Citation:
je ne comprends pas l'utilité de la premiere assertion.
Pourquoi ne pas se limiter à dire : "les spécialistes (ou même simplement les connaisseurs) du Talmud se font très rares." ?
Pourquoi opposer des compétences différentes ?
L'utilité –selon moi- d'opposer ces deux style de rabanim est de bien faire comprendre au lecteur qu'il s'agît en effet de deux compétences qui n'ont rien à voir, car généralement les gens s'imaginent que tout spécialiste de Shlom Bayit/tolaïm (etc…) connait "
bien entendu" son Talmud –car c'est un rabbin- même si il ne le connait pas autant que le spécialiste du Talmud.
Ce qui est généralement faux.
Le spécialiste en tolaïm/shaatnez (etc…) en question en a certainement étudié quelques pages, mais les éventuels cours qu'il donnerait sur le Talmud seraient de qualité incomparable avec ceux d'un
Rav Rozenberg /spécialiste du Talmud.
Les "gens" n'apprécient pas assez un
Rav Rozenberg, car ils considèrent qu'un spécialiste du Talmud est un rabbin qui connait "un peu mieux le Talmud que les autres", mais qui est très loin derrière d'autres en rhétorique/psychologie etc…
Si la deuxième partie est vraie (qu'il peut être loin derrière d'autres en rhétorique…), la première est vraiment fausse.
Il ne s'agît pas d'une petite différence en connaissance du Talmud, mais du jour et de la nuit.
Donc si j'écris uniquement
"les spécialistes (ou même simplement les connaisseurs) du Talmud se font très rares."
Le lecteur va s'imaginer que le "très rare" en question inclus tout de même pas mal de monde, mais ce n'est pas le cas!
Citation:
Doit-on forcément dire : il n'y a pas assez de médecins généralistes, mais trop de cardiologues, de psychiatres ou autres ?
Oui si c'est le cas et que personne ne s'en rend compte.
S'il y a beaucoup de psychiatres et très peu de cardiologues, c'est embêtant, mais ça le devient encore plus si "les gens" vont voir le psychiatre lorsqu'ils ont besoin d'un cardiologue.
A la fin, de moins en moins de monde comprend l'utilité du cardiologue et "les gens" s'imaginent que c'est juste une petite spécialité à laquelle on n'a jamais recours sauf si on s'ennuie, mais à petite dose.
Citation:
Mettre dans le même sac, je cite : "les rabbins au beau discours" et les spécialistes du chalom bait et de l'éducation, ne me semble pas très juste.
En effet, je suis d'accord avec vous. C'est pourquoi j'écrivais deux propositions:
-Les rabbins au beau discours ne manquent pas,
-les spécialistes de l'éducation, du Shlom Bayit et de la psychologie ou des tolaïm et du shaatnez, non plus.
Si vous vous interrogiez sur la dissymétrie de ma phrase (pourquoi regrouper shlom bayit, psychologie, tolaïm et shaatnez d'un côté alors que le "beau discours" pourrait se sentir isolé?) Hé bien voici la réponse!
Citation:
Avec 60% de divorces enregistrés, et les conséquences désastreuses sur l'éducation des enfants, il me semble que ce sont des domaines cruciaux pour l'avenir des juifs en France.
Vous avez raison là-dessus aussi, ce sont des domaines cruciaux, à n'en pas douter.
N'allez pas me croire en désaccord avec vous sur ce point.
Cependant ce que vous semblez ne pas saisir c'est qu'en parallèle des 60% de divorces il y a bien 80% de non-pratiquants et que des rabbins qui connaissent vraiment la Thora (ou même "qui connaissent la vraie Thora") seraient porteurs de discours plus authentiques, ce qui favoriseraient l'intérêt de certains incrédules pour notre héritage commun.
N'est-ce pas "crucial" ça aussi "pour l'avenir (et même le présent) des juifs en France"?
Je n'affirme pas que chaque "rabbin spécialiste du Talmud" ne pourra qu'être porteur de ce message et entrainera forcément son auditoire vers une Thora plus authentique, mais vous conviendrez certainement que chaque rabbin "matrimonial" qui s'est ajouté à la liste durant ces 15 dernières années n'a pas forcément fait reculer la divortialité de manière drastique non plus.
D'autre part, j'estime que l'enseignement correct du
Talmud favoriserait la pratique et la connaissance du (réel) judaïsme , qui –je l'espère- entrainerait un progrès net même au niveau "Shlom Bayit".
N'oublions pas que tous ces rabanim spécialisés en 'Hinou'h ou Shlom Bayit dont vous clamez la grande nécessité s'abreuvent à des sources talmudiques pour donner une assise à leur savoir, aiguiser leur compréhension et accroître leurs compétences, sans quoi, leur caractère rabbinique ne serait plus nécessaire et ceux qui se plaignent du manque de spécialistes en Shlom Bayit, pourraient se diriger vers les mêmes spécialistes qui existent chez nos concitoyens non-juifs.
Citation:
Je peux meme vous dire que il manque de rabbanim dans ces domaines.
Je veux bien vous croire, mais croyez-moi, il en manque encore plus dans cet autre domaine!