vous dire la confiance qu’inspire cet établissement au niveau du Kodesh.

Et plusieurs familles très soucieuses de la rou’hniout de leurs enfants ont fait ce choix et les y ont inscrits.

Le ‘Hol est y pris très au sérieux (ce qui est très rare dans les écoles de haut niveau de kodesh).

Voilà pour les garçons.

Pour les filles, c’est plus simple, ou disons « moins compliqué ».
Reportez-vous à la page indiquée par lien en question, j’en parle aussi.
Je ne puis m'empêcher de mentionner positivement à ce sujet (=école religieuse pour filles avec possibilité de bac S, voyez le lien mentionné) l'école Merkaz Hatorah du Raincy (/Gagny) dont je suis très satisfait; une de mes filles y a étudié et elle en garde un magnifique souvenir.

On m'a dit qu'on ne peut pas comparer toutes les promotions et que d'une année à l'autre cela varie en fonction des élèves de chaque classe.
C'est certainement vrai.
Et ça l'est probablement pour toutes les écoles.
En tout cas, ma fille est tombée sur une bonne classe B"H.

Mais de bonnes élèves ne suffisent pas, il faut aussi une direction réellement et convenablementsensible aux notions de rou'hniout.
A Merkaz Hatorah elle est incarnée par la Rabanit Tolédano et la Rabanit Sebbag qui savent donner l'impulsion et créer l'esprit de rou'hniout adéquat.

Là aussi, les rabanim qui y envoient leurs filles sont autant de lettres de noblesse pour l'école et valent caution et garantie de qualité au niveau de la rou'hniout.

Je mentionnerais volontiers le Rav Kravetz d'Epinay (actuel Rosh Yeshiva de la Yeshiva Ktana de Rav Rottenberg) qui y a envoyé ses filles.
D'autres rabanim aussi l'ont fait, mais un Talmid 'Hakham "couronné" de bonnes Midot et de savoir-vivre, empreint de sagesse et de bon sens comme rav Kravetz, est un gage très rassurant et encourageant.
florient
Messages: 45
Rav Binyamin Wattenberg a écrit:
Sixième et dernier message sur ce fil pour ce soir :

A Florient :

Voyez le lien indiqué plus haut:
http://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=47476#47476
j’y conseille –pour les garçons franciliens- la Methivta de Puteaux.

Je ne viens pas dire que ce soit la seule et unique structure , je dis seulement que je la connais de l’intérieur et que son Rosh Methivta est un Talmid ‘Hakham de tout premier plan, qui sait -de surcroît- former les élèves à ce qu'on appelle la "Lomdes", deux qualités qui sont rarissimes en général -et plus particulièrement en France.
(et il y a encore plusieurs points très positifs dans cet établissement.)


Merci pour votre réponse. Qu'en est il pour le Gan et le Primaire ?
Pensez-vous qu'il faille faire d'autant plus attention au Gan (car on pose les bases de l'éducation) ou au contraire puisque de toute façon le contenu de l'enseignement n'est pas très différent/déterminant pour la suite d'un Gan sur l'autre, pas la peine de faire attention de choisir une structure très "religieuse" ?
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