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Berèchith 3, 21 – Tuniques de peau ou de lumière ?

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Jacques Kohn ZAL
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Voici ce qu’écrit à ce sujet le rabbin Elie Munk (La voix de la Torah, I, page 43) :

Quant à la signification de l'expression : « tuniques de peau », nos Maîtres sont partagés dans leurs opinions. D'après les uns, il s'agirait de tuniques faites de peau d'animal, d'après les autres, de tuniques ne couvrant que la peau, mais non pas l'âme de l'homme. Rabbi Yehouda précise qu'avant le péché, l'homme était enveloppé d'une auréole de lumière qui lui conférait une splendeur majestueuse aux yeux de toutes les créatures du ciel et de la terre. C'est à cette prestance sublime que le Psalmiste fait allusion lorsqu'il s'écrie: « Tu as fait (l'homme) presque l'égal des êtres divins; tu l'as couronné de splendeur et de magnificence» (VIII, 6). Mais, depuis le péché, l'auréole de gloire qui illuminait son esprit a disparu et il n'est resté à l'homme que « le vêtement qui couvre sa peau ». C'est ainsi qu'il faut comprendre également la sentence (citée Gen. rab. C. 20) selon laquelle « le Séfèr Thora de Rabbi Meïr portait kothnoth or (avec un alef) (« tuniques de lumière »), au lieu de kothnoth ‘or (avec un ‘ayin) (« tuniques de peau »), les deux mots or et ‘or étant homonymes. Selon Maïmonide (cité par Mathnoth kehouna, ib.), cette version se rapporte à l'état antérieur au péché, où l'homme baignait dans la lumière.

Rabbi Yits‘haq ajoute que l'enveloppe corporelle de l'être humain avant le péché était constituée de la matière qui forme les ongles. Son corps rayonnait alors de la blancheur éclatante de la lunule qui faisait l'admiration de toutes les créatures. Mais il perdit à la suite du péché ce bouclier naturel de son corps et ne conserva qu'un vestige de son éclat originel à la racine des ongles (Zohar, Ex. 208 b). C'est en songeant à ce vestige de l'idéal enchanteur du paradis perdu que nous contemplons, à l'issue du Chabbath, la lunule des ongles, au moment où, récitant la Habdalah, nous prenons congé de la sainte journée, comme pour exprimer notre désir de conserver pareillement un vestige de l'éclat chabbatique pendant les jours de semaine.
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