De même qu’un dentiste ou un médecin testent la solidité d’un os ou d’un muscle en les sondant, de même qu’un service de renseignements vérifie l’intégrité et la loyauté de ses agents en les mettant à l’épreuve, de même Hachem scrute-t-il l’homme. Une épreuve permet de révéler la valeur intérieure des actions d’une personne, et de montrer de quoi elles sont réellement faites.
Aussi bien, si la magie et l’occultisme existent, pourquoi sont-ils aussi haïssables ?
Nous trouvons dans les sources talmudiques mention de beaucoup de sortes de « bonne magie », comme les bénédictions, les amulettes, etc. Comment distinguons-nous entre les deux catégories de forces spirituelles ?
L’explication à laquelle on fait le plus souvent appel est celle de Ramban :
Bien que Hachem ait été le créateur unique de l’univers, Il a créé un système autonome de la « nature » qui sert de strate intermédiaire entre Lui et l’homme.
Le système de la nature est indépendant et il possède ses lois ainsi que ses causalités. Etant donné que l’on peut employer ce système sans avoir recours à Hachem, il donne libre cours à l’athéisme. Il est facile de penser que le système fonctionne de manière autonome, indépendamment de Hachem. La gravité, l’inertie, l’électromagnétisme, etc. fonctionnent tous sans qu’il y ait lieu de distinguer selon que l’observateur est un pécheur ou un saint. Celui qui accepte les phénomènes de la nature, sans se soucier de leur cause, sans être sensible à la manipulation par Hachem des événements naturels, est incité par ce système-là à ne pas croire en Lui.
Le Pharaon de l’époque de Joseph n’est pas le seul personnage de la Tora à avoir appelé des magiciens à la rescousse. Il en sera de même de celui contemporain de Moïse : Ses astrologues avaient prévu que le sauveur d’Israël allait être puni par l’eau, d’où le décret : « Tout fils engendré vous le jetterez vers le fleuve. ». Après que Moïse y eut été lancé, ils ont dit : « Nous ne voyons plus ce présage ! », et le décret a été abrogé (Cf. Rachi ad Chemoth 1, 16).