Parachath Ki tètsè – Des larmes sur l’autel

« Lorsqu’un homme répudie sa première femme, nous apprend la Guemara (Guitine 90b), même l’autel verse sur lui des larmes, ainsi qu’il est écrit : “Et en second lieu, voici ce que vous faites : vous couvrez l’autel de Hachem de larmes…” » (Malachie 2, 13).

Que signifie cette image ?

1. Pour définir une personne insensible, on dit d’elle qu’elle a le cœur « dur comme de la pierre ». A l’inverse, beaucoup de gens défaillent à la vue du sang. L’autel, quant à lui, voit se déverser sur lui à longueur de journées des torrents de sang provenant des animaux offerts comme sacrifices, et il n’en éprouve jamais la moindre émotion.

La séparation d’entre un mari et sa femme, nous apprennent ainsi les Sages, représente un tel traumatisme que même l’autel, pourtant fait de pierre et dépourvu de la moindre émotivité, verse des larmes.

2. Le pararaphe de la Tora (Bamidbar 25, 1 à 8) relatif à l’offrande sacrificielle quotidienne (qorbane tamid) contient toutes les lettres de l’alphabet, à l’exception de deux : le guimel et le tèt, celles qui composent le mot guèt (« acte de divorce »). C’est la preuve que l’autel, lui aussi, se sent mal à l’aise à l’évocation d’une séparation d’entre un mari et sa femme.

D’après Vedibarta Bam.