Message du Rav Itshak Yossef Chlita pour tous les juifs de France et d'Israël lors de l'inauguration du centre Derech Laolim
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http://www.chiourim.com/DerechLaolim/DerechLaolim/Diaporama_Inauguration_DerechLaolim.htm
Message écrit de Rav Itshak Yossef Chlita:
Avant tout, je voudrais vous adresser mes bénédictions et vous dire: «Soyez les bienvenus en Eretz Israël. Vous avez le mérite d'être venus en Eretz Israël où l'air qu'on respire rend plus intelligent. Rien n'est comparable à la Tora d’Eretz Israël. C'est le centre du monde: Eretz Israël, Jérusalem.
Il faut savoir que la nation d'Israël n'est rien sans sa Tora. Ce qui nous distingue de tous les peuples du monde est exprimé dans ce verset: « Tu nous as choisis parmi toutes les nations, béni sois-tu Eternel notre D. qui nous a créés pour L'honorer et nous a distingués de ceux qui se sont égarés ». Nous sommes différents de tous les peuples. En quoi ? Grâce à notre sainte Tora. Israël n'existe en tant que nation que grâce à sa Tora. Lorsqu'on a la Tora, on a tout, la crainte de D, tout.
Notre père Abraham a dit: « S'il n'y a pas la crainte de D à cet endroit, on va me tuer ». Sans crainte de D., tout peut arriver. On peut même en venir au meurtre. Et comment acquière-t-on la crainte du Ciel ? Par la Sainte Tora. Lorsqu'on étudie la Tora, cela renforce notre crainte de D..
Le peuple d'Israël ne ressemble pas à l'homme qui irrite le roi à l'extérieur mais à celui qui le met en colère dans sa propre maison. Ici en Eretz Israël, à Jérusalem, c'est la maison de D. Si - D. nous en préserve - celui qui vient ici en Eretz Israël ou à Jérusalem ne veille pas à observer la Tora et les Mitsvot, il ressemblera à l'homme qui irrite le roi dans sa maison. C'est grave. C'est pourquoi il est important que vous continuiez à observer la tradition du peuple d'Israël, cette tradition ancestrale, et à renforcer la sainte Tora, à vous fixer un temps pour l'étude de la Tora, sans laisser passer un seul jour sans étude, que ce soit le matin, la nuit, le Shabbat ou les fêtes. Sans Tora, l'homme peut tomber très bas.
Nous avons les Tables de la Loi. Sur le côté droit, il est écrit : « Je suis l'Eternel ton D. qui t'ai fait sortir d'Egypte, tu n'auras pas d'autre dieu que Moi, tu n'invoqueras pas le nom de D. en vain. Souviens-toi du Jour du Shabbat pour le sanctifier. Respecte ton père et ta mère. Le côté droit des Tables de la Loi parle des Mitsvot entre l'homme et D. car respecter le shabbat selon ses règles, c'est faire preuve de foi en D. Ce sont les Mitsvot de l'homme envers D.
Et du côté gauche, qu'y a-t-il ? Tu ne tueras point, tu ne voleras point, tu ne commettras pas d'adultère, tu n'envieras pas, tu ne feras pas de faux témoignage. Ce sont les cinq Mitsvot de l'homme envers son prochain.
Il est impossible de séparer, chez le peuple juif, les devoirs de l'homme envers D. de ceux qu'il doit accomplir envers son prochain. On ne peut pas dire: « je me conduirai bien avec mon prochain, je ne volerai pas, je ne tuerai pas, je ne commettrai pas d'adultère, et ce n'est pas grave si je ne respecte pas les lois envers D. et si je transgresse Shabbat ou ne mange pas casher ». Les lois qu'on doit respecter envers son prochain et celles qu'il faut accomplir envers D. sont liées intrinsèquement. Les tables de la loi sont arrivées en une pièce. Elles étaient liées, collées, pour nous dire qu'au sein du peuple d'Israël, on ne les sépare pas.
