Ce n'est pas un mais plusieurs cours qu'il faudrait pour répondre complètement à ces questions d'ordre halakhique et agadique. Je vais toutefois tenter de vous donner des pistes en quelques lignes que j'espère compréhensibles, à charge pour vous d'approfondir par la suite avec un enseignant qualifié.
La purification et l'élévation vers l'Origine (c'est pareil : mekor mayim h'ayimm) des mains qui ont tendance à incarner le pouvoir et l'indépendance de l'homme se fait grâce à un keli parce que c'est lui qui est porteur de puissance de sanctification du fait que le keli est témoin concret et matériel d'un projet, d'une pensée humaine. L'eau ne purifie pas. Avec la pensée elle purifie (voir rambam fin sefer taharoth). L'eau qui purifie doit être donc contenue dans le resultat de la pensée : le keli.
Les trois reprises constituent les 3 facettes de toute réalité dans ce monde, par lesquelles elles sont rattachées à l'Origine : le projet divin. (je ne peux pas aller ici plus loin dans le détail. le résumé de ces trois perceptions de toute réalité se trouve dans la traduction araméenne du verset kadoch kadoch.. que nous disons chaque matin et est explicité dans le maharal).
Le matin au réveil, il s'agit de rattacher l'action des mains à la raison que nous venons de recouvrer avec le réveil et qui est "l'instrument que D. nous a donné pour nous relier à Lui" (maîmonide, maharal).
Pour le repas c'est de la sanctification du produit de nos mains (de notre travail qui nous permet de nous nourrir, activité principale dont l'homme investit la terre) lequel produit ne saurait être que le fruit d'une activité consciente, raisonnable qu'il s'agit.
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