Il y a trop de questions, si je tente de répondre à tout, je ne répondrais pas rapidement et vous risquez de ne rien obtenir comme réponse d'ici plusieurs mois.
Je vais donc répondre au début mais pas à la fin.
Mais je vous invite à reposer les questions non répondues sur un autre fil.
Je vous cite:
Citation:
Les femmes ont-elles l'obligation de faire la beraha sur le loulav ?
Non.
le "droit", ça se discute, mais pas d'obligation.
Citation:
d'après ce que j'ai compris, il y a une distinction en sefarad ou askenaz.
- les femmes sefarad ne font pas de beraha
- les femmes askenaz font la beraha
Oui, mais même pour les femmes ashkenazes c'est "facultatif", pas obligatoire comme pour les hommes.
Citation:
La raison serait à cause que c'est une mitsva positive qui dépend du temps
Correct.
Citation:
Mais quelle est la raison de cette différence entre les deux minhaguim ?
Pourquoi les seferad considèrent que les femmes sont patour et les ashkenaz non des mitsva dépendant du temps ?
La dispense (=le ptour) est unanime, même côté ashkenaz.
Seulement la coutume ashkenaze suit les poskim qui autorisent aux femmes d'accomplir ces mitsvot positives dépendantes du temps, tout en faisant la bénédiction dessus.
La coutume sfarade (répandue) interdit aux femmes de faire la bénédiction sur une mitsva qui ne leur est pas imposée.
La raison de cette dispense est difficile à expliquer clairement en quelques mots, disons que c'est afin que la femme puisse être disponible pour s'occuper de son foyer et de ses enfants, ainsi les mitsvot à horaire précis ne sont pas imposées aux femmes car cela pourrait se faire "sur le compte" du temps qu'elles accordent à leurs enfants par exemple.
Au XXIème siècle, ça a l'air de plus rien vouloir dire, car pour la majorité des femmes modernes, leur temps n'est pas entièrement "consacré" à la famille ni au foyer, du moins pas (beaucoup) plus que le mari.
Ainsi, considérant une femme qui travaille comme son mari, qui part le matin au bureau et revient le soir et demande à la nounou si les devoirs sont bien terminés et les bains aussi, je ne vois pas pourquoi elle devrait être dispensée des mitsvot positives dépendantes du temps.
Certes, cela ne veut pas encore dire qu'elle devrait faire les brakhot dessus car on peut dire qu'étant donné que les femmes de l'époque étaient ptourot, les Sages n'ont imposé l'obligation de bénir sur la mitsva que pour les hommes, mais concernant l'exemption des femmes de l'action même, il y a lieu de se demander si elles sont concernées par la dispense qui concernait nos grands-mères.
Une femme moderne est peut-être tenue d'aller prier à la synagogue (dans la ezrat nashim) tous les matins sans exception et dès le début de l'office, de se lever aux sli'hot au mois d'elloul, de dormir dans la souka à soukot, de fixer des moments d'étude de torah quotidiens, pourquoi pas de veiller à Shavouot et Hoshana Raba, bref, tout ce que les femmes sont bien contentes "d'éviter".
Honnêtement, au niveau halakhique, je ne pense pas qu'elles soient tenues d'accomplir tout ça, mais au niveau moral, il ne faut pas perdre de vue que la raison pour laquelle une femme a des obligations religieuses allégées est essentiellement en raison de son (théorique) investissement dans le foyer et la famille.
à méditer...
Citation:
Ensuite si une femme (sefarad) fait la beraha sur le loulav, quel statut a sa beraha: levatala ?
En effet, selon ceux qui interdisent, cette brakha est considérée comme superflue.
Quant à savoir si l’adhésion à une shita est nécessairement génétique, c'est une bonne question qui demande une bonne réponse et qui mérite la création d'un autre fil de discussion.