Voici ce qui est écrit dans le Talmud de Jérusalem, traité Avoda Zara chapitre 3:
« Rabbi Shimon Ben Shetah avait besoin d'un âne pour chevaucher. À l'époque, l'âne était le moyen de transport comme l'est la voiture aujourd'hui. Il a remis une somme d'argent à un membre de sa famille et lui a demandé d'aller chez l'Ismaélite pour lui acheter un âne. Ce dernier est donc allé acheter l'âne et l'a ramené à la maison. C'est alors qu'on a aperçu sur le cou de l'animal une pierre précieuse, une perle scintillante. Les membres de la famille se sont réjouis en disant qu'il était écrit que la bénédiction de D. enrichissait. « Nous sommes devenus riches grâce à cette pierre », ont-ils dit.
Rabbi Shimon Ben Shetah leur a rétorqué:
« Nous avons acheté un âne, nous n'avons pas acheté une pierre précieuse, elle a été mise là par erreur. S'il-vous-plait, rendez-là à l'Ismaélite ».
Ils ont alors rendu la pierre qui valait une fortune à l'Ismaélite qui était émerveillé.
Il a dit: « Que soit béni le D. de Shimon Ben Shetah ».
Les commentaires demandent alors:
« Rabbi Shimon Ben Shetah a commis un acte extrêmement noble. Mais personne n'avait vu la pierre précieuse sur l'âne, c'était une erreur, on l'avait oubliée. Ni la police, ni les impôts, ni la douane, aucun témoin. On aurait pu dire: qu'il la mette dans sa poche, personne ne l'a vue, pourquoi la rendre ? Mais il y a là quelque chose de particulier: ce goy n'a pas seulement mentionné le nom de Rabbi Shimon Ben Shetah. Il a dit: "Que soit béni le D. de Shimon Ben Shetah" ».
La grandeur de l'acte de Rabbi Shimon Ben Shetah consiste dans le fait qu'il a prouvé la présence de D. dans le monde. Lorsqu'on agit bien envers son prochain, on agit bien également envers D.. Les deux choses sont liées.
C'est cela, la sanctification du nom divin ou au contraire la profanation du nom de D. . Une personne pratiquante qui commet de mauvaises actions profane le nom de D. Que vont dire les gens ? D. n'existe pas dans le monde. En revanche, un homme religieux qui se conduit bien fait du Kidoush Hashem et incite les gens à dire: « D. existe ». C'est ce qui se passe au sein du peuple d'Israël qui respecte les lois envers D. et envers le prochain.
Vous avez la chance d'être venus en Eretz Israël. Mais ici, vous devez vous renforcer encore davantage, ici l'éducation des enfants doit être tournée vers la Tora. Il est plus facile ici d'élever ses enfants dans la voie de la Tora pour qu'ils deviennent des Talmidei Hah'amim, des hommes érudits, pour que certains deviennent des Rabbins en Israël ou des enseignants.
Il n'existe pas de plus grande satisfaction pour une mère que de voir ses fils et ses gendres étudier dans l'esprit de la Tora, que de les entendre le Shabbat et les fêtes proposer chacun un commentaire ou une explication. Leur mère les regarde et se réjouit en se disant: « j'ai eu le mérite de voir mes enfants étudier la Tora ». Ici dans le pays, l'éducation des garçons et des filles dans l'esprit de la Tora et des mitsvot est bien plus facile, et vous avez cette chance d'être venus vivre ici en Israël. Persuadez vos voisins qui sont restés en France.
J'étais il y a quelques mois à Toulouse où se déroulait le congrès des rabbins européens et j'ai pris la parole dans l'école où a eu lieu l'attentat. J'ai parlé devant des dirigeants de communautés et je leur ai dit:
« Messieurs, il est temps que chacun règle ses affaires en France et vienne s'établir en Eretz Israël. La Parnassa vient de D. Il faut montrer sa confiance en D. et faire des efforts. Des gens sont prêts ici à vous aider à vous intégrer. Faites votre Alya en Eretz Israël. Rien n'est comparable à la Tora d'Eretz Israël, et l'air qu'on y respire en Israël rend plus intelligent ».
Je vous adresse à tous mes bénédictions, vous souhaitant de réussir votre installation, de monter toujours plus haut, de trouver une bonne parnassa, le bonheur, et beaucoup de satisfaction avec vos enfants. Tous mes vœux de bonne et heureuse année.»
