La loi juive comporte plusieurs categories de guerres, l’une d’entre elles, la "mil’hemet mitsva", contraint tout juif en age de combattre de le faire. Toute attaque d’un ennemi quelconque contre des juifs en tant que tels fait basculer la reaction a cette attaque dans le cadre de "mil’hemet mitsva" - une guerre d’interet securitaire et national evident.
Ainsi ecrit le Shoul'han 'Arou'h (329,6), qui autorise de combattre le shabbat, armes aux mains, si des non-juifs menacent des habitations juives en Erets-Israel, meme si cela comporte une mise en danger evidente.
Pourtant, dans les lois de "pikoua’h nefesh" , il n’est pas demande de se mettre personnelement en danger afin de sauver son prochain (selon le principe "'haye’ha kodmin", Bava metsi’a 62, Radbaz, Peri megadim et d’autres). Votre reponse est donc insuffisante.
On peut donc deduire du Shoul’han 'Arou’h qu’un combat de l’ordre de celui qu’il presente est forcement inclut dans la categorie de "mil’hemet mitsva", dont l’un des modeles est "'ezrat israel miyad tsar sheba ‘alehem" - une guerre de defense face a un ennemi qui viendrait s’attaquer a des juifs (Rambam, Hil’hot mela’him, 5,1). Et il est evident qu’a la guerre, la mise en danger du soldat est prise en compte.
D’où il ressort que toutes les attaques, ainsi que les attentats commis par les groupes terroristes, possedent un statut de guerre aux yeux de la hala'ha. A fortiori, pour ce qui est des guerres proprement dites.
L’armee d’Israel combat donc de nos jours une "mil’hemet mitsva".
Nous en venons a notre sujet. Dans une "mil’hemet mitsva" les personnes exemptees de service militaire dans Devarim 20, 5-9 ne le sont pas et meme un couple tout juste marie est alors "appele sous les drapeaux".
Precisons que selon le ‘Hazon ish, quand bien meme il y aurait numeriquement suffisament de soldats, l'obligation reste en vigueur ('Erouvin, Likoutim, 114, 3).
Il ne fait donc aucun doute qu'il tient d’un devoir religieux et pas seulement “civique” de combattre dans l’armee d’Israel, toutefois, selon les besoins que celle-ci se permet de fixer (ainsi de larges tranches de la population israelienne sont exemptees pour differents motifs familiaux, professionnels ou religieux).