La parachath Michpatim traite en premier lieu de l’institution de « l’esclavage » tel que la conçoit la Tora, c’est-à-dire un système qui s’apparente plus à un contrat de travail à durée déterminé et comportant des obligations strictement définies qu’à une véritable servitude.
La haftara qui est associée à cette paracha (Jérémie 34, 8 à 22) porte également sur « l’esclavage », mais elle relate un événement dramatique qui a eu lieu pendant l’une des trêves où le siège de Jérusalem a été momentanément levé par les Babyloniens.
Pour tenter d’écarter la menace que l’ennemi avait fait peser sur les Juifs, ceux-ci avaient affranchi « chacun son serviteur, et chacun sa servante, hébreu ou hébreue, pour que personne ne réduisît plus en esclavage son frère, un Juif » (Jérémie 34, 9).
Mais une fois le danger passé, ils firent machine arrière, et assujettirent à nouveau les hommes et les femmes qu’ils avaient libérés, et ils les rétablirent dans leur précédent état de serfs.
C’est alors que Hachem s’adressa au prophète : Puisque les Judéens ont ainsi désobéi à la Tora, ils seront abandonnés aux mains de leurs ennemis, et Jérusalem sera livrée aux flammes, tandis que le pays sera dépeuplé de ses habitants.
La haftara va cependant s’achever sur une note plus rassurante. Remontant du chapitre 34 au chapitre 33, ce qui est exceptionnel, elle nous réconforte par ses deux derniers versets : « Ainsi a parlé Hachem : Si Mon alliance avec le jour et la nuit ne subsistait pas, si Je cessais de fixer les lois des cieux et de la terre, alors aussi Je rejetterais la descendance de Jacob et de David, Mon serviteur… »
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