La haftara de la parachath ‘Hayyei Sara (I Rois 1, 1 à 31) est constituée par le récit des derniers jours du roi David, et par celui de la lutte pour sa succession, à laquelle ont prétendu deux de ses fils : Adonias et Salomon.
Le texte nous fournit la liste des membres de la cour royale qui ont soutenu l’un ou l’autre des deux prétendants. Comme partisans d’Adonias, Joab et Evyatar ; et comme fidèles de Salomon, Tsaddoq, Benaïa, Nathan et d’autres.
C’est Salomon, on le sait, qui est sorti vainqueur dans cette joute pour le pouvoir. Mais pour quelles raisons Joab et Evyatar ont-ils choisi le mauvais camp ?
Joab était le général en chef des armées de David, à la tête desquelles il se comporta vaillamment. Il a cependant commis trois fautes que le roi ne lui a pas pardonnées : Il a tué Abner, oncle et général en chef de Saül (II Samuel 3, 27), ainsi qu’Absalon, fils de David (II Samuel 18, 14), et ‘Amassa, chef militaire de celui-ci (II Samuel 20, 10), désobéissant ainsi aux ordres formels de son roi.
Aussi a-t-il préféré Adonias à Salomon, dont il craignait qu’il lui fasse payer ses infidélités (Voir Rachi ad I Rois 1, 7).
Quant à Evyatar, petit-fils de Eli le kohen, il avait servi comme kohen gadol sous David. Pendant la révolte d’Absalon, il interrogea les Ourim we-toumim sans en recevoir de réponse, tandis que Tsaddoq en recueillit un oracle. Etant donné que son échec signifiait qu’il était désormais privé de l’esprit saint, David le déposa de sa dignité pontificale et le remplaça par Tsaddoq (Voir Radaq ad II Samuel 15, 24).
Voilà pourquoi il se rallia à Adonias, pressentant que Salomon ne le rétablirait pas dans ses fonctions sacerdotales.