La parachath Wayiqra parle à plusieurs reprises d’holocauste (‘ola) :
– Holocauste du gros bétail (1, 3).
– Holocauste du menu bétail (1, 10).
– Holocauste d’un oiseau (1, 14).
Comme le suggère l’étymologie grecque de ce mot (holo : total – kaustos : consumé), un holocauste est une offrande apportée sur l’autel et totalement brûlée sur celui-ci.
Contrairement à d’autres sacrifices qui peuvent être consommés, en tout ou en partie, par les kohanim et/ou par ceux qui les ont offerts, un holocauste est intégralement consumé.
C’est probablement cette spécificité de ce sacrifice qui a conduit à donner à la Choah, surtout dans les pays anglo-saxons, le nom d’« holocauste ».
Cette dénomination est critiquable à plusieurs titres.
En premier lieu, elle fait penser irrésistiblement au sacrifice offert par certains cultes païens consistant à faire passer leurs enfants « à Molèkh » (Wayiqra 18, 21). Prise sous cette acception, la Choah n’aurait été rien d’autre qu’un sacrifice de masse offert à quelque idole. Un Juif ne peut accepter cette idée.
En second lieu, les victimes des camps nazis ne furent pas sacrifiées. Il est aberrant d’entretenir, même au niveau du vocabulaire, l’idée que le massacre des Juifs par les Nazis aurait constitué un moyen de leur faire expier on ne sait quelle responsabilité, individuelle ou collective.
Le mot Choah, en revanche, dont la signification en hébreu est : « destruction », « anéantissement », rend compte plus exactement de l'ampleur et de la multitude des crimes dont nous avons été les victimes de la part des Allemands.
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