La parachath Wezoth ha-berakha contient trois hommages suprêmes rendus par Hachem à Moïse :
1. Dès le premier verset, il est présenté comme ich ha-Eloqim (« homme de Dieu » – Devarim 33, 1). Ce titre, selon certains commentateurs, comme Ibn Ezra, signifie que les paroles prophétiques issues de sa bouche ne venaient pas de lui, mais qu’elles étaient d’inspiration divine. Pour d’autres, comme S. R. Hirsch, cela veut dire au contraire que ce que disait Moïse émanait de sa propre bouche.
2. Lorsque vint pour lui le moment de quitter ce monde, nous apprend le Midrach (Devarim rabba 11, 5), Moïse supplia Hachem de lui laisser la vie sauve. Comme il n’avait pas obtenu satisfaction, il L’implora afin que les portes du Ciel et des abîmes soient ouvertes afin que l’on puisse voir que « nul n’est comme Toi ». D’où sait-on cela ? De ce qu’il est écrit : « Tu sauras aujourd’hui, tu ramèneras vers ton cœur, que Hachem est Dieu, dans le ciel en haut, et sur la terre en bas, il n’y en a pas d’autre (ein ‘od) » (Devarim 4, 39).
Hachem répondit à Moïse : « Tu as dit qu’il “ n’y en a pas d’autre (ein ‘od)”. Je dirai Moi aussi : “Et il ne s’est plus (‘od) levé de prophète en Israël comme Moïse, que Hachem a connu face à face” » (Devarim 34, 10).
3. Enfin, Hachem a conféré à Moïse le titre de « serviteur de Hachem (‘évèd Hachem) » (Devarim 34, 5). Cet hommage est apparemment posthume. Il ne fait cependant que confirmer, en réalité, celui que Hachem lui avait déjà rendu lorsque, parlant de lui alors que sa sœur Miryam l’avait diffamé, Il avait dit : « “Mon serviteur” Moïse n’est pas ainsi, il est fidèle dans toute Ma maison » (Bamidbar 12, 7).