La Tora énonce dans la parachath Chemini les deux attributs qui définissent la cacherouth d’un poisson : des nageoires et des écailles.
Il n’existe pas de poisson, énoncent nos Sages, qui ait des écailles sans avoir de nageoires (‘Houlin 66b). Et pourquoi, se demandent-ils, la Tora spécifie-t-elle cette exigence de nageoires, apparemment inutile ? C’est, répondent-ils, pour grandir la Tora et l’embellir.
On a prétendu, il y a quelques années, avoir trouvé dans un musée de Washington, un poisson appelé monopterus cuchia dont l’une des particularités aurait été de porter des écailles, et non des nageoires.
En réalité, a-t-on opposé à cette assertion, ce poisson possède bien une nageoire dorsale rudimentaire. Or, la Tora exige un minimum d’une nageoire, et non plusieurs.
Notons en outre que l’adjectif monopterus du nom de ce poisson atteste de cette particularité : Le mot grec πτερον (pteron) signifie « aile », πτερύγιο (pteruyio) « nageoire », et μονος (monos) « seul ».
On peut donc dire que cette tentative de jeter le discrédit sur la Tora a été vouée à l’échec.
Signalons encore que l’on connaissait, dans la Rome antique, la nocivité des poissons dépourvus d’écailles (Pline l’Ancien, Naturalis Historia 32, 10).