A la parachath ‘Hayyei Sara, qui retrace la fin de la vie d’Abraham, « vieux et avancé en jours » (Berèchith 24, 1), correspond, comme haftara, le récit de la fin de la vie du roi David, également « vieux et avancé en jours » (I Rois 1, 1).
Cependant, à la différence du récit de la Tora qui nous fait assister, de la façon la plus naturelle, à la transmission de l’héritage d’Abraham à Isaac, entre temps réconcilié avec Ismaël, les derniers moments de David seront troublés par une querelle dynastique, celle qui opposera à Salomon son demi-frère Adoniyahou.
Et pourtant la fin de son règne sera réconfortée par la présence à ses côtés d’une jeune femme, Avichag la Sunamite, dont le texte précise qu’elle était extrêmement belle, et qu’elle soigna le roi, tandis que celui-ci « ne la connut pas » (I Rois 1, 4), c’est-à-dire qu’il n’eut pas avec elle de rapports sexuels.
L’explication qu’en donne Rachi citant Sanhédrin 22a, est que David avait atteint le nombre de dix-huit épouses, maximum autorisé pour les rois dans la Tora, il ne pouvait plus le dépasser.
Rabbi Yonathan Eibeschutz explique dans Ahavath Yonathan que cette abstinence a constitué une pénitence pour la faute qu’il avait commise avec Bethsabée, cela en vertu de la règle qui veut qu’une véritable techouva ne peut être acquise au pécheur que si, étant mis en présence de la même tentation à laquelle il a précédemment succombé, il est capable de lui résister.