Le Chabbath ha-gadol est traditionnellement associé au commencement de notre libération d’Egypte. Il marque en effet le moment où chaque famille, parmi les enfants d’Israël, a dû se choisir un agneau en vue du sacrifice pascal.
De la même manière, les derniers versets de la haftara (Malachie 3, 4 à 24) annoncent notre future libération à l’époque messianique, car c’est pendant le mois de nissan, selon une tradition, que nous serons libérés un jour (Guemara Roch hachana 11a et 11b).
Et c’est à l’annonce de cette future libération que sont consacrés les deux derniers versets de la haftara : « Voici, Je vous envoie Elie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de Hachem. Il fera retourner le cœur des pères vers les fils, et le cœur des fils vers leurs pères, de peur que je ne vienne et ne frappe le pays de malédiction » (Malachie 3, 23 – 24).
Cette phase ultime est ainsi décrite dans la Michna suivante : « Rabbi Yehochou‘a a enseigné : Je tiens de mes prédécesseurs, qui l’ont tenu eux-mêmes de la révélation à Moïse au mont Sinaï, que le prophète Elie ne viendra ni pour définir quelles familles sont pures et lesquelles sont impures [de par leurs origines généalogiques], ni pour éloigner les unes et rapprocher les autres. Mais il éloignera celles qui ont été rapprochées par la force, et rapprochera celles qui ont été éloignées par la force. Rabbi Yehouda a enseigné : Il rapprochera, mais n’éloignera pas. Rabbi Chim‘on a enseigné : Il résoudra les désaccords entre les Sages. Et les Sages ont enseigné : Il ne viendra ni pour éloigner, ni pour rapprocher, mais pour établir la paix dans le monde… » (‘Edouyoth 8, 7).