La rekhilouth, que l’on peut traduire par « colportage », consiste à rapporter à X. que Y. a dit du mal de lui.
Il existe une forme atténuée de rekhilouth, appelée ‘avaq rekhilouth, ou « poussière de colportage ». Elle est tout autant condamnée par la halakha, et consiste à dire à quelqu’un : « X. m’a dit quelque chose à votre sujet, mais je n’ose pas vous le répéter parce qu’il se pourrait que ce soit faux. »
Le texte de base est Wayiqra 19, 16 : « Tu n’iras pas colportant dans tes peuples… »
J’ajoute, sur la suggestion de rav Emmanuel Gies, que selon le ‘Hafets ‘hayyim (Rekhilouth kelal 1, 2–3), l’interdiction du rekhilouth concerne aussi le simple fait de rapporter à X ce que Y a dit sur lui, même lorsque les propos rapportés ne comportent rien de désobligeant sur le compte de X, dès lors que cela peut avoir pour conséquence un ressentiment de celui-ci envers celui-là.
Le ‘Hafets ‘hayyim s’appuie sur le rapport fait par Doèg au roi Saül au sujet d’A‘himélekh (I Samuel 22, 10), qui avait donné à David du pain et l’épée de Goliath. Or, A‘himélekh n’a rien eu à redire à ce récit, comme le montrent les explications qu’il a fournies à Saül (Ibid. 22, 14).
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