Chalom Rav,
Voilà une question, qui n'est pas extrêmement importante mais qui m'interroge depuis un bon moment.
Pour la poser, je dois dérouler le cas.
Ma famille maternelle vient d'Algérie française.
Ma grand-mère maternelle était Séfarade. Parlait ce qu'elle disait être du "yiddish oranais" qui était en fait du ladino, mais aussi espagnol, arabe, anglais et un français parfait, avec toutefois les tournures pied-noirs et un souvent un bon accent. Mais bon, revenons au sujet.
Sa mère, mon arrière-grand-mère que j'ai eu la chance de connaître petit était aussi Séfarade.
Jusque là, tout va bien.
Le problème est que le père de ma grand-mère était d'origine Ashkénaze.
C'est là que je ne comprend plus.
La judéité passe par la mère et les coutumes par le père.
Sa famille paternelle venait de France.
Une famille d'une certaine éducation, très forte des principes.
Son grand-père paternel était né en France hors mariage, bien que reconnu ensuite. Mais pour les biens et la continuité de la gestion des biens, comme pour porter le sceau de la famille, ce fut le cadet qui eu le droit d'ainesse.
Du coup, l'aîné très marqué par cette décision est parti pour l'Algérie française quand la France eu besoin de volontaires sur-place.
Il s'y maria avec... une dame d'origine Ashkénaze qu'il y rencontra bien plus tard et y eu, qui naquit sur-place, le père de ma grand-mère.
Donc, je ne comprends pas.
Ma grand-mère se disait Séfarade. Allait jusqu'aux histoires drôles avec toujours des personnages Ashkénazes et Séfarades où la chute était au détriment du personnage Ashkénaze. Son rituel était Séfarade, sa cuisine aussi.
Sa propre grand-mère maternelle venait d'Andalousie, quand à la famille de son grand-père maternel, une famille qui fut expulsée d'Espagne et avait vécu au Maroc, avant de s'installer dans une ville qui fut ensuite dans le tracé de l'Algérie.
En gros, ma grand-mère née à Oran, faisait makrouts oranais, couscous marocain et paella andalouse (sans fruits de mer, bien sûr).
Donc, je ne comprends pas. Sa famille paternelle était Ashkénaze, elle devrait l'être aussi.
Ensuite, comme son père était militaire en diverses campagnes, sa mère s'occupait le plus d'elle et si ses grands-parents paternels étaient très stricts, elle passait beaucoup plus de son temps avec sa famille maternelle à Tlemcen.
Serait-ce ça qui aurait fait qu'elle aurait eu plus d'influence Séfarade qu'Ashkénaze au point de penser l'être ?
Ou bien, comme nous devons appliquer les coutumes de là où l'on vit, comme ses grands-parents paternels se sont installés en terre Séfarade, auraient-ils adopté ce rituel, ou son père né sur-place ?
Ensuite, ça c'est régulé, elle s'est marié avec un catholique en fait converti chrétien d'origine Séfarade, donc, c'est revenu sur les rails.
Mais je reste dans ce questionnement Ashkénaze ou Séfarade ? Et pourquoi ?