Le lendemain de ses rêves, Pharaon fit appeler tous les devins de l’Egypte et tous ses sages. « Il leur raconta “son” rêve, et nul ne “les” interpréta à Pharaon. » (Berèchith 41, 8).
Ce verset suggère une différence importante entre le récit de Pharaon et la façon dont il fut accueilli par ses devins et par ses sages : Tandis que Pharaon leur parle de « son » rêve, au singulier, c’est de « ses » rêves, au pluriel, qu’ils se révèlent incapables de fournir une interprétation.
Cette différence permet de mieux comprendre la différence entre les explications données par les Egyptiens et celles que fournira ensuite Joseph.
Les Egyptiens étaient persuadés de l’existence de deux rêves, d’autant que Pharaon s’était réveillé entre ceux des vaches et ceux des épis (41, 4). Aussi lui proposèrent-ils une interprétation qu’il ne pouvait accepter : Comme l’indique Rachi (ad 41, 8) citant le Midrach (Berèchith rabba 89, 6), ils lui ont annoncé qu’il aurait sept filles et qu’ils les enterrerait toutes.
Cependant, lorsque Joseph fut appelé à la cour royale, il commença son interprétation en déclarant à Pharaon qu’il n’avait fait qu’un seul rêve, et non plusieurs (41, 25).
Ce préambule ne pouvait que convenir au roi d’Egypte, puisqu’il l’avait déjà pressenti auparavant.
Peut-être est-ce là l’une des raisons pour lesquelles celui-ci, après avoir été déçu par les siens, l’a investi d’emblée de sa confiance.
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