Je vous envoie ici les résumés de mon cours sur ce sujet.
Je les ai écrits en hébreu, et ils ont été traduits par mon ami Rav Mimoun.
Si vous avez le fabuleux livre de Rav Loria
shlitaLes Fondements de la Cacherout,vous pouvez aussi vous y référer. Il y a un chapitre qui y est réservé.
Vous pouvez aussi vous référer aux cours suivants:
http://www.espacetorah.com/rabbin/37/4153
http://www.espacetorah.com/rabbin/37/4154
http://www.espacetorah.com/rabbin/37/4155
http://www.espacetorah.com/rabbin/37/4156
http://www.espacetorah.com/rabbin/37/4157
http://www.espacetorah.com/rabbin/37/4158
Toute une série de cours vous attend aussi sur le site
http://www.torahacademy.fr/
Le prélèvement de la Hala
Introduction
La Torah nous écrit : « Lorsque vous mangerez du pain d’Erets Israël vous en prélèverez une part pour D…, prémices de votre pâte, vous prélèverez la Halla comme vous prélevez la Térouma des céréales (récolte céréalière). D’où une Mitsva de la Torah de prélever une part de la pâte que nous pétrissons. Nous ne pouvons donc pas manger de pain tant que la Halla n’en a pas été prélevée selon la loi.
De nos jours, où, par nos fautes, le Beth Hamikdach n’est toujours pas reconstruit, la Mitsva du prélèvement de la Halla est d’ordre rabbinique et ce, même en Erets Israël.
1) La quantité de farine qui rend un pâte astreinte à la Mitsva de Halla
Nous devons prélever la Halla dès lors que la pâte pétrie contient « un dixième de Eifa de farine » soit le volume de farine de 43 œufs et un tiers, ce qui correspond à 1560 grammes de farine.
Le Kaf Haïm écrit que l’obligation commence dès 1375g.
L’opinion du Ben Ish Haï est qu’on ne prélève la Halla qu’à partir de 2500g mais nombreux sont les décisionnaires pour qui cette opinion reste énigmatique.
Il faut souligner que cette quantité est une quantité de farine que n’influence en aucun cas les changements de volume de la pâte en question (gonflement….)
Le Shoulhan Arouh interdit de pétrir une pâte dont le volume la dispenserait de la Mitsva de Halla, si toute l’intention est de contourner la Mitsva. En revanche, si la quantité de pâte est justifiée par la quantité de farine dont il dispose ou bien par la quantité de pain dont il a besoin, ceci ne pose aucun problème.
2) La bénédiction à réciter et le prélèvement
La Mitsva de Halla se réalise en trois étapes :
La première est le prélèvement proprement dit lorsque l’on met à part une portion de la pâte qui sera destinée à être brûlée.
La seconde est la récitation de la bénédiction sur cette Mistva.
La troisième est la « Kriat Shem » ou « attribution du nom » qui consiste à dire sur le morceau prélevé « Haré zo Halla Térouma » « ceci est un prélèvement de Halla ».
Nous allons expliquer ces différentes étapes.
a) Le prélèvement : L’opinion des décisionnaires Séfarades est qu’il faut, comme dans le reste des Mitsvot, réciter la bénédiction avant de réaliser la Mitsva. C’est pourquoi, il faudra d’abord réciter la bénédiction et seulement ensuite prélever la Halla.
Certains décisionnaires Ashkénazes pensent qu’il faudra d’abord prélever la Halla et seulement ensuite réciter la bénédiction.
Selon le Rav Ovadia Yossef Shlita, on coupera en partie le morceau que l’on souhaite prélever avant de réciter la bénédiction et de finir de détacher le morceau, ce qui est un compromis entre les deux opinions citées plus haut.
b) La bénédiction : La formule exacte de la bénédiction est l’objet d’une controverse entre les décisionnaires. La coutume ashkénaze se conforme à ce qu’écrit le Rama, c'est-à-dire « Léhafrich Halla ». Ses décisionnaires séfarades (Ben ish Haï, Kaf Hahaïm ) préfèrent la formule « Léhafrich Halla Térouma », différente de celle mentionnée par le Shoulhan Arouh « Léhafrich Térouma »
c) L’attribution du nom : Après le prélèvement, on dira, en pensant au morceau prélevé : - « Haré Zo Halla » ceci est la Halla, selon le Ben Ish Haï,
- « Haré Zo Halla Térouma » ceci est un prélèvement de Halla, selon le Kaf Hahaïm et le Rav Ovadia Yossef Shlita.
