Les malédictions sont t-elles vraiment des malédictions ou sont-elles des bénédictions cachées? Dans la paracha de Ki Tavo figurent d'impressionantes malédictions, curieusement cette liste de "to'ha'hoth" (réprimandes) comprend 676 mots, 676 est la valeur numérique de "r'aoth" (malheurs) mais aussi 26 X 26, 26 étant la guématria du Tétragramme, la caractéristique de ce Nom sacré est la miséricorde, cela pourrait peut-être vouloir dire qu'Hachem recherche, même à travers les malheurs qui nous accablent à nous octroyer sa miséricorde, et aussi que derrière chaque malheur, chaque épreuve, Hachem est présent et le but ultime est de nous bénir. J'aimerais savoir, s'il est juste de penser que derrière le mal se cache le bien, qu'il n'y a point de mal qui n'arrive pour un bien (comme on dit en espagnol "no hay mal que por bien no venga")?
Certains cite ce verset pour illustrer ce point de vue:
"Choré'ha tavou'a'h le'einé'ha vé-lo to'hal miméno, 'hamoré'ha gazoul miléfané'ha vélo yachouv la'h, tzoné'ha netounot lé-oyévé'ha vé-ein lé'ha mochéa" - "Ton boeuf sera tué devant toi et tu ne le mangeras pas, ton âne sera volé devant toi et on ne te le rendra pas; tes troupeaux seront donnés à tes enemis et il n'y aura pas de secours pour toi" (Deutéronome/Dévarim 28:31).
Lu à l'envers ce verset qui apparemment parle de malédictions cache en fait une bénédiction:
"mochéa lé'ha vé-ein lé-oyévé'ha" ---> "Il y aura secours pour toi et pas pour tes enemis"
"tzoné'ha netounot yachouv la'h" ---> "Tes troupeaux qui ont été donnés te seront rendus"
"vélo miléfané'ha gazoul 'hamoré'ha" ---> "Ton âne ne sera pas volé devant toi"
"miméno to'hal vé-lo le'einé'ha tavou'a'h choré'ha" ---> "de lui tu mangeras et devant tes yeux ton boeuf ne sera pas tué"
Merci une nouvelle fois de m'éclairer. Chalom Ou-béra'hoth.
Votre interprétation me paraît exacte, et correctement illustrée par le verset cité de Devarim 28, 31. On peut en effet, en inversant les mots de ce verset, les transformer en une bénédiction.
On le retrouve dans différentes versions ...
C'est ce que dit le proverbe français : "A quelque chose malheur est bon". Tout évènement peut procurer quelque avantage, ne fût-ce qu'en donnant de l'expérience.
Jean de La Fontaine dans la fable "Le Laboureur et ses enfants" conclue "Aide-toi et le ciel t'aidera" - les solutions à nos problèmes viennent avant tout de nous, plutôt que d'une aide extérieure => à chacun d'en chercher la cause à notre niveau ...
Cela est exprimé dans la Thora dans la racine du mot "Nissayon" - Epreuve, qui est "Ness" et qui signifie "Miracle". Mais le mot "Ness" signifie aussi un drapeau haut dressé : un miracle est en fait un drapeau signalant clairement la présence de Hachem dans le monde.
De même, le nissayon doit nous faire progresser et nous permettre d'exprimer concrètement notre potentiel, même si ce n'est pas toujours évident.
J'ai trouvé excellent ce que vous avez écrit, c'est très beau et vous avez entièrement raison:
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"Nissayon" - Epreuve, qui est "Ness" et qui signifie "Miracle". Mais le mot "Ness" signifie aussi un drapeau haut dressé : un miracle est en fait un drapeau signalant clairement la présence de Hachem dans le monde.
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Le but des épreuves ce n'est pas de nous couler ou nous faire sombrer dans le marasme mais bien de nous élever spirituellement, l'idée d'élévation est fondamentale. Si nous sommes ici dans ce bas monde qui est appelé Olam Ha-Assiyah (Monde de l'action), c'est pour lutter et vaincre les épreuves et ainsi être en mesure de nous élever.
Le miracle fait resplendir le Nom de l'Eternel tel un haut pavois, une large bannière, c'est grâce à Lui que nous nous élevons, sans Lui et sans la Torah cela est impossible. A travers le "NESS" il affirme qu'il est Seigneur, ADON-AI, et il nous fait aussi bénéficier de sa miséricorde en étant également Y-H-V-H. La guématria du mot NES (Nun = 50 + Same'h = 60) est de 110, la même valeur numérique du Nom ADON-AI (Alef-Dalet-Nun-Yud = 65) qui est le Nom que nous invoquons durant nos prières, combinée à celle de toutes les composantes de chacune des lettres du Tétragramme, Y-H-V-H:
Petite rectification : la deuxième citation "Aide toi et le Ciel t'aidera" est tiré de la fable "Le Chartier embourbé" et non pas du "Laboureur et ses enfants" comme indiqué.
Mais on peut aussi retenir la leçon "Travaillez, prenez de la peine, c'est le fonds qui manque le moins". Il ne faut pas demander à avoir une épreuve, mais quand elle est là, elle doit apporter un bénéfice. A chacun de comprendre que c'est un "véritable trésor".
A l'approche de Roch Hachana, où chacun définit son projet de l'année, prenons en compte les recommandations décrites dans Ki Tavo et les allusions au nom d'Hachem en toute circonstance, si bien détaillées.
Pour que l'on ne puisse plus nous reprocher "Tahat Acher Lo Avadtem Et Hachem Besimha" - "Parce que vous n'avez pas servi Hachem dans la joie" et que l'on arrive au statut de "Ivdou Et Hachem Besimha". Demandons les moyens pour pouvoir toujours aller de l'avant !
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