Sapin de Noël

J'aurai voulu savoir s'il est possible de faire un sapin de noel pour les enfants à la maison.
Merci de me répondre.

H'as véchalom (formule communément traduite par: "Sacrilège ! D'IEU préserve") !

Pour bien comprendre l'interdit:

''Appelé aussi arbre de Noël, sapin des fêtes et sapin des réjouissances, l'installation dans les foyers et la décoration d'un sapin de Noël est une tradition païenne, christianisée par les Églises chrétiennes au long du Moyen-Âge et généralisée à la fin du XVIIIe siècle, associée aux cadeaux de Noël, etc.''
[Wikipédia]

Donc, logiquement, offrir à Hanouka des "cadeaux" aux enfants fait aussi partie de ces coutumes christianisées, non ?

Les cadeaux à H'anouka ?! Effectivement, il me semble que cela ne trouve nullement de références autres que dans les coutumes païennes. En tout cas ce n'est en rien une coutume à développer puisqu'aucune origine ''toraïque'' n'existe.
Il se trouve néanmoins une us répandue chez les achkénazim, appelée''démé h'anouka''.

La pratique idolâtre consistant à adorer des arbres a posé un problème récurent à l'Église médiévale lorsque des missionnaires catholiques ont été envoyés dans les contrées germaniques (par exemple en Frise). Durant l'époque mérovingienne, la première approche de ces missionnaires a consisté à abattre ces arbres devant leurs "fidèles". La réaction n'était pas celle escomptée comme en témoigne par exemple la Vita (un récit hagiographique) de Wynfried "apôtre de l'Allemagne", mis a mort en 754 EC.

Cela pourra surprendre les lecteurs de Tchouva.com, mais ce type de mort violente était particulièrement prisée par ces missionnaires chrétiens qui partaient justement avec l'espoir de trouver le "martyr" selon la conception chrétienne qui prévalait alors.

En absence de résultat probant avec les adorateurs des arbres, hors la satisfaction pour ces missionnaires de passer de vie à trépas avec l'espoir de devenir ainsi des "saints" martyrs, l'Église a changé d'approche selon une méthode fréquemment employée dans ce type de cas. Cette méthode consiste à "christianiser" les coutumes des peuples attachés envers et contre tout à leur pratiques.

Au début de l'époque carolingienne (fin VIIè S EC), s'est répandu la légende dite "Légende de Saint Boniface". Ce Boniface était un moine né vers 680 EC qui voulait convertir des druides des environs de Geismar en Germanie. Ces druides adoraient les chênes les plus âgés. Boniface fit abattre l'un de ces chênes qui tomba avec fracas écrasant tous les autres arbres à ses pieds, hors un petit sapin. Le moine qui prêchait alors sur le thème de la Nativité (la naissance du fondateur de la religion chrétienne), interpréta cet évènement comme un "miracle" et déclara qu'il fallait appeler ce petit sapin "l'arbre de l'Enfant Jésus".

Ce serait en raison de cette légende que les Chrétiens de Germanie auraient commencés à planter des sapins pour symboliser la naissance du fondateur de la religion chrétienne et faire un pendant à l'arbre dont Adam Harishon mangea le fruit. Les sapins de Noël contemporains sont les héritiers de cette pratique.

Le sapin n'est pas neutre car c'est un arbre à feuillage persistant ayant une forme triangulaire. Le parallèle avec la Trinité chrétienne est évident.
Pour rebondir sur les propos du rav, la plupart des commentateurs estiment que la Trinité chrétienne est une notion Avoda Zara. Ils estiment aussi que cette croyance s'opposerait aux lois No'ahides.
Si cela intéresse les lecteurs, ce serait l'occasion ici d'avoir un point motivé de la part d'un rav portant sur cette notion chrétienne de Trinité "Un seul D. en trois personnes" qui constitue une des croyances parmi les plus fondamentales de la plupart des religions chrétiennes.