Il faut souligner que d’après de nombreux décisionnaires, cette nomination n’est pas indispensable. Cependant, la coutume est d’y procéder puisque prononcer ces quelques mots permet de se rendre quitte, à peu de frais, d’après toutes les opinions.
3) La quantité de pâte à prélever et comment la brûler.
De nos jours où nous sommes tous impures , ‘ceci étant dû à des contacts plus ou moins directes avec des morts et à l’incapacité de nous purifier, n’ayant pas de vache rousse) la Halla prélevée est interdite au profit et doit être brûlée.
A priori, on s’efforce de la brûler de suite après le prélèvement pour éviter toute situation fâcheuse où, suite à un oubli, elle viendrait Has Véchalom, à être consommée.
Lorsque l’on brûle la Halla sur la cuisinière il faudra particulièrement prendre garde à éviter tout contact avec les grilles, vu que la Halla est interdite au profit.
On la déposera sur un papier aluminium et on l’y brûlera. On réservera aussi une fourchette à cet usage spécifique pour pouvoir retourner le morceau de Halla.
Certains décisionnaires pensent que l’on peut envelopper la Halla et la jeter à la poubelle puisque celle-ci est ensuite envoyée à l’incinérateur.
Cependant, d’autres décisionnaires s’y opposent, parmi eux mon maître, le Rav Moshé Stenbuch Shlita, et préconisent exclusivement de brûler la Halla.
La quantité de pâte à prélever et brûler est l’objet d’une controverse entre les plus grands décisionnaires. A priori, la majorité des décisionnaires s’accordent à dire qu’un tout petit morceau suffirait. Certains se montrent plus stricts et demandent un Kazaït de pâte. L’opinion du Ari Zal est qu’il faut prélever 1/48ème du volume total de la pâte. Par exemple, si la pâte pèse 2kg, il faudra en prélever un morceau de 42g.
Le Ben Ish Haï écrit que même si , à priori, un petit morceau suffirait, étant donné l’opinion du Ari, il serait bon, une fois par an, à l’approche de Rosh Hashana, de se conformer à son opinion et de prélever 1/48ème de la pâte afin de multiplier nos mérites à l’approche du Jour du Jugement.
Il ajoute qu’il serait bien que ce soit le mari qui procède cette fois ci au prélèvement pour réaliser au moins une fois par an cette Mitsva, particulièrement à ce moment propice où l’on cherche à multiplier ses mérites.
Cependant, il faut souligner que certains décisionnaires pensent que cette Mitsva est réservée exclusivement aux femmes.
Dans ce même esprit écrit le Kaf Hahaïm que celui qui veut réaliser lui-même cette Mitsva devra auparavant en demander la permission à se femme.
Selon le Rav Moshe Stenbush Shlita, la cuisson des Matsot, en général réalisée par des hommes, est le moment approprié pour qu’un homme réalise, une fois par an, cette Mitsva de Halla.
Il serait bien alors, de prélever 1/48ème du volume total de la pâte pour se rendre quitte alors de l’opinion du Ari Zal.
Le Hazon Ish, par contre, ne prélevait pas lui-même la Halla des Matsot mais réservait ce privilège à sa femme.
Les décisionnaires tranchent qu’il est possible de brûler la Halla durant la nuit. C’est pourquoi un femme qui pétrit son pain durant la nuit, en prélèvera la Halla et la brûlera de suite pour éviter tout risque d’oubli.
4) De quelles pâtes doit on prélever la Halla ?
La pâte pétrie afin d’être frite dans l’huile est l’objet d’une controverse entre les grands commentateurs du Talmud.
Celui qui prépare des beignets ou des fricassées et les cuit dans son four devra bien entendu, en prélever la Halla en récitant la bénédiction.
