Mettre des collants

Shalom

J'ai juste une question a propos des collants.
Sommes-nous obligées de porter des collants, et quelle est l'origine de cette loi ?
Je vois beaucoup de femmes pratiquantes qui respectent les lois de la Tsniout mais qui pour autant ne mettent pas de collant. Je ne sais donc pas trop ce qu'il faut faire.
A quoi ça sert de mettre des collants, s'ils sont transparents ?
Merci beaucoup pour votre temps.
Que D. vous bénisse.

Shabat Shalom
Hava
Jérusalem

La halakha précise deux critères pour définir les lois de la tseniouth:

1. règle valable pour toutes en tout lieu : couvrir les membres au delà de l'articulation ( coudes, genoux. étant entendu que lesdites articulations doivent rester couvertes lors de la mise en mouvement ), torse à partir du sternum, c.a.d. la base du cou.

2. règle adaptée aux us et coutumes du lieu où l'on vit : doit être couvert ce qui l'est normalement chez les femmes de l'endroit lorsqu'elles sortent. Exemple : dans les pays chaud où l'on va nu-pieds , une femme peut sortir avec des sandales largement ouvertes. Dans un pays où ce n'est pas ordinaire, il faut garder des chaussures fermées.

La réponse à votre question est donc la suivante : dans les milieux où l'on ne porte pas de collants l'été, cela sera permis pourvu que la jupe ne soit pas de couleur vive, ni moulante, ni fendue et qu'elle couvre largement les genoux.
Là où l'on porte d'ordinaire des collants, il faudra se conformer à cet usage. Opaques ou moins opaques selon l'usage.

Cela étant, il reste dans la halakha - au delà des règles précises - un esprit que chacune peut aisément traduire dans ses actes en évitant d'attirer sur soi l'attention des autres de manière inapropriée.

D. vous bénisse à votre tour pour chercher ainsi à faire Sa volonté.

Par ailleurs, dans ce domaine comme dans tant d'autres, il existe des nuances de comportement en fonction du milieu considéré. Certains sont plus attentifs par exemple et portent des collants pour aller au delà de la lettre de la Loi. Finalement, il n'est pas étonnant que, dans une société qui tend à délégitimiser toute intimité (vêtement, reality show...) le peuple de hachemm ait réagi en lui accordant une attention particulière et une importance dépassant la lettre de la loi. En s'habillant, on exprime aussi son attachement à certaines valeurs.

Bonjour,

J'ai deux questions par rapport a votre reponse, l'une d'ordre alahique, la seconde d'ordre "culturel"

1 - Vous semblez vous reposez sur l'avis du mishna broura qui identifie "shok" au genou et qui semblerait donc permettre d'avoir les molets decouverts. Cet avis est il admis de tous?

2 - Comment se fait il que l'usage des collant soit si repandu alors que celui des jupes jusqu'a la cheville (ce qui semble etre une plus grande rigueur) ait disparu

1. Si je ne peux pas vous vous affirmer que l'opinion du michna beroura soit unanimement partagée, n'ayant pas une connaissance encyclopédique de tout ce qui a été écrit sur le sujet, je peux du moins vous livrer l'opinion d'une des autorités les plus contemporaines et les plus agréées en la matière, rav Falk qui écrit in "oz vehadar levouchah" (éditions Feldheim, en anglais, p. 54, § 3) que la jupe "doit, selon les décisionnaires (rav elyachiv chlyt"a, rav Wozner chlyt"a et rav chelomo zalman Oyerbach zts"l ) couvrir au moins 10 cm au dessous de la limite inférieure du genou".

2. Concernant la disparition des jupes longues au profit du collant, je ne peux que faire dans la supputation. Mais il est vrai que la jupe maxi-longue n'a pas les faveurs des décisionnaires pour plusieurs raisons ( ibid. p. 306, 6) dont celle - ci : les jupes qui atteignent la cheville sont a) des tenues de soirée qui sont en général conçues pour mettre le physique en valeur, b) des tenues particulièrement décontractées, pour ne pas dire désinvoltes qui ne vont pas de pair avec le souci permanent de soigner son comportement et d'en maintenir la dignité avec constance, caractéristique spécifique au peuple Juif entier ( "vous serez pour moi un peuple de princes" ex. 19 ) et tout particulièrement aux filles d'Israël désignées par les h'akhamimm commes "filles de roi".