La haftara qui est associée à la parachath Lekh lekha (Isaïe 40, 27 à 41, 16) est particulièrement riche en allusions à la vie de notre patriarche Abraham, telle qu’elle est racontée dans cette paracha.
« Ne crains point, car Je suis avec toi ; ne sois pas inquiet, car Moi Je suis ton Dieu. Je te fortifierai, Je t’aiderai ; Je te soutiendrai par la droite de ma justice » (41, 10).
« Ne crains point », déclare Hachem à Abraham, allusion aux appréhensions réciproques qu’éprouvaient l’un envers l’autre le patriarche et Malki-Tsédeq, roi de Chalèm, autre nom de Sem, fils de Noé (voir Rachi ad Berèchith 14, 18).
Abraham craignait que Malki-Tsédeq lui garde rancune d’avoir tué ses enfants, à savoir les cinq rois qu’il avait vaincus. Quant à Malki-Tsédeq, il redoutait qu’Abraham lui reproche d’avoir élevé ces personnages impies.
Finalement, « ils s’entraidèrent l’un l’autre, et chacun dit à son frère : Sois fort ! » (41, 6). L’un, Malki-Tsédeq, a béni l’autre par des bénédictions : « Il le bénit, il dit : Béni soit Avram de par le Dieu suprême, possesseur des cieux et de la terre ! » (Berèchith 14, 19). Quant à Abraham, il offrit à Sem des cadeaux (14, 20) : « Il lui donna la dîme de tout » (D’après Berèchith rabba 44, 7).