Si par contre, son intention est de les cuire liquide ou de les frire, ceci n’étant pas la technique habituelle de cuisson du pain, il se situe dans la controverse citée plus haut.
Le Shoulhan Arouh, et, à sa suite, le Rav Ovadia Yossef Shlita tranchent qu’il n’est pas nécessaire de prélever la Halla.
En revanche, le Shah, le Ari Zal, le Ben Ish Haï, les décisionnaires ashkénazes ainsi que le Rav Mordéhaï Eliahou Zatzal, tranchent qu’il faudra procéder au prélèvement de la Halla mais sans bénédiction, afin de se rendre quitte de toutes les opinions tout en respectant le principe que « on dispense de bénédiction en cas de doute ».
5) La pâte pétrie avec du jus de fruit etc
Le Shoulhan Arouh interdit de pétrir avec du jus de fruits uniquement (sans adjonction d’eau) une quantité de pâte telle qu’il aurait dû en prélever la Halla.
En effet, seule une pâte pétrie avec de l’eau est apte à recevoir l’impureté. Une pâte pétrie uniquement avec du jus de fruits nous place dans le dilemme suivant :
D’un coté, nous ne pouvons la brûler car seule une Halla impure peut être brûlée.
D’un autre coté, étant de nos jours, nous même considérés comme impurs, nous sommes dans l’impossibilité de l’offrir au Cohen.
En dehors d’Israël, il existe la possibilité de l’offrir à un Cohen mineur ou à un Cohen majeur venant de se tremper au Mikvé (suite à une pollution nocturne).
C’est pourquoi nous nous abstenons de pétrir de la pâte avec du jus de fruits à moins d’y avoir ajouté aussi un peu d’eau.
Cependant, les décisionnaires actuels écrivent que de nos jours, le blé ayant subi un traitement à l’eau avant d’être transformé en farine, toute pâte même pétrie uniquement avec du jus de fruits, est apte à recevoir l’impureté.
On pourrait donc autoriser de pétrir une telle pâte.
En revanche, la farine spécialement produite pour la fête de Pessah, certifiée Cacher LePessah, ne subit pas de traitement à l’eau. Il sera donc interdit de la pétrir avec du jus de fruit.
Celui qui a, malgré tout pétri de la pâte avec du jus de fruits uniquement devra, selon le Shoulhan Arouh, en prélever la Halla avec bénédiction.
Pourtant, en pratique, on prélèvera la Halla sans bénédiction étant donné que certains Richonim (décisionnaires médiévaux) dispensent tout prélèvement. Telle est la conclusion des décisionnaires autant séfarades (Ben Ish Haï, Kaf Hahaïm et autres) qu’ashkénazes (Shah', Taz et autres)
La conduite à tenir sera identique même dans le cas d’une farine traitée auparavant à l’eau, car même si nous considérons cette pâte comme apte à recevoir l’impureté, on en prélèvera la Halla sans bénédiction.
Pourtant, dans le cas où la pâte a été pétrie non avec du jus de fruits mais avec un des sept liquides rendant apte à recevoir l’impureté : vin, miel d’abeilles, huile d’olive, lait, rosée, sang ou eau, on en prélèvera la Halla avec la bénédiction suivant ainsi l’opinion de la majorité des décisionnaires qui considèrent que telle est l’opinion unanime des Richonim dans ce cas.
Ainsi tranche le Rav Mordehai Eliahou Zatsal, différant ici du Ben Ish Haï (qui dispense lui, de bénédiction dans ce cas).
Cette décision se justifie encore plus dans le cas d’une farine ayant été traitée à l’eau.
6) Les limites de l’association de deux pâtes de quantités inférieures à la quantité requise.
Lorsque l’on prépare deux pâtes de quantités inférieures à la quantité impliquant un prélèvement, il est, en général possible de les associer et d’effectuer le prélèvement avec bénédiction.
Cette association s’opère, comme expliqué plus haut, par une disposition dans un même panier ou sous une même couverture ou même en collant en partie les deux pâtes.
Cependant, cette association n’est envisageable que sous certaines conditions.
Si les pâtes sont à base de céréales différentes et sont pétries de façon distinctes, l’association n’est pas toujours possible.
