Citation:
Le ORH LESION (helek beth 12,10) dit que l'on ne peut faire la beraha sur un gâteau en fin de repas que s'il a les 3 conditions (pâte sucrée, fourré et croustillant).
Le YALKOUT YOSSEF (helek guimel page 187) dit qu'à priori on ne doit pas manger de gâteau pendant le repas et il permet éventuellement pour les gâteaux aux 3 conditions avec brera'ha.
Le BEN ICH HAI (parachat pin'has 22) dit qu'on ne doit pas faire de béra'ha.
Le CAF HAHAIM (168,71) ramène aussi plusieurs avis dans le même sens.
Plusieurs solutions sont données pour sortir de ce problème et éviter de se retrouver devant un safek beraha levatala.
1.Manger avant le Motsi un petit bout de gâteau
2.penser a acquitter les gâteaux pendant le motsi.
3.penser a ne pas acquitter les gâteaux pendant le motsi et donc on fera la beraha sur le gâteau.
4.faire une beraha sur un chéakol (ex:sucre) en pensant acquitter les gâteaux
Ma question est donc:
Peut-on Lehatehila faire la beraha sur tous types de gâteaux en fin de repas sans risquer une beraha levatala ?
Vous avez raison, ma réponse est trop expéditive.
Ça ne dépend pas réellement de Sfarade-Ashkenaze, hormis le fait que les Poskim sfaradim soient souvent plus « frileux » concernant le Safek Brakha.
Dans la théorie, lorsque c’est le « dessert », qu’on a « retiré le pain », il faut faire la brakha. Cependant, certains gâteaux sont difficilement distinguables du pain.
La question se pose même en dehors du repas, quand doit-on faire Mezonot et quand doit-on faire Hamotsi (sur une pâte à base d’une des cinq céréales)?
On fera Mezonot sur le pain qualifié de « pat habaa bekisnin ». Il y a trois avis sur l’interprétation de cette expression ; qu’est-ce que du « pat habaa bekisnin » ? c’est assurément un pain qui tend plus vers le gâteau, mais comment le définir?
Voici les trois possibilités :
-pâte craquante
-pâte sucrée
-pâte fourrée
Si les trois conditions sont réunies (par exemple des gaufrettes), le produit est assurément Mezonot.
Si les trois sont manquantes, le produit est assurément Hamotsi.
Si une partie est présente et une partie manquante, nous sommes dans le doute. C’est pourquoi, en vertu de la règle du « Sabal », on penchera plus facilement pour dire que c’est Mezonot (ce qui impliquera moins de bénédictions).
Mais cette logique s’inverse dans le cadre d’un repas, donc on penchera plutôt pour dire que c’est du pain afin d’éviter de faire une bénédiction en vain (sur ce dessert).
Ce qui pousse certains Poskim à trancher de manière systématique qu’un gâteau en fin de repas se mange sans brakha tant qu’il ne réunit pas les trois conditions pour être considéré « pat habaa bekisnin ».
Toutefois, certains considèrent que deux de ces conditions pourraient suffirent pour faire Mezonot durant le repas, si ce gâteau est consommé « en tant que dessert ».
Quoi qu’il en soit, il y a une sorte de Mezonot sur laquelle on ne fera pas la brakha en dessert, c’est celle qui n’a de Mezonot que la pâte sucrée (croissant, pain de mie ou « pain Mezonot »), ou que craquante (cracker).
(par contre, lorsque le seul aspect Mezonot est le fait d’être fourré, c’est moins évident).
Et lorsqu’il y a 2 aspects Mezonot, de nombreux Poskim pensent que l’on fera Mezonot si c’est clairement un dessert.
Voyez
Piskei Tshouvot (II, §177,7 & 8, p.530-532) et
Vezot Habrakha (p.75).
En fait, selon la solution n°3 parmi celles que vous citiez (penser à ne pas acquitter les gâteaux pendant le motsi afin de pouvoir faire la brakha sur le gâteau), on pourrait considérer qu’en temps normal, tout individu a l’intention de ne PAS acquitter son dessert par sa Brakha du Motsi, si c’est un « dessert » (-j’exclus le cas où son repas est essentiellement constitué de gâteaux).
Il y a encore d’autres subtilités dépendantes de la Kavana selon le
‘Hazon Ish, pour qui ce qui importe vraiment, c’est de savoir si la personne considère ce gâteau comme un « dessert » ou comme faisant partie de son repas.
Car le sujet est de savoir ce qui est inclus dans la Brakha du motsi…
Ce qui fait qu’un même gâteau consommé pendant le repas, pour une même personne, pourrait, par exemple, nécessiter une Brakha le Shabbat et non en semaine.