poisson et viande

pendant la séouda de chabath nous plaçons sur la table une grande quantité de mets , certain chez nous ne mange pas de viande, et d'autre ne veulent pas de poissons , chacun choisi ,il y a aussi de la vaiselle qui permet de changer les assiette et les couvert entre poisson et viande , une sorte de grand buffet self service, mais il y a un point de désacord entre ma femme et moi, elle dit que nous ne pouvons pas mettre le poisson et la viande sur la table en même temps , et moi je dis que oui car ceux qui ne mange que du poisson peuvent le prendre et ceux qui veulent ne manger que de la viande aussi,et ceux qui mange les deux peuvent changer couvert et assied sans probléme, qui a raison ma femme ou moi.
merci

Tout d'abord, une règle générale en ce qui concerne la maison et surtout la "cuisine" et le repas: la maîtresse de maison à toujours raison.

Je veux dire que même si elle avait tort au niveau ala'hique strict, si vous voyez qu'elle est dérangée par la présence de viande et poisson sur une même table, il ne faut pas en faire un plat, il vaut mieux éviter de la froisser et accepter de déposer les mets sur deux tables (ou deux nappes) distinctes.

Concernant la ala'ha, vous avez tous les deux raison.

Vous avez raison, la ala'ha stricte ne demande nullement de placer un "eker" ou de séparer les tables (Yabia Omer VI, y"d §9) -du moins tant qu'il n'y a pas qu'une seule personne à table (cf. Kaf A'haim o"h §173, 6).

Néanmoins, la coutume est tout de même de se montrer strict (-comme le ressenti de Madame) ainsi que l'indique le rav Wozner dans Shevet Alévy III (§111, 3).

Bref, on ne peut pas dire que ce soit interdit, mais ce n'est pas absurde d'être rigoureux tout de même.

Si vous avez la possibilité d'ajouter une nappe sur laquelle vous déposerez une des deux catégories de mets, cela suffira amplement comme "eker" et ce sera totalement permis.

Précisez aussi à vos invités qu'il ne faut pas mélanger viande et poisson, qu'il est nécessaire de boire ou manger quelque chose entre les deux, voire même, pour les sfaradim procéder à une ablution des mains entre les deux (cf. Shoul'han Arou'h y"d §116).