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Même prénom que le grand père

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WIM
Messages: 10
Chalom rav wattenberg,

je cherche des sources concernant le minhag d'appeler son fils du même prénom que le grand père, (de son fils) mais dans le Choulhan Arouh je n'ai pas trouvé grand chose (je ne suis pas très doué, je l'avoue, mais même des personnes plus compétentes que moi ne savait pas d'où ça sortait à part "un minhag").

Je sais qu'on peut voir dans la Guemara que certain tanaïm ou amoraïm avaient les mêmes prénom que leurs grands parents (hillel ou raban Gamliel par exemple), mais je ne pense pas que ce soit une preuve en soit car je pense qu'on peut également voir beaucoup de tanaïm et d'amoraïm dont les petits enfant n'avaient pas le même prénom (mais ce n'est que ma pensée, je n'ai pas assez de connaissances pour l'affirmer).

Bref, si vous aviez quelques sources à me dépanner, ça m'aiderait beaucoup !

Merci beaucoup pour toutes vos (riches) réponses sur ce site
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
je cherche des sources concernant le minhag d'appeler son fils du même prénom que le grand père, (de son fils) mais dans le Choulhan Arouh je n'ai pas trouvé grand chose (je ne suis pas très doué, je l'avoue, mais même des personnes plus compétentes que moi ne savait pas d'où ça sortait à part "un minhag").

Je sais qu'on peut voir dans la Guemara que certain tanaïm ou amoraïm avaient les mêmes prénom que leurs grands parents (hillel ou raban Gamliel par exemple), mais je ne pense pas que ce soit une preuve en soit car je pense qu'on peut également voir beaucoup de tanaïm et d'amoraïm dont les petits enfant n'avaient pas le même prénom (mais ce n'est que ma pensée, je n'ai pas assez de connaissances pour l'affirmer).


Je ne vous comprends pas bien, vous dites que vous savez que l'on voit dans le Talmud des sages qui portaient le prénom de leurs grands-pères, mais que vous ne pensez pas que ce soit une preuve car on en trouve d'autres où le petit-fils ne porte pas le nom de son grand-père?
So what?
Que voudriez-vous comme preuve? une preuve que ce soit OBLIGATOIRE de nommer le petit-fils du nom du grand-père??
Ou une preuve que ce soit admis, accepté?

Si vous voulez une preuve que c'est obligatoire, il n'y en a pas et c'est d'ailleurs faux.
Si vous voulez une preuve que c'est accepté, vous l'avez du fait que CERTAINS sages portaient le nom de leurs grands-pères.

Et si vous vous étonnez du peu de cas où le petit-fils et le grand-père portent le même prénom, il vous faut vous souvenir qu'il n'y a pas qu'un enfant par famille et qu'on ne nomme pas deux enfants du même prénom.
WIM
Messages: 10
Merci pour votre réponse.

Je me suis mal exprimé, mais ce que je cherche, c'est en fait la source de ce minhag, la raison.
J'ai différencié certains amoraim et tanaaim qui le faisaient et d'autres non, pour mettre en exergue le fait que si ça avait une source profonde, une raison mystique, cela aurait été fait systématiquement. Vous avez effectivement raison en soulignant le fait qu'ils avaient plusieurs fils, et que ce n'est pas représentatif.

Ainsi, je reformule ma question : obligatoire ou pas obligatoire, c'est en fonction des minhaguim, mais quelle source trouve t'on à appeler son enfant du même nom que le grand père ? Y a t'il une raison particulière et y a t'il un changement si le grand père est vivant ou décédé ?

J'ai entendu que si un grand père est décédé, cela permet de faire revenir l'âme (sous certaines modalités) à travers le petit fils (je suis bien entendu assez sceptique, mais enfin, je n'ai pas non plus de bonnes connaissances de la kabbalah).

Merci d'avance pour le temps accordé
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
Je me suis mal exprimé, mais ce que je cherche, c'est en fait la source de ce minhag, la raison.
J'ai différencié certains amoraim et tanaaim qui le faisaient et d'autres non, pour mettre en exergue le fait que si ça avait une source profonde, une raison mystique, cela aurait été fait systématiquement. Vous avez effectivement raison en soulignant le fait qu'ils avaient plusieurs fils, et que ce n'est pas représentatif.
Ainsi, je reformule ma question : obligatoire ou pas obligatoire, c'est en fonction des minhaguim, mais quelle source trouve t'on à appeler son enfant du même nom que le grand père ? Y a t'il une raison particulière et y a t'il un changement si le grand père est vivant ou décédé ?
J'ai entendu que si un grand père est décédé, cela permet de faire revenir l'âme (sous certaines modalités) à travers le petit fils (je suis bien entendu assez sceptique, mais enfin, je n'ai pas non plus de bonnes connaissances de la kabbalah).


Chez les Ashkenazim, on ne donne le prénom que des ancêtres décédés, chez certains sfaradim aussi, alors que chez d’autres Sfaradim, on donne volontiers le prénom des grands-parents vivants.

Une coutume ancienne et, de nos jours, quasiment disparue consistait à donner le prénom du père de l’enfant -et de son vivant ! Comme le font les américains avec « junior ». J’en ai déjà parlé sur ce site. Voyez ici : https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=29881#29881

Quant à « faire revenir l’âme du défunt », il ne faut pas trop prendre à la lettre ces choses-là.
Tout d’abord le Minhag de nommer du nom de l’ancêtre existait aussi chez ceux qui ne croyaient pas aux Guilgoulim, il est très ancien et figure dans le Midrash Bereshit Raba (37,7).
Et ensuite, les kabbalistes eux-mêmes vous diront que depuis l’époque du Arizal, toutes les âmes sur terre sont des âmes recyclées (guilgoul), et ils vous diront aussi qu’on ne revient pas plus de 3 fois sur terre en Guilgoul. De là, vous comprenez que les noms de grands-parents repris une génération sur deux, prouvent bien que le guilgoul ne suivra plus.

De plus, lorsqu’il y a 2 petits-enfants (ou plus) qui portent le prénom du grand-père, on est bien obligé d’admettre qu’ils ne sont pas tous le guilgoul du défunt, ou alors qu’ils n’ont écopé que d’une « partie » de son âme. C-à-d un Nitsots.
Ça ne veut pas dire que c’est vraiment la même âme qui revient sur terre dans un autre corps, c’est juste un Nitsots, une étincelle de cette âme qui s’attache à cette nouvelle âme. C’est un concept kabbalistique qu’il n’est pas bon de comprendre selon le sens littéral.
Comme beaucoup de notions de Kabbala, il est préférable de ne pas en parler et de dissimuler ces idées, car ceux qui ne s’y connaissent pas vont s’imaginer les comprendre selon ce que ces mots peuvent vouloir dire dans leur esprit et ils vont croire que c’est la même Neshama qui revient sur terre.
Résultat, nous avons aujourd’hui des tas de juifs qui délirent totalement en pensant qu’ils pénètrent la kabbala.

Au niveau « pshat », on donne le nom du grand-père ou d’un Tsadik dans l’espoir que l’enfant se sente engagé et porté par ce prénom et ce qu’il représente. C’est aussi pour cela qu’on ne donnera pas le nom d’u Rasha à un enfant (Yoma daf 38).
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