Rôle conjoint de Juda et Dan dans l'avènement du Machia'h

Chers Khakhamim,

En lisant parachat Vayé'hel, mon attention s'est portée sur les deux artisans choisis pour la construction du Michkane (Tabernacle); l'un Betsalel, fils d'Uri, fils de 'Hur, est issu de la tribu de Juda tandis que l'autre artisan, Oholiab, fils d'A'hisama'h, est originaire de la tribu de Dan (Exode 35:30;34). Cela m'a frappé que l'un provienne de Juda, la tribu la plus forte et que l'autre vienne de Dan la tribu la plus petite.

Quelle signification particulière y a-t-il concernant l'union de ces deux tribus? Pourquoi précisément Juda et Dan? Ces deux tribu doivent-elles accomplir quelque chose ensemble (par exemple au niveau messianique)?

L'étude de Rav Kohn sur le livre des Juges a piqué ma curiosité et m'a poussé à en lire davantage sur le sujet. Concernant Samson, je lisais quelque part qu'il avait en lui tout le potentiel pour devenir le Machia'h, son père, Manoa'h, provenait de Dan et on dit que sa mère, dont le nom n'apparaît jamais dans le récit de Sefer Choftim, est issue de Juda, une tradition se réfère à elle comme étant Hatsélelponi dans I Chroniques 4:3.

On retrouve là encore cette union entre Juda et Dan... Pourtant j'ai toujours appris et entendu dire que le Machia'h ben Yossef devait provenir de la tribu d'Ephraïm et non pas de Dan... Donc quel rôle Dan aurait-il à jouer avec Juda dans le processus messianique?

Merci de m'éclairer sur ce point qui me paraît des plus obscurs. Chalom Ou-béra'hoth.

Marcel Léger, Mexico.

Explication de Rachi (ad Chemoth 35, 34) : « Aholiav appartenait à la tribu de Dan, parmi les plus modestes des tribus, celles issues des fils des servantes. Le texte le place pourtant à égalité, en ce qui concerne le travail du tabernacle, avec Betsalel qui appartenait à l’une des plus éminentes tribus, pour accomplir ce qui est écrit : « Le noble n’est pas favorisé devant le pauvre » (Iyov 34, 19). »

Et le rabbin Elie MUNK de rapporter ici, dans sa Voix de la Thora (Vol. 2, p. 427), une explication proposée par le Yalqout (Choftim 4, 4) citant rabbi Pin‘has ben El‘azar : « J’en prends à témoin le ciel et la terre, que ce soit un Juif ou un non-Juif, un homme ou une femme, un esclave ou une servante, sur chacun, selon ses œuvres, repose l’esprit saint. »