La parachath Miqets est lue le plus souvent pendant la semaine de ‘Hanouka, fête avec laquelle elle comporte des affinités étroites.
Nous y apprenons l’émergence, dans les rêves de Pharaon, de sept belles vaches, suivies de sept autres chétives, de sept beaux épis suivis de sept épis « pauvres et brûlés par le vent ».
Le nombre sept, qui est celui des couleurs fondamentales, de l’échelle musicale diatonique, et aussi des jours de la semaine, symbolise le matérialisme de ce monde-ci.
En revanche, la fête de ‘Hanouka est placée sous le signe du nombre huit, symbole du miracle de la fiole d’huile, et aussi de ce qui se situe au-delà de l’ordre naturel.
L’idolâtrie égyptienne consistait à adorer cet ordre naturel, symbolisé par le Nil et le nombre sept. Lorsque Pharaon, plus tard, demandera à Moïse : « Qui est Hachem ? […] Je ne connais pas Hachem ! » (Chemoth 5, 2), il reconnaîtra par là implicitement qu’il existe un dieu dans le monde, mais un dieu de la nature. Signalons que la valeur numérique des lettres qui composent le mot אלהים (Eloqim), soit 86, est la même que celle du mot הטבע (ha-téva’, c’est-à-dire « la nature »). Autrement dit, lorsque nous faisons de la nature une force surnaturelle, nous élevons artificiellement le monde de sept en un monde de huit (D’après Or samaya‘h).