Il faudra donc consulter le Shoulha Arouh chapitre 324 ou poser la question à un Rav.
Même dans le cas de pâtes à base de céréales semblables, si l’on fait attention à éviter tout mélange entre elles, l’association est impossible.
Ceci sera le cas par exemple, de deux pâtes de saveurs différentes : une sucrée et une salée, ou une nature et la seconde chocolatée, ou bien encore une lactée et une neutre. Etant donné que nous prenons soin de ne pas les mélanger, les associer pour en prélever la Halla est impossible.
En revanche, si l’on pétrit une grande quantité de pâte pour ensuite la partager en deux petites parties destinées à deux buts distincts, si l’on prend soin de ne pas les mélanger, on prélèvera la Halla de la grande quantité initiale sans bénédiction.
Ceci sera le cas par exemple d’une pâte destinée à être divisée : une partie destinée aux Hallotes et l’autre à la confection de gâteaux, ou bien une partie à une certaine sorte de gâteaux et la seconde à une sorte différente.
Deux personnes qui s’associent dans une même pâte en apportant chacun la moitié des ingrédients afin de partager la pâte ou les pains par la suite ne pourront prélever la Halla.
En effet, les deux pâtes appartenant à deux personnes différentes qui délimitent clairement leurs possessions, on ne peut les associer.
Si , en revanche, les deux associés ne sont pas pointilleux l’un envers l’autre et ne se tiennent pas rigueur au point de définir précisément la part de chacun, il faudra prélever la Halla, avec bénédiction, puisque la quantité requise a été pétrie.
Lorsqu’une femme pétrit une pâte en quantité suffisante afin de la partager par la suite en plusieurs pains plus petits qu’elle cuira ensemble, elle devra selon toutes les opinions en prélever la Halla avec bénédiction. Ceci reste valable même si elle a l’intention de partager ces pains entre ses enfants voire d’en congeler une partie.
En revanche, si son intention est de partager la pâte avant la cuisson, afin de l’envoyer à différentes personnes ou d’en congeler un partie, le prélèvement se fera sans bénédiction.
Cependant, l’opinion du Rav Wozner Chlita est que si elle en congèle une partie pour s’en servir elle même plus tard, on récitera la bénédiction lors du prélèvement.
7) Celui qui oublie de prélever la Halla avant Shabbat ou Yom Tov, lorsque ceux-ci sont déjà rentrés.
La loi rabbinique interdisant de prélever les Téroumot et Maaserot (différents prélèvements des produits de la terre) durant Shabbat et Yom Tov est connue de tous.
Il est donc interdit durant la fête de prélever la Halla d’une pâte pétrie avant la fête.
En effet, pendant Yom Tov il ne sera autorisé de prélever de Halla que d’une pâte pétrie durant la fête, mais non avant son entrée.
La Torah nous ayant autorisé de faire du pain durant Yom Tov nous autorise aussi à en prélever la Halla, mais ceci n’est valable que pour la pâte pétrie durant Yom Tov, non auparavant.
Il faut pourtant distinguer deux cas.
En Israël, si quelqu’un a oublié de prélever la Halla avant Shabbat ou Yom Tov, il lui sera impossible de consommer ce pain avant le moment où, après la fête il prélèvera la Halla.
En dehors d’Israël, il pourra manger de ce pain durant la fête, à condition de ne pas tout manger et de conserver à la sortie de la fête une partie du pain restant comme Halla.
8) Mélange de deux pâtes dont la Halla n’a été prélevée que de l’une d’entre elles.
Comment doit-on se comporter lorsque deux pâtes se sont mélangées, que la Halla n’a été prélevée que d’une d’entre elles, alors que les deux pâtes sont chacune d’une quantité suffisante pour impliquer un prélèvement ?
A priori, il faudra pétrir une troisième pâte d’une quantité suffisante pour impliquer un prélèvement. On déposera ensuite cette nouvelle pâte à coté des deux autres pâtes problématiques. Enfin, on prélèvera avec bénédiction la Halla de la nouvelle pâte ce qui rend quitte toutes la pâte en présence.
