Citation:
Pourquoi lorsque des noms sont cités par la Torah ils sont parfois modifiés pas la suite (dans leur prononciation j’entends, avec un changement de voyelles). Par exemple nous le voyons cette semaine dans berechit à plusieurs reprises notamment chapitre 4 verset 2 Havel puis Hevel. Ou encore passouk 18 du même perek on a mehouyael puis mehiyael (on note aussi la disparition du vav -normal vu qu’il n’y a plus le son ou- et l’ajout d’un youd).
Vous le constatez, mais vous demandez comment ça se fait. En fait, si c’était ainsi aujourd’hui aussi, et en français aussi, vous ne vous poseriez pas la question. Mais comme aujourd’hui et en français ça parait totalement étrange, vous avez raison de soulever cette bizarrerie.
Voici comment je me l’explique :
A cette époque, il n’y avait pas d’état civil, pas de papiers d’identité
(qui pouvaient figer le nom de manière immuable), etc. Le nom d’une personne n’était que le terme qu’on utilisait pour appeler quelqu’un et on n’était pas vraiment amené à le mettre par écrit dans la vie de tous les jours.
De plus, comme la Torah est en hébreu qui est une langue où l’on n’inscrit que les consonnes, c’est surtout aux consonnes que l’on s’intéresse, intervertir ou changer les voyelles pour des raisons grammaticales est donc acceptable.
(Vous devez savoir que dans la grammaire hébraïque, biblique, les voyelles d’un mot peuvent varier en fonction de sa place dans la phrase et de son rôle. Tout le monde a déjà entendu parler de la discussion autour du Boré Peri Hagafen au lieu de Haguéfen, car c’est en fin de phrase.)
Ce qui fait que les noms aussi peuvent varier un peu, surtout sur les voyelles, ce qui est le plus fréquent, mais aussi -parfois- sur des consonnes.