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Je souhaiterais vous poser une question concernant la révélation du sexe d'un enfant pendant la grossesse :
1. Pour soi-même : Y a-t-il, selon la Hashkafa juive, des raisons de ne pas vouloir connaître le sexe de son enfant avant sa naissance, même si la technologie médicale le permet ? Les sources que j'ai trouvées, notamment le Midrash, semblent suggérer que certains aspects de la vie doivent rester mystérieux.
2. Pour l'entourage : Une fois que l'on connaît le sexe de l'enfant, est-il souhaitable de le révéler à ses proches, comme les parents ou les amis ? Y a-t-il des arguments en faveur ou contre cette pratique ?
Je me demande s'il existe des source rabbiniques modernes qui se sont penchées sur cette question de la révélation du sexe de l'enfant à l'aide de l'échographie, et si ces sources proposent un avis tranché sur la question. Ou bien s'agit-il plutôt d'une question laissée à l'appréciation personnelle de tout un chacun ?
Voici deux sources classiques qui semblent être en rapport avec ce sujet :
Le Midrash (Berechit Rabbah, 55) :
שבעה דברים מכוסים מבני אדם ואלו הן: יום המיתה, ויום נחמה, ועומק הדין, ואין אדם יודע במה הוא משתכר, ואין אם יודע מה בליבו של חברו, ואין אדם יודע מה בעיבורה של אישה, ומלכות הרשעה אימתי נופלת.
La Massékhet Taanit 8:2 : מסכת תענית ח. ב. "ואמר רבי יצחק: אין הברכה מצויה אלא בדבר הסמוי מן העין, שנאמר יצו ה' אתך את הברכה באסמיך. תנא דבי רבי ישמעאל: אין הברכה מצויה אלא בדבר שאין העין שולטת בו, שנאמר יצו ה' אתך את הברכה באסמיך. תנו רבנן: הנכנס למוד את גרנו אומר: יהי רצון מלפניך ה' אלהינו שתשלח ברכה במעשה ידנו. התחיל למוד אומר ברוך השולח ברכה בכרי הזה. מדד ואחר כך בירך הרי זו תפלת שוא. לפי שאין הברכה מצויה לא בדבר השקול ולא בדבר המדוד ולא בדבר המנוי אלא בדבר הסמוי מן העין
Merci d'avance pour votre réponse. Je lis régulièrement vos réponses et j'apprécie énormément votre travail.
Je ne connais pas d’interdit à ce sujet, il est parfaitement licite de vouloir savoir à l’avance si l’on est enceinte d’un garçon ou d’une fille. Le fait que le Midrash
Bereshit Raba (65,12 -et non 55 comme vous l’écriviez) dise qu’on ne le sait pas n’est pas une injonction de ne pas le savoir, mais un constat de cette époque.
Le Midrash ne vient pas s’y opposer ni l‘imposer, il dit juste que généralement on ne le sait pas.
Quant à votre seconde source, elle ne parle pas du genre mais du nombre.
Pour ce qui est d’en informer d’autres personnes (que les parents du bébé), là encore, il n’existe pas de « issour », c’est juste par Mida de Tsniout qu’on ne le diffuse pas, de la même manière qu’on ne crie pas sur tous les toits être enceinte, surtout pendant les 3 premiers mois (après, qu’on le dise ou que l’on se taise, le corps le proclame lui-même).
Mais s’il y a une quelconque nécessité d’en informer autrui (par exemple un médecin pour raison médicale, ou les grands-parents pour organiser un voyage, ou etc.), c’est moutar sans problème, l’idée est de ne pas le fanfaronner à tout va.
Certains ne tiennent pas compte de tout cela, ce n’est pas « halakhique », c’est un ressenti moussarique.
Ceci étant dit, je vous souhaite: Beshaa Tova!