Selon le Shoulhan Arouh, si l’on se trouve dans l’impossibilité de réaliser cette méthode, on prélèvera alors la Halla avec bénédiction, du mélange des deux pâtes.
Cependant d’autres décisionnaires tranchent que si l’on ne peut pétrir une troisième pâte, il faudra prélever une quantité de pâte égale à toute la première pâte (de laquelle avait été prélevée la Halla) à laquelle on ajoutera un petit morceau. Par ce moyen, on pourra être sûr qu’un morceau a été prélevé de la seconde pâte.
Comment se comporter lorsque se sont mélangés des pains dont la Halla a déjà été prélevée avec d’autres où cela n’a pas été le cas ?
Si cela est possible, on pétrira une nouvelle pâte de quantité suffisante pour en prélever la Halla, et l’on placera cette pâte à proximité des pains problématiques avant de prélever la Halla de la nouvelle pâte ce qui rendra quitte tous les pains.
Il est aussi possible de prélever la Halla directement des pains. On rassemblera tous les pains dans un seul récipient. Ensuite, on prélèvera la Halla d’un certain nombre de pains. Ce nombre correspond au nombre de pains dont la Halla avait déjà été prélevée, plus un.
Par exemple, si cinq pains dont la Halla a déjà été prélevée se sont mélangés avec dix pains qui n’ont subi aucun prélèvement, il faudra prélever un morceau de six pains différents.
Ainsi, on aura inévitablement prélevé au moins un morceau d’un pain qui n’avait subi aucun prélèvement auparavant et ce faisant on acquitte tous les pains du prélèvement de Halla.
9) Le boulanger
Nous expliquions plus haut que celui qui pétrit une pâte pour la diviser ensuite en petites quantités dispensées de prélèvement et les distribuer à de nombreuses personnes, sera dispensé de Halla.
Cependant, cette loi ne s’applique pas au boulanger.
En effet, si celui-ci vend des pains déjà cuits, il devra prélever la Halla avec bénédiction, semblable en cela à la ménagère qui partage ses pains avec ses voisins ou ses enfants.
Mais, même lorsqu’il compte diviser la pâte elle-même et la vendre non cuite en petites quantités à ses clients il lui faudra aussi en prélever la Halla avec bénédiction, différant en cela de la ménagère qui partage sa pâte avec d’autres personnes.
La raison de cette différence est, qu’en fin de journée, le boulanger rassemble toute la pâte non vendue (d’une quantité suffisante pour impliquer un prélèvement) qu’il cuit pour son usage personnel.
C’est pourquoi nos Sages lui prescrivent de prélever la Halla dès le début au moment du pétrissage originel.
Par conséquent, celui qui vient acheter une grande quantité de pâte et à fortiori de pain chez le boulanger, ne pourra pas en prélever la Halla puisque celui-ci l’a déjà prélevée.
Nous comprenons pourquoi les décisionnaires se sont insurgés contre la coutume erronée d’acheter le vendredi, une grande quantité de pâte chez le boulanger afin d’en prélever la Halla avec bénédiction.
En effet, cette coutume est erronée pour plusieurs raisons :
- le boulanger ayant déjà prélevé la Halla, on ne peut la prélever avec bénédiction une seconde fois.
- Nous avons évoqué l’éventualité de dispenser le boulanger du prélèvement s’il vend des petites quantités de pâte à ses clients. Mais, dès l’instant où certains clients achètent une grande quantité de pâte, le boulanger a l’obligation de prélever lui-même la Halla dès le pétrissage.
- Il est toujours préférable que le boulanger prélève une seule fois la Halla sur toute la pâte disponible, plutôt que chacun des clients le fasse entraînant par là nombre de bénédictions qui peuvent être évitées.
Celui qui achète de la pâte ou du pain d’un boulanger non juif sera dispensé d’en prélever la Halla.
En effet, l’obligation du prélèvement apparaît au moment du pétrissage.
Le pétrissage étant fait par le non juif, et la pâte lui appartenant à ce moment là, celle-ci est dispensée de Halla.
Celui qui achèterait au non juif une grande quantité de pâte pour en prélever la Halla selon la coutume mentionnée plus haut, réciterait donc une bénédiction en vain.
Kol touv!