Citation:
Mais si le Targoum Yonathan serait en fait le Targoum Yeroushalmi, de qui serait le Targoum Yeroushalmi imprimé dans les Mikraot Guédolot à côté du Targoum Yonathan ?
Errare.
Pas que le Targoum Yonathan soit
LE Targoum Yeroushalmi, mais
UN Targoum Yeroushalmi.
Yeroushalmi n’étant pas ici un nom propre, il peut y avoir deux ou plusieurs Targoumim appelés ainsi.
Citation:
De plus j'ai entendu d'un Talmid 'Hakham que la Ségoula de se rendre sur le tombeau de Rabbi Yonathan à Amouka pour mériter de trouver son conjoint et pour avoir des enfants aurait pour origine la traduction du Targoum Yonathan sur le verset Devarim 24.6.
En effet, les meules dont il est question dans ce verset font allusion selon le Targoum Yonathan à l'homme et à la femme qui s'ils ne se rencontraient pas, ou s'ils étaient privés d'avoir un enfant, ils seraient comparables à une meule prise en gage. Et ça ce serait comme "prendre la vie", sous entendu la vie de l'enfant qui devrait naitre de cette union.
J'ai trouvé ça très beau, mais ça ne s'accorde pas avec ce que vous dites au nom du Hida, du Maari 'Hagiz et du Yefe Toar.
C’est vrai que c’est beau, c’est vrai que ça ne s’accorde pas avec ce qu’ont écrit beaucoup de Mefarshim (dont ceux cités), mais il faut aussi savoir que ça ne s’accorde pas avec ladite Segoula non plus !
Autrement dit, c’est bien beau, mais assez peu convaincant en soi
(sans tenir compte de la contradiction par les A’haronim).
En effet, la Segoula du Kever est « pour se marier » et il n’y a pas de lien avec cette explication du Targoum pseudo-Yonathan qui ne parle que d’avoir des enfants une fois qu’on est marié.
Il ajoute à la traduction du verset cette idée d’interdire et de mettre en garde celui qui serait tenté d’opérer un maléfice pour empêcher par sorcellerie le coït au sein d’un couple marié.
Voyez dans le
Piroush Yonathan (ad loc, ot samekh) qui explique le lien avec la Smikhout des Psoukim. Il ajoute aussi que ce péché est fréquent et «
habituel dans notre génération » ( !!! ).
Mais cela n’est pas lié au fait de trouver son conjoint ni de se marier.
A part ça, ce que votre Talmid ‘Hakham vous a dit est écrit dans un sefer titré
Mevasser Tov (auteur : Tsoref. Date : 2011. Page 209) au nom de
Zev Vilnay (historien et géologue) dans son
Matsevot Kodesh Beerets Israel.
Je ne sais pas où ça se trouve dans ce livre et j’ai l’impression que ça ne s’y trouve pas, car lorsqu’il parle de ce Kever
(en pages 295 et 296), il ne mentionne rien de tout cela.
Aussi, en deuxième hypothèse de l’origine du lien entre le Kever Yonathan Ben Ouziel et trouver un Shidoukh, il indique le
Rashi dans
Yevamot (17a) qui écrit :
והיא עמוקה שאין מוצאין אשה פונין והולכין שם
Faisant référence au Kever en question appelé
Amouka.
Mais c’est encore plus absurde puisque les deux derniers mots de Rashi se rapportent au Dibour suivant...
(les anciennes éditions n'indiquaient pas le Dibour hamat'hil en gras...)
Après, chacun invente ce qu’il peut, certains disent que Yonathan ben Ouziel n’a jamais réussi à se marier et c’est pour cela qu’il y aurait une Segoula liée à son Kever
(étrange d’aller prendre conseil et bénédiction auprès de celui qui aurait justement échoué dans ce domaine).
Mais plusieurs sources semblent exclure cette idée de célibat.
Citation:
C'est vrai que la Guémara ne parle pas d'une traduction de Rabbi Yonathan sur la Torah, mais pour autant elle ne l'exclue pas. Et j'ajouterais qu'il peut sembler logique (quoique pas obligatoire) pour un maître qui décide de traduire et d'interpréter le Tanakh de commencer par la Torah.
Relisez la Gmara en question, il y est dit que le Targoum de la Torah a été réalisé par Onkelos, et celui du Navi par Yonathan ben Ouziel.
On en comprend qu’il n’a pas traduit la Torah, sinon pourquoi dire que le Targoum de la Torah a été réalisé par Onkelos et ne laisser à Yonathan que le Navi ?
On comprend de la Gmara (« Targoum Shel Torah Onkelos Amro ») qu’il n’y a qu’un seul « Targoum Shel Torah »
Citation:
Donc voilà, je suppose qu'il y a aussi des avis qui pensent que le Targoum Yonathan est effectivement de Rabbi Yonathan Ben Ouziel. Mais apparemment il vous semble plus plausible que ça ne soit pas le cas. (conformément aux avis que vous avez cité)
Je serai intéressé à savoir pourquoi.
Voyez les preuves citées par les A’haronim, j’en ai indiqué quelques références plus haut.
Vous pouvez vous contenter du
Shout Halakhot Ktanot (II, §170) qui mentionne le fait que ce Targoum utilise des vocables différents de ceux utilisés dans le Targoum Yonathan sur le Navi.
Aussi, lorsque le
Aroukh le cite sur un verset de la Torah, il l’appelle Targoum Yeroushalmi, tandis que lorsqu’il le cite sur un verset du Navi, il l’appelle bien Targoum Yonathan.